par Louis-Joseph Delanglade
C’est la petite remarque faite par M. Guetta (France Inter, mercredi 7) dans sa chronique consacrée à l’attitude offensive de la Commission européenne face à ces géants que sont Apple et Volkswagen. En extase devant tant d’audace, M. Guetta y voit une lueur d’espoir : enfin, la Commission fait de la politique ! Pourtant, si l’intention est peut-être louable, ce sont bien les limites de la Commission et de l’Union qui apparaissent. En effet, simple conseil juridique pour associations de consommateurs dans l’affaire Volkswagen, la Commission se heurte, dans l’affaire Apple, à deux obstacles de taille : l’administration Obama et, surtout, le refus de l’Irlande elle-même de récupérer l’amende de dix-neuf milliards d’euros ! Car l’Irlande a dû faire ses comptes et défend avec Apple son propre intérêt. C’est ainsi.
Parce qu’on a cru qu’elle pouvait être, et donc voulu qu’elle soit, autre chose que ce qu’elle est, c’est-à-dire un petit – mais si riche dans tous les domaines – continent fait d’une mosaïque complexe d’Etats (Etats-nations pour la plupart mais aussi et encore Etats multinationaux), l’Europe de l’« Union européenne » reste une sorte de « machin » à moitié viable. Conséquence, l’aspiration souverainiste y est partout grandissante, allant jusqu’à pousser un de ses membres les plus importants, la Grande-Bretagne, dans la voie du « séparatisme ». Quelles calamités n’a-t-on prédites à ces malheureux Britanniques ainsi coupables d’un crime impardonnable ! Pourtant l’Angleterre et ses voisines d’outre-Manche flottent toujours. Et, outre que l’indépendance nationale vaut bien quelques sacrifices, leur pragmatisme les poussera certainement à marchander le Brexit sur la base du donnant donnant.
Ailleurs en Europe, le souverainisme prend souvent le visage du populisme – terme paraît-il péjoratif puisque renvoyant à un sentiment évidemment infondé de dépossession au profit des « élites ». Le pays légal, tant politique que médiatique, crie volontiers au loup (populiste) à chaque poussée électorale de la droite non fréquentable – que ce soit en Italie, en Autriche et jusqu’en Finlande. L’Allemagne, elle-même semble touchée, comme le prouve le tout récent succès électoral de l’AfD (« Alternative pour l’Allemagne »). Là, comme en Pologne ou en Hongrie, le rejet décomplexé de l’Islam est évident. Si cette tendance, confortée par l’inquiétude démographique et identitaire, devait se confirmer, vu le poids formidable de la richesse financière et industrielle de l’Allemagne, on pourrait bien avoir des surprises. Bonnes ou moins bonnes, c’est selon. Après tout, il ne faut pas oublier comment a fini la très démocratique, très pacifique et parfois très angélique République de Weimar.
En fait, cette Europe dite « de Bruxelles », qui devait nous apporter paix et prospérité, n’en finit pas de susciter un rejet grandissant. L’Union paie son mépris évident pour cette aspiration bien légitime des peuples qui la composent au droit et au devoir de rester soi-même. Elle ne pourra jamais la satisfaire. La véritable Europe, fondée sur l’Histoire et la géographie, la culture et la civilisation, n’est pas à inventer mais à organiser. n
La dernière phrase de l’article de Monsieur Delanglade comporte tout de même une lueur d’espoir.
La commission fait de la politique et les politiques font quoi? Nos gouvernants de la républiques ne cessent de mentir, de refuser d’écouter les autres. L’Irlande, l’Angleterre font ce qui leur semble bien pour leur peuple, car ils ont encore un peuple. Nous Français n’en sommes plus, un peuple. Nous badons les cacophonies médiatiques de nos pseudos responsables. Il conviendra au futur vrai gestionnaire d’ouvrir le livre de l’histoire de la France républicaine? Pourquoi toutes ces guerres, qu’elle sont les responsables, qu’ont fait les décideurs à chaque époques. Revenons soixante dix huit ans en arrière: Les Allemands ont dans les Ardennes créé une nécropole , ils ont recensé 14055 morts pendant le mois de mai 1940 et ;;;12788 Français , corps de nos pères de nos frères abandonnés par la France. Mais qu’ont ils fait de l’Indochine et surtout de l’Algérie, à par de mentir. Comme dans les Ardennes en mai quarante , le petit peuple de France a été désigné par ses gestionnaires de la république comme des lâches fuyant l’ennemie, et pire parfois comme des pillards. C’est eux qui ont détruit le lien qui donne une Nation. Et cette fois il faudrait les croire quant ils nous annoncent qu’ils vont arrêter les attentats islamistes. Alors pourquoi, ils permettent la construction des mosquées en France,?Pourquoi ils favorisent le retour des fous qui vont s’entraîner au moyen Orient, pour tuer des Français et donc la France. L’esprit de Vichy est toujours là. Quel souverain sera capable, aura le courage de démentir et d’organiser la vérité historique, notre vérité. C’est un travail énorme que de vouloir redonner aux Français un pays , une Nation.
Les maurrassiens, les royalistes, se sont bagarrés à juste titre contre l’Europe telle qu’elle s’est fort malheureusement construite, au point qu’on les a crus – et que quelques fois eux-mêmes se sont crus – opposés à tout projet de construction européenne. Ce n’est pas vrai.
L’un des grands reproches que Maurras faisait au protestantisme, c’était d’avoir brisé l’unité de la chrétienté européenne, d’avoir coupé l’Europe en deux blocs. Et vers la fin de sa vie, sa formule était : « L’Europe, faites-la mais ne faites pas comme si c’était fait »..
Nous sommes donc partisans, je crois, d’une Europe des Etats, respectueuse des peuples et des nations, bâtie sur eux. Et se construisant graduellement, définissant ses limites – ou frontières – extérieures, nommant ses racines, enseignant sa culture, notamment aux jeunes des collèges et des universités, cultivant ses traditions, affirmant son identité commune. Sans exclure de grandes réalisations industrielles ou commerciales menées en commun, de façon bilatérale ou multilatérale. Des projets précis, concrets.
Il me semble toutefois qu’il sera toujours difficile de construire et maintenir une certaine unité européenne car il ne faut pas se dissimuler la somme des intérêts divergents qui, de toute, façon, tendront toujours à la disjoindre.
Il y faudrait des élites européennes, des dirigeants, des Chefs d’Etat, de grande qualité, des systèmes politiques sages et stables, des peuples dans un état très différent de ce qu’il est aujourd’hui. Le tout devenant capable, par lucidité, volonté, opiniâtreté de surmonter ce qui divise à raison de ce qui unit.
On peut toujours espérer que vienne un temps de grands retournements qui réunirait ces conditions.