Jeudi dernier [7.07] en fin d’après-midi, à l’occasion du match de football opposant le coq gaulois à l’aigle allemand, le domaine royal de Dreux arborait fièrement comme chez de nombreux Français un drapeau tricolore, mais celui du domaine royal de Dreux était quant à lui couronné en son sein du Blason royal de France.
Ce drapeau a été créé il y a 2 ans par le blog de La Couronne qui avait lancé auprès de ses lecteurs une souscription afin de faire réaliser par la Maison des Drapeaux, un nouveau drapeau royal de France : Bleu , Blanc, Rouge, avec, en son sein, le blason royal de France. Fort du très grand succès de ces deux souscriptions, La Maison des Drapeaux a alors décidé l’année dernière de le commercialiser à son tour sur son site internet.
L’exemplaire qui flottait fièrement hier sur le Domaine royal de Dreux pour soutenir nos joueurs de football, a été offert à l’héritier de la Maison de France, S.A.R. le prince Jean de France, le 2 juin dernier lors du baptême de son fils le petit prince Joseph de France (Merci à Patrick B. V. pour ces photos) •
Source : La Couronne
qu’elle sotte je suis voilà mon drapeau au complet je savais bien qu’il lui manquait quelque chose et c’est pourquoi j’avais proposé 3 fleurs de lys une sur chaque couleur mais c’est bien mieux ainsi c’est tout simplement les idées d’une manante avec sa FOI
Bonjour,
Le Drapeau de la FRANCE est blanc fleurdelysé d’or. Je n’en connais pas d’autres.
manante, de manere (rester en latin), celle qui reste sur sa terre, les deux pieds bien ancrés
quelle que soit notre situation sociale, nous sommes tous des manants et restons-le
Monjoie et Saint Denis
pour l’instant, essayons de concilier les 2
nous verrons après
bien des royalistes sont morts sous le drapeau à 3 couleurs et pour lui,
même s’il avaient les fleurs de lys au coeur
Ne recommençons pas cette dispute de 1871 qui nous a valu d’être aujourd’hui en république.
Après tout, le bleu est la couleur de Saint Martin, le rouge celle de Saint Denis, le blanc la couleur des Bourbons issus d’Henri IV, plus le blason Royal. A ma connaissance le drapeau des révolutionnaires ne comportait pas de…..blason Royal
Non, le drapeau blanc fleurdelisé est celui de la Restauration. Le drapeau de la marine royale d’Ancien Régime lui ressemblait beaucoup. Mais il y avait aussi le drapeau de la levée d’arrière ban, rouge fleurdelisé: la Montjoie, et aussi le pavillon de commandement royal: bleu fleurdelisé. Et enfin il y avait les drapeaux des innombrables régiments, le plus souvent frappés d’une croix délimitant des quartiers, ornés ou gironnés ou flammés. Il n’y avait pas de pavillon national. place à la diversité dans ce domaine!
très bien, Elsebou
Les remarques historiques d’Antiquus sont fort justes.
Soit on adopte le tricolore simple,comme l’a fait la monarchie de juillet,soit on perpétue le blanc fleurdelyse de la marine royale et de la Restauration,soit l’on cherche une solution médiane,en
« »royalisant » ». le tricolore.On peut reprocher,à cet égard, à la création présentée ici,certainement bien intentionnée mais quelque peu « scolaire », d’avoir omis de faire figurer les signes symboliques essentiels qui caractérisent la monarchie française,à savoir le sceptre et la main de justice.Sans ces deux éléments l’autorité sacrée du Roi Tres-Chretien n’est pas affirmée de façon complète. Enfin, pourquoi revenir à un écu carré, alors que depuis Louis XIV l’usage s’est imposé de l’écu ovale?Tel quel,cela ferait plutot penser à un pavillon de la marine marchande…
Voilà un vrai sujet : quel est notre drapeau ?
Certains le veulent blanc ; d’autres, bleu-roi avec des lys or et vous avez eu cette idée de reprendre celui de la République et d’y mettre les insignes royaux. Forcément, çà fait causer, ma bonne Dame.
Plus sérieusement, cette question du drapeau m’a tout de suite posé problème car le drapeau est l’étendard, le symbole que l’on voit à l’horizon avant que l’armée n’apparaisse.
Dans l’idéal, il faudrait avoir un seul drapeau car c’est un symbole qui fédère et nous sommes toujours à nous interroger là-dessus encore en 2016.
Votre choix de ce drapeau tricolore « royalisé » a été approuvé par le Prince. Cela prouve que le Duc de Vendôme a une grande intelligence et une grande audace politiques. Mais il faut déchiffrer son message.
Après deux siècles de République, peut-on revendiquer le retour de la Monarchie ex nihilo ? Cette période républicaine a compté et on ne peut l’effacer de la sorte d’un trait de plume comme si rien ne s’était passé.
Aussi, à mon sens , le Prince semble nous dire « J’en prends acte et j’inscris le renouveau monarchique dans la continuité républicaine. » Dans une certaine mesure, la Monarchie renaît des cendres de la République.
