Les casseurs à proximité des Invalides, à Paris, à la fin de la manifestation du 14 juin 2016. (DOMINIQUE FAGET/AFP)
A cause de l’incurie de la droite régionale, la région provençale ne dispose que d’une presse quotidienne de gauche ou d’ultragauche monocolore. A la soviétique. Qu’elle s’en prenne à la droite politicienne – plutôt que de balayer devant sa porte, d’ailleurs désertée – n’est pas notre affaire. Qu’elle diffame l’Action française, qu’elle ait le culot de réclamer contre elle des sanctions judiciaires – autrement dit sa dissolution – au moment même où les casseurs de la gauche radicale mettent le pays à feu et à sang, face à un gouvernement incapable – cela, en revanche, nous importe.
Aussi, le communiqué qu’on va lire, publié mardi dernier par l’Action française Provence nous est-il apparu particulièrement intéressant et bienvenu. Il remet les pendules à l’heure alors que non seulement la gauche, mais aussi la droite politicienne et l’ensemble du Système s’effondrent dans une sorte de chaos généralisé. Lafautearousseau.
Aix-en-Provence, le 14 juin 2016
A l’attention du service politique
Communiqué de presse
Mensonges : la gauche récidive
« Les violentes exactions de l’Action française se multiplient mais aucune sanction judiciaire n’est encore tombée », pouvait-on lire samedi* dans La Marseillaise et La Provence. La gauche, se croyant investie de l’autorité judiciaire. accuse et condamne. Généreuse avec les délinquants et les casseurs, elle est sans pitié avec ses opposants, qu’elle verrait bien derrière des barreaux. La démonstration vaut son pesant de cacahuètes : « Si des syndicalistes mènent une action dans les locaux d’une organisation politique ou contre un siège social, cassent du matériel et cognent sur les gens. le quart d’heure d’après, ils sont en taule. » Or, selon ses dires, l’Action française est coupable de « rassemblements fracassants, d’une tentative d’incendie, de menaces de mort et de distributions de coups ». Et « au marché, quand ils vendent leur torchon, ils crient ‘Mort à la juiverie internationale !’ » Par conséquent. il faut des « réponses judiciaires aux exactions de l’Action française ».
Nous signalons aux staliniens et autres robespierristes qui s’étonnent « d’une situation stupéfiante du point de vue du droit » que leurs déclarations audacieuses n’en demeurent pas moins diffamatoires et susceptibles de poursuites pénales. A vouloir trop charger la barque, celle-ci craque sous le poids de leurs mensonges, plus fantaisistes les uns que les autres : peut-on croire un seul instant que des militants prétendument armés auraient pu faire l’objet d’un simple contrôle d’identité ? Le Parti socialiste et le Syndicat de la Magistrature. s’indignant de l’impunité supposée dont bénéficierait l’Action française, semblent ainsi convaincus d’un complot royaliste au sommet de l’État — à moins que ce ne soit un simple effet de leur imagination désordonnée.
La lutte contre l’Action française. voilà un combat à la mesure de ces organisations syndicales, associatives et partisanes, incapables de faire plier le gouvernement sur la Loi Travail. L’épouvantail de l’extrême-droite se révèle fort utile : on peut se décharger de ses propres responsabilités et se refaire à peu de frais une virginité politique en l’accusant d’être violent et, surtout, à onze mois de l’élection présidentielle, il permet de battre le rappel des troupes divisées, ce que ne cachent d’ailleurs pas ceux qui demandent notre dissolution : « Tout le monde doit se mobiliser, d’autant plus à la veille d’élections cruciales lors desquelles le Front national compte s’imposer ».
