par Louis-Joseph Delanglade
Publié le 28.03.2016, réactualisé le 27.07.2016
Afrique, Amérique du Nord, Asie, Europe (Madrid, Londres, Moscou, Paris, Bruxelles) : l’islamo-terrorisme frappe partout dans le monde. Le paradoxe est que ceux-là mêmes qui sont assez vains pour se croire ciblés de préférence (« on a voulu punir Charlie, on a voulu tuer des jeunes qui s’amusaient, on a voulu frapper l’Europe ») se complaisent dans un verbiage compassionnel qui interdit d’envisager sérieusement une véritable guerre intra et extra muros. Ainsi en est-il – sauf exceptions, bien entendu – et de la classe politique dans son ensemble et de la population elle-même, comme le soulignent avec lucidité MM. Domenach et Zemmour sur R.T.L. : le premier dénonce l’aveuglement des élus (« Ils n’ont pas la tête à la guerre. De gauche comme de droite, ils sont dans le déni car ils n’ont pas connu la guerre. Ce sont des enfants de la paix »), le second fustige la veulerie des foules (« Elles ont une idéologie humaniste, un succédané abâtardi et laïcisé du vieil universalisme chrétien, un ‘tous les hommes sont frères’, dont le seul inconvénient est de ne pas être réciproque »).
Drôle de « guerre » vraiment où nos forces armées, quoique notoirement insuffisantes et sous-équipées, interviennent hors du territoire national tout en assurant en métropole d’épuisantes tâches de simple police à l’efficacité contestable. On comprend bien que cela ne pourra pas durer très longtemps : certes, l’Etat islamique paraît désormais sur la défensive, mais la nébuleuse islamiste continuera de constituer une menace pour nous sur notre propre sol, tant que les autorités n’auront pas la volonté politique de porter véritablement le fer dans la plaie pour éradiquer ces « dizaines de Molenbeek » évoqués par Me de Montbrial. Le salut ne réside ni dans l’apathie de politiciens hâbleurs incapables de prendre les mesures énergiques qui s’imposent ni dans les rassemblements de pleurnichards qui n’en finissent pas de tendre l’autre joue. Alors même que le politique est complètement dévalorisé dans l’esprit d’une grande majorité de Français, l’époque va nécessiter de l’autorité.
L’autorité, c’est bien ce qui manque à MM. Hollande et Valls. L’élection de 2012 leur a, certes, donné le pouvoir mais ne leur a conféré qu’une légitimité inconsistante, purement légale, et toujours contestée par ceux qui pensent prendre la place : à un an du premier tour de l’élection présidentielle, ils sont déjà plus d’une demi-douzaine de candidats déclarés, sans compter la petite dizaine des candidats à la primaire des Républicains en attendant peut-être les prétendants socialistes. Tous représentent, peu ou prou, un parti politique : le pouvoir suprême n’est plus qu’un enjeu pour les factions.
Certains intellos bobos-gauchos qui prônent une utopique « horizontalité » (M. Legrand, France Inter) peuvent bien caricaturer l’autorité politique en la ramenant à une sorte de bonapartisme autoritariste et/ou charismatique. La vérité reste que seule « une institution pérenne, garante de la tradition nationale » (Lafautearousseau) peut fonder un pouvoir légitime à l’autorité naturelle : en tout cas, en France, on n’a jamais trouvé mieux. •
Une citation de ce que Médaipart écrit sur l’ignoble massacre de Saint-Etienne du Rouvray :
« Saint-Etienne-du-Rouvray: Daech attaque dans une église
26 juillet 2016 | Par La rédaction de Mediapart
L’organisation de l’État islamique (EI) a revendiqué l’attaque intervenue mardi matin contre l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray par « deux soldats ». Un prêtre a trouvé la mort, une autre personne a été grièvement blessée. Les deux forcenés ont été abattus. Le parquet antiterroriste est saisi. »
Les deux forcenés. Forcené ce qui veut dire :
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=3994142520;
Fondamentalement, des « fous ».
« Un prêtre a trouvé la mort » nous dit Médiapart. Égorgé ?…bof !
Juste ceci : cette République s’est construite sur le massacre de masse, notamment celui de milliers de prètres et de nones. Nous n’avons pas oublié par exemples les « mariages républicains » du représentant en mission de la Convention Jean-Baptiste Carrier à Nantes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Noyades_de_Nantes
Le tableau de Josph Aubert parle de lui-même.
Alors pour Médiapart et consorts un prêtre égorgé, banal crime de « forcenés ». Un détail.