Par Lafautearousseau
[Publié le 22.06, actualisé ce jour]
On le sait : L’Angleterre est différente. On peut encore le dire d’elle comme jadis Franco le disait de l’Espagne. Différente, elle l’est restée avec sa relation américaine très spéciale, son Commonwealth, son inclination pour le grand large plutôt que pour le Continent, sa Livre Sterling, ses dérogations aux règles européennes de février dernier, son Parlement immuable à Westminster, son aristocratie maintenue, ses financiers, sa City, et, symbole de sa souveraineté, sa reine de quatre-vingt dix ans – ou demain son roi – qui en garantit, en tout cas, la permanence non-négociable.
Ces différences avaient amené De Gaulle à lui refuser obstinément son entrée dans le Marché Commun. Sans-doute, rêvait-il d’une Europe des Etats qui eût été indépendante des Etats-Unis. Ce que ne voulait pas l’Angleterre, ni, d’ailleurs, l’Allemagne. Celle d’Adenauer et de ses successeurs, jusqu’à aujourd’hui. Par réalisme, Pompidou, au contraire, fit entrer la Grande-Bretagne, considérant qu’elle serait la meilleure garantie qu’une Europe supranationale ne serait jamais possible.
Nous y sommes. Et toute l’Europe – et bien au delà – est suspendue au résultat du vote de ce jour, comme si, hormis nombre de problèmes techniques que les experts auraient à régler et qui ont effrayé les bourses du monde entier, les données fondamentales euro-britanniques que nous venons de rappeler devaient en être substantiellement changées. Ce n’est pas le cas.
En cas de Brexit, pris comme symbole, il est clair que la construction européenne à la bruxelloise se trouvera, une fois de plus, ébranlée. Nous disons bien une fois de plus car ce ne sera ni le premier ni le dernier coup dur qu’elle aura à subir ces temps-ci. Au point que dans les grandes rédactions, il est devenu courant de parler à son endroit du Titanic européen.
Mais si les Britanniques choisissent le maintien, hormis le veule soulagement des élites euro-mondialisées et des bourses, croit-on que les choses seront fondamentalement modifiées ? L’arbre ne fera que cacher la forêt des mécontentements, l’opposition grandissante des peuples, et, par surcroît, la montée des revendications de chacun des vingt-huit pour des dérogations substantielles ad hoc. A l’instar des dérogations britanniques. Chacun les siennes.
L’Angleterre est aussi différente par le fait que les sondages ont la réputation de ne pas y être fiables. Dans ce pays protestant où un sou est un sou, mieux vaut regarder du côté des bookmakers. Les impatients y trouveront peut-être une réponse autorisée à leur anxiété.
Ce détail signale encore la différence anglaise. Brexit ou pas, face à l’UE, la Grande Bretagne aura toujours un pied dedans, un pied dehors … Et dans l’un ou l’autre cas, elle ne cessera pas d’être elle-même. Différente et souveraine.
Lafautearousseau
Très juste comment ne peut on pas exister quand on est British même avec un pied dedans et un pied dehors ils n’ont pas les pieds dans un même sabot
et enfant j’ai retenu le plan MARCHAL
30 % pour les British
20 % pour les Franco
10 % pour les Italo
en hautes études communales j’avais traduit plus on s’éloigne du danger moins on paie !
la tendresse que je porte a nos canadiens est celle que je porte au coquelicot et au bleuet
ce sont nos cousins abandonnés pour l’achat de la CORSE
LA PAIX est au prix de la VERITE si nous commencions par le début à savoir nos élus devraient avoir pour le coup 2 MANDATS un FRANCAIS et un EUROPEEN
à cogiter c’est quoi être FONCTIONNAIRE avec l’EGALITE pour tous sans privilèges ?
ceci éviterait des mauvaises pensées de mégalomanies et permettrait des vrais négociations !