Un constat s’impose : la gauche est en faillite, elle n’existe plus qu’à travers nous. Les progressistes en pantoufles peuvent fulminer, la jeunesse de France leur a d’ores et déjà tourné le dos. Qu’à cela ne tienne, s’ils ne peuvent gagner. ils renverseront la table. « Après nous le déluge ! », semble être la conclusion de quarante années d’échecs et de politiques mortifères. Cela, nous ne pouvons l’accepter, et nous ne les laisserons pas nous priver de notre avenir, de celui de notre pays. Demain nous appartient. •
* 11.06
L’animal sauvage blessé est dangereux. Observons avec calme sa douloureuse agonie. Dignité, respect, vérité, raisonnement simple mais pas simpliste, c’est ce que les gens de France attendent. On ne doit pas se battre contre, mais pour construire, laissons aux petits les bagarres de rues. Il faut repartir des divisions de 1789 et 1791 pour bien faire comprendre que tous les gens qui se disent de gauche ne sont pas des idéologues de Robespierre et qu’il y a encore des Girondins qui voulaient une royauté parlementaire. Par la république la folie de la terreur agonise après deux siècles de guerres mondialisées qu’elle a perdues. Il convient de s’élever au dessus des détails et apporter l’union,; car la, France n’est toujours pas une nation, chaque régions d’antan a encore ses propres façons de vivre.
Monsieur,
Si vous voulez « laisser aux petits les bagarres des rues », vous devriez alors les laisser à vos amis de la fédération des Bouches du Rhône, ceux qui se trimbalent en cagoule, lançant des fumigènes, forçant des barrages de sécurité pour aller insulter un député (un représentant du peuple français!), les mêmes personnes allant d’ailleurs dix minutes plus tard s’insurger contre des voyous et criminels dont ils ont pourtant les méthodes.
Quand vous parlez des Girondins, tentez d’être sûr de vos sources: Brissot n’était pas pour la monarchie parlementaire, ni Vergniaud etc…, vous devez confondre avec les Feuillants (Barnave, les frères Lameth, Duport, Vaublanc, Dumas etc…). L’Histoire de France se révise Monsieur, et pas que dans un Lavisse.
Pour l’union je suis d’accord avec vous, tous les Français devraient être unis…. dans l’amour de la République, de la France et de tous leurs concitoyens, et dans la haine du despotisme monarchiste.
François Renaudo, citoyen républicain, ami de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et des lois, régicide, jacobin
« Accordez à tous la tolérance civile, non en approuvant tout comme indifférent, mais en souffrant avec patience et en tâchant de ramener les hommes par une douce persuasion » Fénélon. Je suis d’accord avec vous les bagarres de rues ne rapportent rien de bon, mais la France attend un avenir qui tarde, fut il républicain à la de Gaulle ou royal, dans la mesure ou la démocratie, la vraie est appliquée. Merci pour la leçon d’histoire, vous avez oublié Mirabeau et la plus féminine des Françaises la Montalbanaise Marie Gouze, dite Olympe de Gouge. Vous avez oublié tous ces révolutionnaires qui se sont rallié à l’empereur. Ce n’est pas sur ce terrain que les jeunes attendent la liberté de vivre. Ils souhaitent comme leurs aînés du travail, un salaire qui apporte la liberté. Ils se tournent vers la république et ne voient rien venir. Nous avons compris tous deux qu’Ils veulent vivre, quant d’autres tuent pour une pensée unique sclérosée, De nos jours la république actuelle ne répond pas ou mal aux problèmes mondiaux et nationaux. Nous savon tous deux que république ou royauté, ce ne sont que des adjectifs, mais malheureusement quelques hommes faibles se battent pour ces mots et en oublient la France. Ou est aujourd’hui l’avenir de la nation Française, celle pour qui sont sont morts tant d’hommes.
J’entends dire « despotisme ministériel » ! Louis XVI avait répondu aux députés de Bretagne : « Je ne fais pas marcher mon armée contre mon peuple mais pour mon peuple. » Phrase d’une vérité lumineuse qui dévoile les artisans des troubles pré-révolutionnaires.
Ceci dit ce ne sont pas ces troublions qui ont fait la Révolution française. J’ai mis en 4° de couverture cette phrase qui résume mon livre qui vient de sortir : « Le gouvernement du Peuple » aux éditions Edilivre.com : « Tout ceux qui s’obstinent à penser que c’est le peuple qui a fait la Révolution française, sont les cocus de la Finance. »
Baudouin
Monsieur,
Plutôt mourir que de cautionner votre message.
République et monarchie ne sont pas que des adjectifs! Le premier terme désigne un régime progressiste, le second un régime rétrograde et réactionnaire. Le premier est synonyme de droits, le second d’oppression, le premier de bonheur, le second de désespoir (lequel était si grand que nous avons fait plusieurs révolutions). La différence n’est pas qu’un adjectif, c’est la différence qu’il y a entre un Homme libre, digne et fier, et un esclave répugnant qui quémande les faveurs d’un despote.