Ce drapeau aujourd’hui est comme cela parce qu’il tient compte de l’Histoire et d’un seul coup, d’un seul ne vont pas se lever 66 millions de monarchistes. Si la Monarchie reprend le pouvoir, peut-être qu’à moyen ou long terme, le drapeau redeviendra bleu ou blanc comme jadis.
Le geste de hisser ce drapeau est clairement un acte politique car l’Héritier désigné est toujours à ma connaissance François d’Orléans. C’est donc un acte politique fort qui vise à affirmer que la Monarchie doit s’inscrire dans la suite de la République et non dans le cadre d’une rupture contre-révolutionnaire.
Compte tenu des circonstances, ce drapeau hissé est aussi l’affirmation du Duc de Vendôme de succéder à son père et d’être devant tous Celui qui doit, un jour, monter sur le trône de France.
Formidable superbe et très émouvant. Toutes nos félicitations aux heureux instigateurs de ce cadeau haut en symbole
Il n’est pas dans mes intentions de discuter les actes de SAR le Duc de Vendôme, pour qui j’ai le plus grand respect,ni de contrarier l’enthousiasme de ceux qui trouvent ce nouveau drapeau à leur goût.Mais s’agissant d’un symbole national à fort retentissement émotionnel il convient de réfléchir à deux fois avant de donner une estampille officielle,ou quasi-officielle,à une nouvelle version du drapeau.
Celui-ci a déjà une longue histoire: depuis que La Fayette l’a présenté à Louis XVI,il a « couvert » successivement la République,le Premier Empire,la Monarchie de Juillet,la seconde République,le second Empire et les républiques qui lui ont succédé. Au gré des vicissitudes de cette histoire de France,si douloureuse et chaotique parfois depuis 1793,il a été timbre’ en son centre successivement du faisceau à bonnet phrygien de la République,de l’aigle impériale, de la francisque de Vichy,de la croix de Lorraine de la France libre…Je relève d’ailleurs en passant que la France sur laquelle pourrait régner un nouveau roi est aussi l’oeuvre des deux Napoléon dans ses structures administratives et territoriales (Nice,la Savoie,le Paris d’Haussmann…).Si la monarchie légitime veut affirmer à la fois sa vocation à rassembler tous les héritages de notre histoire et le droit supérieur, originel,et souverain qui est le sien à incarner la grandeur et la gloire de notre patrie,elle doit apporter un soin particulier à ce que tous les détails du drapeau qu’elle arborerait expriment cette double exigence,manifestent le rang de dignité de la France aux yeux des autres nations,et résonnent enfin dans le coeur des Français.
Et ceci ne se décide pas sans mûres réflexions sur les formes et les couleurs qui répondraient le mieux à l’héritage du passé, à ses dimensions sacrées, et à la manifestation d’une volonté forte et claire pour l’avenir du pays.
Tot capita, quot sententiae : le vieux défaut gaulois, toujours présent..
Ne soyons pas trop compliqués ; l’héritier effectif de la tradition royale française pour les temps à venir est de toute évidence le prince Jean, duc de Vendôme. Faisons-lui confiance tout simplement.
Tout à fait d’accord avec Jacquier : commençons par le commencement, c’est-à-dire par soutenir à chaque instant et en toute occasion, à temps et à contre-temps notre Famille de France, et celui qui en est l’héritier effectif. Pierre Boutang parlait du « prince chrétien », « premier rebelle » et « premier serviteur de la légitimité révolutionnaire » face à ce système qui « n’a que des banques pour cathédrales », qui n’a rien à transmettre et dont il n’y a « à proprement parler rien à conserver ». Ce Prince, nous l’avons, il est au milieu de nous, et nous tous autour de lui, et de sa famille modèle : l’aider, le soutenir, c’est aussi agir, et de la meilleure des façons….
(Merci à Antiquus pour ses intéressantes précisons…)
Au sein du riche patrimoine emblématique de la France (toute néo-conception nous paraissant ici chimérique sinon dangereuse) nous devons distinguer les FIGURES et les COULEURS.
LES FIGURES
Deux occupent très nettement le devant de la scène tant par leur ancienneté que par la force et la constance de leurs liens avec notre histoire :
la fleur de lis dont les origines artistiques, emblématiques et symboliques se perdent dans la nuit des temps, mais qui fut associée au Royaume, puis à l’État, et enfin à la Nation, du XIIe au XIXe siècles, partageant avec eux les périodes de gloire autant que les revers de l’histoire. Hélas, la Révolution française, dès l’abolition de la monarchie en septembre 1792, partit en guerre contre tout ce qu’elle considérât comme des attributs royaux et la fleur de lis en particulier qui fut considérée comme un « signe de féodalité » et une « marque d’esclavage ». Il faut reconnaître qu’aujourd’hui cette vision réductrice des choses perdure dans bien des esprits chagrins, en contradiction avec les réalités historiques autant qu’héraldiques, mais permettant de cultiver sans peine des divisions politiques et sociales d’un autre temps.
le coq qui est sans doute le plus ancien emblème de la France (dont il a même précédé la naissance politique puisqu’il est associé à notre territoire et à ses habitants depuis l’époque gallo-romaine). Il a accompagné l’histoire nationale de façon ininterrompue jusqu’à nos jours et incarne à l’évidence l’unité et la continuité de la Nation depuis près de vingt siècles.
