par Louis-Joseph Delanglade
L’été aura confirmé l’importance dangereuse, démesurée et anxiogène que revêt la présence de l’islam en France. C’est bien au nom de l’islam, même si certains veulent voir là une sorte d’usurpation, qu’a été perpétré à Nice un assassinat de masse au camion puis qu’a fait polémique une grotesque et ostentatoire tenue de bain féminine. Du coup, voici M. Chevènement impatronisé à la tête d’une « Fondation pour l’islam de France ». Son premier mérite est de ne pas abuser de la langue de bois si chère aux politiciens : « c’est le communautarisme [musulman, bien entendu] qui pose problème » et son corrélat « le multiculturalisme » (Le Figaro, 30 août). Il entend donc prendre toute mesure visant à tarir les financements étrangers (exemple : la taxe « halal ») et à aider tout ce qui ne relève pas du culte proprement dit (exemple : « la formation civique, juridique, linguistique des imams »).
En conseillant « la discrétion » aux musulmans, M. Chevènement a peut-être compris le problème de fond que pose l’islam. Si le communautarisme musulman est inacceptable c’est d’abord parce que la communauté musulmane, en tant que telle, est une pièce rapportée. Certes, les Français de confession musulmane devraient pouvoir, c’est souhaitable à titre individuel, se sentir chez eux n’importe où en France, comme les autres, mais l’existence d’une communauté musulmane est proprement insupportable et tout à fait impossible dans le cadre national : partout où elle se manifeste, son caractère étranger est patent. On ne pourra jamais mettre sur le même plan le tintement des cloches de nos églises et les attroupements orientaux autour des mosquées de quartier.
On peut pourtant reprocher à M. Chevènement de se référer moins à la France qu’à « la République ». Or, si celle-ci est « une et indivisible », celle-là est riche de ses diversités provinciales, qui n’ont rien à voir avec les antagonismes inconciliables générés par la récente immigration de masse. Cette France-là, la vraie, celle qui se reconnaît dans son Histoire millénaire et dans ses territoires, n’est pas un tissu de prétendus bons sentiments à l’intention de la planète entière. C’est en s’assumant qu’elle pourra accueillir et intégrer une quantité raisonnable d’individus aux racines étrangères.
Raisonnable ? M. Chevènement a cru bon de reprendre le nombre de quatre millions de musulmans (INED, 2008) alors que les estimations sérieuses les plus récentes vont de six à neuf millions et que le ressenti des Français est très au-delà : peut-être a-t-il le souci de ne pas les inquiéter davantage. En effet, conjugué à l’ « étrangeté », le nombre favorise le communautarisme. Moins que la foi et/ou la fréquentation de la mosquée, c’est bien l’attachement à l’islam en tant que composante culturelle et historique d’une identité qui doit être retenu comme critère principal. Or cette identité n’est pas individuelle, elle est collective. D’où cette osmose, sur le territoire français, entre beaucoup de Français musulmans et de musulmans étrangers, tous se reconnaissant dans l’« ummat islamiyya », c’est-à-dire la « Nation Islamique ». Celle-ci correspond et correspondra toujours à un projet sociétal et civilisationnel incompatible avec la nation française : se pose bien un problème de double allégeance.
M. Chevènement s’avoue « inquiet » et ne méconnaît pas les « risques de guerre civile ». Il veut croire cependant que l’émergence d’un islam de France est possible. Pour l’instant, on a plutôt de bonnes raisons d’être sceptique. •
Islam et christianisme ont induit deux types de société qui ne sont pas miscibles. Rien de plus. La greffe de l’Islam s’est faite en Orient. Celle du Christianisme sur les peuples européens préexistants et leurs cultures originelles diverses. L’Islam a édifié des sociétés totalisantes. Le Christianisme a laissé une certaine autonomie au Politique et au Social. Autonomie d’ailleurs relative, les papes revendiquant la triple couronne. Il en est résulté deux civilisations largement opposées tout au long de l’Histoire et encore aujourd’hui.
L’ancienne France était constituée de communautés diverses mais de civilisation commune.
La présence de l’Islam en France n’équivaut pas à une communauté supplémentaire mais à l’intrusion d’une civilisation allogène et antagoniste, non-miscible.
C’est pourquoi je crois certain l’échec de Jean-Pierre Chevènement à assez court terme. C’est pour lui, mission impossible. LJD a bien raison d’être sceptique !
Alors quid ? Sans une affirmation identitaire fière et déterminée de notre part, les musulmans ne s’assimileront pas, ne s’intègreront pas, ne se soumettront même pas aux lois de la République et encore moins à nos mœurs.
Il nous restera le choix entre nous soumettre à l’Islam façon Houellebecq ou rejeter d’autorité la part de population musulmane non-assimilable.
Ce qui s’est déjà vu en Europe au cours de l’Histoire – pas seulement en Espagne ! – et pourrait se revoir si l’on en juge à l’aune des réactions qui montent en ce moment sur notre continent. L’Angleterre du Brexit, l’Allemagne d’Angela Merkel en font l’expérience, pour ne parler que des « grands » Etats.
Si nous faisons un petit tour très incomplet des meilleurs esprits qui se sont sentis mobilisés par la révélation brutale de la place de l’islam en France, nous croisons Chantal Delsol, Debray, Ferry, Juilliard, Finkielkraut, Zemmour, le grand rabbin Haim Korsia, Leclerc et j’en oublie. Tous leurs commentaires méritent d’être archivés, mais la plupart passent à côté de ce que le bon peuple de France a immédiatement identifié : le port des voiles est une manipulation, une action concertée, un défi à nos racines et à notre histoire, UNE ARME. Vouloir créer un islam DE France est une formule valise, qui restera sans rapport avec la réalité. Laquelle ne peut plus être occultée. Navrant que J. P. Chevènement, homme cultivé, de bon sens, expérimenté dans tous les traquenards du pouvoir et des impasses parisiens, respecté à l’international, ait accepté cette mission dont la conclusion sera un cautère sur une jambe de bois. Nous avons déjà souligné que la notion de laïcité n’a aucun sens en islam.
Les étapes dans la conquête qui viennent d’être franchies, demandent des répliques fermes de la part des Français de souche, en interpellant sans ménagement la cohorte de mirontons qui viennent chercher nos voix. Répétons que les Lois existantes suffisent, reste à les faire appliquer. Étrange que l’on n’entende plus le Garde des Sceaux, lui d’ordinaire si disert. La gangrène gagne des organismes qui sont en théorie des garants : l’ordre des médecins qui lâchent ceux de ses membres qui refusent des patientes encapuchonnées, une justice qui regarde la charia avec un œil charitable, et un espace public envahi par une tenue des premiers temps d’une religion du désert.
Je redemande d’annuler toutes les mesures judiciaires interdisant les recensements ethno religieux. Il est inadmissible que l’on ne soit pas en mesure de connaître la population pratiquant l’islam sur notre sol.