Police et supporters, samedi 11 juin à Marseille
« Les hooligans – qui ne sont pas tous anglais – se voient comme les derniers chevaliers d’une époque matérialiste et dévirilisée », note Éric Zemmour, pour qui « il y a un classement chez les hooligans comme à la sortie de l’ENA ou chez les joueurs de tennis ». Zemmour est catégorique : « Le foot, c’est la guerre. Il en a toujours été ainsi. La guerre symbolique. La guerre sublimée. La guerre par d’autres moyens ». Même si la guerre sur le terrain débouche parfois sur une vraie guerre (Cf. le conflit entre le Honduras et le Salvador à la fin des années 60).
« Il y a une trentaine d’années, le foot a été arraché aux classes populaires. Il est devenu le temple du fric », regrette Éric Zemmour, pour qui tout est représentation et spectacle. « La violence des classes populaires n’est plus canalisée, incarnée sur le terrain ni dans le stade. Elle s’exprime dans la rue », conclut-il. •
Après écoute de ce billet où Zemmour dit tout en peu de temps et peu de mots de l’histoire, de la sociologie du football et de sa réalité d’aujourd’hui, lire aussi …
L’Euro-guerre par Louis-Joseph Delanglade [Lafautearousseau 13.06]
EXACT, les supporters constituent une ARMEE: drapeaux, hymnes, combat face à l’adversaire. De plus il y a un effet « dynamique de groupe », un individu normal se laissera entraîner par les plus braillards, les plus violents, plus l’effet amplificateur de l’alcool consommé à forte dose
Si la justice française faisait son travail,ces morveux prendraient de la prison ferme.Ils ont envie de se battre,qu’ils s’engagent dans la légion.