C’est avec joie que nous retrouvons la p’tite dame en rouge sur la scène de l’Alhambra…
Anne Roumanoff, c’est l’amie à l’œil narquois qui vous prend par la main pour vous balader dans les galères du quotidien. Soit autant de situations comiques insoupçonnées ! « Posséder un talent n’est pas suffisant, rappelle l’écrivain Donato Carrisi, il faut aussi une vocation, c’est-à-dire une prédisposition spéciale pour exploiter son talent » : c’est ce qui caractérise Anne.
Avec un sens aigu du détail, saupoudré d’un humour décapant, elle déploie avec maestria un kaléidoscope de fictions dans des petites saynètes irrésistibles qui brocardent, avec une tendre ironie, nos petits travers.
Tout y passe : l’éducation des enfants où les parents, plus dans la séduction que dans la transmission, se retrouvent otages de leurs progénitures, les fantasmes sur le Net, les névroses des uns et la maladresse émouvante des autres. Son verbe, pertinent et impertinent, n’est jamais méchant. Dans sa galerie de personnages, les princes qui nous gouvernent ont une place de choix. Ainsi avec la réforme de l’orthographe.
En supprimant l’accent circonflexe de « chômage » « on ne pensait pas que notre président s’attaquerait seulement au mot »… Et, quand il annonce que sa priorité est l’emploi, bien entendu , « c’est parce qu’il sait qu’il va perdre le sien » ! Qui pourrait lui succéder ? Emmanuel Macron et sa mine « de gamin perdu dans un supermarché » ? Nicolas Sarkozy, mais « est ce qu’un cyclone peut remplacer un trou d’air ? ».
Portée par la mise en scène efficace de Gil Galliot, la comédienne offre ainsi un divertissement à l’énergie communicative qui transforme le spectateur en joyeux complice. Un spectacle savoureux et intelligent qui n’a d’autre prétention que de nous convier à profiter des beautés de la vie. Merci Anne ! n
Aimons-nous les uns les autres… et plus encore
L’Alhambra
21, rue Yves Toudic – 75010 Paris
Réservation : 01 40 20 40 25
Marc Vergier sur 2024 : Le taureau par la…
“Cher Pierre Builly, vos remarques sont toujours les bienvenues. Je ne garde pas la même impression…”