Le monastère des Bénédictines de Saint-Joseph du Bessillon
Par Péroncel-Hugoz
Ca peut paraître étonnant, et au début je n’y crus guère, mais il s’avère bien qu’ici et là, des fidèles de la Maison de France, jeunes ou moins jeunes, murmurent, grognent même, contre le choix du prénom « Joseph » pour nommer le quatrième petit enfant, né le 2 juin 2016, au foyer du duc et de la duchesse de Vendôme, à Dreux.
Ce prénom ne serait pas « traditionnel » chez les Capétiens ? Eh ! alors, des traditions nouvelles se créent, y compris en matière de prénoms, dans nombre de familles françaises, et pourquoi pas au sein de la première d’entre elles ?…
Et puis, tout de même, « Joseph » est le prénom du Père nourricier de Jésus, l’un des tout premiers, donc, du christianisme ! Sans oublier l’illustre précédent de la mère de trois rois : Louis XVI, Louis XVIII, Charles X, la princesse Marie-Josèphe (je dis bien « Josèphe », et non pas « Joséphine ») de Saxe. Et Joseph II, empereur germanique, frère de la reine Marie-Antoinette, est également une référence historique honorable car ce monarque fut fort francophile et il le montra en visitant incognito le Royaume de son beau-frère Louis XVI. En outre, Joseph II épousa une Bourbon-Parme, petite-fille de Louis XV. Enfin, la mère du nouveau-né Joseph est à moitié autrichienne.
Jean et Philomena de France ont voulu sans doute sortir un peu des nomenclatures habituelles (tout en ne tombant pas dans l’innovation incongrue), comme ils l’avaient déjà fait avec Gaston, l’aîné de Joseph, et il me semble qu’ils ont bien fait.
Parmi les Français heureux et même très heureux du choix de « Joseph », je citerai mes voisines du Var, les Bénédictines de Cotignac, dont l’église est bâtie sur la source jaillie là, en pleine forêt du Bessillon, au début du règne de Louis XIV, lors de la seule apparition au monde connue de… saint Joseph.
Rien que cet évènement valait bien, je crois, qu’un prince de France portât un jour ce magnifique et très évocateur prénom. •
Le duc et la duchesse de Vendôme avec le prince Joseph de France
Le prince Jean et son épouse Philomena peuvent faire autant d’enfants qu’il leur plait de faire et leur donner des prénoms non-royaux s’il n’accomplit pas sa fonction politique par une action telle celle de son grand-père les Français ne feront jamais appel à lui ni à la Famille de France.
Si ce Joseph pouvait avoir le caractère et l’ambition d’un autre joseph; celui du petit père des peuples du siècle dernier la monarchie royale qu’ils incarnent aurait un avenir politique. En attendant il est permis de rêver.
1) c’est le prénom de son grand père si le fait d’avoir un lignage veut encore dire quelques choses !
2) c’est le prénom de celui qui a beaucoup enduré pour protéger une femme fille mère pour les incroyants ! il a tenu son rôle d’homme de père à la perfection !
Gaston avait déjà été porté par un duc d’Orléans
Ce prénom n’implique aucune prétention dynastique, Gaston n’évoquait pas déjà un ancêtre préstigieux , le choix de Joseph renforce l’impression de renoncement pour beaucoup d’entre-nous.
Nous sommes loin des ambitions de feu Henri le comte de Paris.
Complètement d’accord avec Cincinnatus. J’ai déjà assez tonné contre le choix ridicule de Gaston…
Au moins Joseph n’est pas un prénom ridicule…
Je fais partie de ces « Français heureux et même très heureux du choix de « Joseph »… » dont parle notre ami Péroncel. Je ne me placerai pas du même point de vue que lui, mais je parlerai en professeur, qui a trop vu les ravages causés par le mépris du travail manuel, dans la monstrueuse machine à décerveler et à dés-éduquer qu’est devenu le ministère de la des-éducation nationale. Combien d’élèves ont été forcés par des parents qui voulaient leur voir faire ce qu’eux-mêmes n’avaient pu faire, et devenir ce qu’ils n’avaient pu devenir ! Ces élèves, leurs dons, leurs compétences, leur habileté, leurs goûts les portaient vers l’apprentissage d’un métier, qui leur aurait permis de s’épanouir. Trop de parents et de professeurs les ont contrariés, en les poussant vers des filières dites « générales », où ils ne réussissaient pas, perdaient leur temps et n’étaient pas heureux. Le prénom Joseph nous renvoie, au contraire, à la beauté, à la noblesse et à la grandeur du travail manuel : « saint Joseph artisan », le mot voisin d’ « artiste », et formé lui aussi sur le mot « art ». C’est une leçon à méditer : « la main » n’est pas inférieure, bien au contraire, à « la pensée »; toutes deux sont d’égale dignité, dans leur complémentarité. Placer un prince de la Maison de France sous ce vocable très beau de « Joseph », c’est bien plus que faire preuve d’originalité ou d’innovation : c’est manier le Symbole, et en l’occurrence, le manier avec bonheur…
Il faudrait tout de même arrêter de faire des exégèses aventurées sur le choix des prénoms. D’abord, je rappelle à nos lecteurs que le roi peut choisir un prénom de règne parmi ses prénoms. En ce qui concerne Gaston, le jeune fils de France n’aura que l’embarras du choix. Parmi les exemples récents, citons le premier comte de Paris, qui choisit d’être Philippe (VII) plutôt que Louis-Philippe ( I.!). de plus le fait de choisir des prénoms un peu inhabituels ne marque nullement le désir de se désengager, mais au contraire de marquer un changement au sein de la continuité. Rien de plus compréhensible à mon sens.
Merci à Antiquus d’avoir remis les pendules à l’heure.
Il y a toujours eu des royalistes râleurs. Du moins, un certain nombre. C’est leur droit et ils s’expriment plus que les autres. Par exemple dans ce blog, qui ne les interdit pas de parole, alors que sa politique est de soutenir les princes. Notamment le prince Jean, parce qu’il incarne un avenir possible.
La première fonction politique du Prince est d’exister. Exister en tant que tel, c’est-à-dire en fidélité profonde à la tradition royale française. Le tapage qu’attendraient des princes les royalistes malcontents serait aujourd’hui inopérant.
Feu le Comte de Paris – largement critiqué en son temps, lui aussi – a mené son action aussi loin qu’il était possible, sans sombrer, toutefois, dans des aventures qui auraient été des échecs inévitablement porteurs de ridicule. Il n’a pas abouti. Les circonstances politiques favorables n’existaient pas ou étaient insuffisamment réunies.
Soyons donc simplement heureux que le prince Jean, son épouse et ses enfants prolongent leur lignée et leur tradition. Laissons-lui l’initiative du moment, du ton et de l’intensité de sa parole et de son action. Et essayons – ce n’est pas gagné – d’être des royalistes positifs, intelligents et efficaces. Le reste est de nulle utilité.
Que de bruit pour rien ! Ne serait il pas plus élégant de laisser le jeune Couple Royal a son bonheur et de souhaiter au petit Prince Joseph tous les bonheur du monde ? Ressaisissons nous , que diable !