Vive la République!
François Renaudo, citoyen républicain, ami de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et des lois, régicide, jacobin
La République, n’en déplaise à M. Renaudo, n’a jamais beaucoup aimé les libertés et il est « drôle » (ou, plutôt, tragique…) de voir que les bons républicains veulent interdire les manifestations qui leur déplaisent, celles de la CGT et de l’AF par exemple, avec des arguments souvent similaires et non moins malhonnêtes…
Il est intéressant de noter que, au même moment, la République est prête à céder (discrètement… en août peut-être ?) aux injonctions de Bruxelles et, au nom des grands principes du libre marché et des affaires à faire, à accepter le fameux traité transatlantique qui en finira, en définitive, avec la protection sanitaire des consommateurs… Ah, oui : quelle « fierté » d’être républicain, dans ces conditions-là…
Une anecdote : lors de la répression républicaine et policière d’une « Nuit debout » de Paris, un jeune homme a été frappé en plein visage, devant quelques témoins. L’une des personnes présentes, à ce moment-là, n’a pu s’empêcher de s’en prendre alors à la République verbalement, sans passer par quelque précaution de langage que ce soit : elle aussi a été malmenée… Mais cela montre que, en définitive, la République perd de son « évidence », y compris près des jeunes : et je le constate près des lycéens auxquels j’enseigne, la République n’est plus aimée, elle est à peine tolérée, en particulier lors des cérémonies funèbres…
Ainsi, selon M. Renaudo, la République serait « progressiste » : pourquoi pas, mais que signifie ce mot aujourd’hui ? Sa définition renvoie-t-elle au progrès technique ou à l’idéologie du Progrès, celle qui vante simultanément la bombe atomique et le micro-onde ?
Le progrès n’est pas une qualité en soi, c’est un fait, cela peut être un bienfait, c’est parfois aussi un méfait, en particulier quand il sert à détruire plutôt qu’à soigner… Le progressisme souffre des mêmes ambiguïtés, et cela explique pourquoi cette notion a disparu des études universitaires, si ce n’est de façon marginale. Un collègue m’expliquait que sa disparition était aussi un moyen, pour certains universitaires, de « sauver l’idée de progrès » en ne la livrant pas à la discussion…
En tout cas, et en attente d’une définition plus précise du « progressisme » et du « progrès » selon M. Renaudo, je préfère être du côté de Tolkien, de Bernanos ou de Jacques Ellul qui s’en défiaient sans s’empêcher d’être bien vivant et fort pensant en leur temps et en leur société…
Rémi Brague a fait une très belle dissertation sur la futilité du mot valise « progrès ». Qui s’applique à toutes les situations où il est employé dans une dialectique de café du commerce …
J’avais commencé une réponse à vos propos, la machine ne l’entend pas , trop longue. Je dirais simplement que je ne suis rien et que nous sommes beaucoup à n’être rien dans cette république. Vous défendez une alliance indéfectible entre la vertu et la terreur , qui impose la pureté révolutionnaire et le don de soi, enfin celui des autres. Vous vous prétendez régicide, ce n’est pas la position de beaucoup de Français. Ils sont démocrates quant vous prétendez imposer le règne de l’arbitrage total Les adjectifs république, empire, royaume ne sont que des outils aux mains des hommes. Vous parlez de despote, mais quant un président fait la guerre au monde sans en avertir ses sujets, qu’est il d’autre. Vous vous prétendez fraternel, l’occupation en a été une belle démonstration. Le progrès ne résulte pas des outils de gestion, c’est un changement continu depuis la nuit des temps. On l’appelle simplement évolution. Et pour finir un homme libre est un travailleur qui permet, par son salaire, de construire le progrès social collectif. L’histoire n’est là que pour nous permettre de construire l’avenir de nos enfants. Pour autant une France rayonnante, leader d’une Europe des pays, peut être envisagée avec un royaume, une république ou un empire démocrate, dont les hommes aimeraient la France, avec ses us et coutumes et qui ne renieraient pas ses aïeux; comme c’est le cas présent.. Accepter les erreurs de ses anciens, c’est se construire. Adieu Monsieur.