Hélas, le coq gaulois n’est pas toujours récompensé de sa fidélité historique. Même s’il a à plusieurs reprises figuré au sommet de la hampe de nos drapeaux il reste pour certains un « oiseau de basse-cour », un peu ridicule faces aux aigles, lions et autres léopards du bestiaire héraldique traditionnel. Et que dire de sa dimension chrétienne, si enracinée dans nos terroirs que nul ne peut imaginer le clocher d’une église de campagne sans son coq ?…
C’est oublier cependant à quel point ces considérations péjoratives ou idéologiques sont archaïques et injustes. On peut en effet tout autant parer le coq de vertus colorées, valorisantes ou consensuelles : beauté, fierté, lucidité, générosité, vigilance, bravoure, etc.. La plupart de nos rois autant que les républiques successives ne s’y sont pas trompés en associant de façon constante le coq à l’idée de Nation et au peuple de France. Le coq est en ce sens un emblème parfaitement polysémique, capable de répondre de ce fait au désir légitime d’unité nationale.
Sa place dans l’emblématique associative ou sportive du XXIe siècle en ferait si besoin la démonstration.
LES COULEURS
Depuis le XIIe siècle le bleu (azur) est la couleur de la France. D’abord la couleur familiale des Capétiens (alors qu’à l’époque moins de 10% des armoiries européennes comportent du bleu), il devint progressivement et irréversiblement la couleur de la monarchie puis de l’État et enfin de la Nation. Comme le coq, il a toujours fait l’objet d’un consensus et d’une réelle continuité. Qui douterait aujourd’hui qu’on parle des Français lorsqu’on évoque « les bleus » ?
Il est la première couleur du drapeau national, contre la hampe. Il a également toujours constitué le champ (fond) des écus portant les armoiries des régimes successifs (fleurs de lis de la monarchie, aigle des empires, charte de la monarchie de juillet, faisceaux de licteurs ou monogrammes des républiques, etc.).
Le jaune (or) a, par ailleurs, toujours été utilisé pour représenter l’emblème choisi par le pouvoir et figurant sur le champ de l’écu des armoiries : d’azur à trois fleurs de lis d’or, d’azur à l’aigle d’or empiétant un foudre du même, d’azur au monogramme RF d’or en sont autant d’exemples.
Le blanc et le rouge sont deux autres couleurs associées à l’emblématique nationale au cours du temps : souvent marque militaire et de commandement pour le premier, signe de ralliement rebelle ou révolutionnaire pour le second.
La réflexion que nous souhaitons concernant des armoiries pour la France devrait, à nos yeux, reposer sur les brèves données que nos venons d’évoquer et qui contiennent l’essentiel des arguments emblématiques nécessaires :
le coq nous semble pouvoir faire, aujourd’hui, l’unanimité tant de nos concitoyens que des personnalités scientifiques les plus compétentes dans les domaines de l’histoire, de l’emblématique et de la symbolique nationales ;
il nous parait souhaitable, dans une recherche d’unité nationale et de cohésion sociale trop souvent mises à mal par la rudesse des temps modernes, de nous souvenir de notre passé en sachant l’associer aux espérances du présent. Quel emblème pourrait, mieux que la fleur de lis des six siècles qui ont précédé la Révolution française, répondre à cette attente ? Sa judicieuse alliance héraldique au coq gaulois permettrait, à nos yeux, de nous élever enfin dans ce domaine au-dessus des préventions et des querelles idéologiques si nuisibles à notre pays ;
les couleurs qui pourraient être retenues pour ce projet s’imposent en réalité d’elles-mêmes ainsi que nous l’avons évoqué plus haut ;
enfin, le support de ces armoiries pourrait être certes un écu traditionnel mais dont on peut discuter l’actualité historique. Il pourrait tout autant (cet élément n’ayant jamais été l’objet de règles impératives dans l’histoire héraldique) se concevoir de façon plus moderne. Il pourrait en être de même de ce que l’on appelle les « ornements extérieurs »
ARGUMENTAIRE
POUR LE BLASON ET LES ARMOIRIES
DE LA FRANCE
Vincennes le 28 février 2004
par Jean-Yves PONS
Modestement, je rajouterai qu’il serait bon de lire Michel Pastoureau sur ce sujet:
Les emblèmes de la France: éditions Bonneton
Commentaire intéressant, dans son genre. Mais pourquoi un si affreux pseudo ?
La variété et la richesse des commentaires qui précèdent prouve que le sujet du nouveau Blason Royal de France stimule l’esprit des français royalistes de cœur et de raison. Il est certes difficile de satisfaire tous les goûts et les sensibilités mais je partage les opinions exprimées plus haut de ceux qui estiment que le nouveau blason que le Duc de Vendôme a récemment présenté est beau dans sa simplicité et sa symbolique et empreint de sagesse capétienne en l’état présent de l’Histoire de France pour le rendre acceptable et même – qui sait ? – désirable pour la plupart des français.