Le premier ignare a déclaré, en réaction à l’élection d’un maire musulman à Londres : « Je ne crois pas aux racines chrétiennes de l’Europe » Mais, c’est absurde, puisque, ces racines étant un fait historique, il ne s’agit pas d’y croire ou de ne pas y croire : dire que cela lui déplaît, oui, mais dire qu’il n’y croit pas, c’est proférer une insanité. Imagine-t-on quelqu’un dire qu’il ne croit pas que Washington soit la capitale des Etats-Unis ? Ou bien que le Kenya soit un pays d’Afrique ?…
Le second a « fait plus fort » encore : croyant faire oeuvre de « féminisme », de « non-sexisme » ou de promotion de la femme ou bien d’on-ne-sait-quoi, il a installé le buste d’Olympe de Gouges dans la salle des Quatre Colonnes, où députés et ministres croisent la presse. Sur son piédestal figurera la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, écrite par Olympe de Gouges, dont la statue prendra la place du buste d’Albert de Mun, grand royaliste social devant l’Eternel, et député royaliste élu jusqu’à la fin de sa vie (en 1914), qui sera déplacé au salon Pujol.
Mais Bartolone l’a-t-il lue, cette Déclaration d’Olympe de Gouges ? Certainement pas. Sinon, il aurait bien vu que son préambule est « adressé » à … Marie-Antoinette ! En réalité, Olympe de Gouges – de son vrai nom Marie Gouzes – a, comme tout le monde à l’époque, été emportée par le grand mouvement d’évolution nécessaire en 89, mais, très vite, constattant la transformation de cette évolution saine en révolution totalitaire et sanguinaire, elle s’opposa violemment aux révolutionnaires, inondant Paris de libelles et pamphlets contre Robespierre et sa clique. Elle alla même – lui en fallait-il, du courage !… – demander à défendre le roi lors de son pseudo-procès ! Demande évidemment refusée par les machistes révolutionnaires, mais qui la conduisit, avec ses libelles, à l’échafaud. Il est attesté qu’elle y monta en faisant preuve, comme la reine Marie-Antoinette, d’une fermeté et d’une grandeur d’âme qui frappèrent les assistants…
Eclatons donc du grand rire de l’Immortel face à cette ignarité abyssale de certains de nos hommes politiques (Claude Bartolone est tout de même président de l’Assemblée nationale : ce n’est pas flatteur pour son niveau intellectuel !). Et remercions Bartolone d’avoir fait entrer à l’Assemblée… une si grande royaliste ! n
« C’est absurde ! ». Grain de sel est vraiment très charitable de qualifier ainsi le piètre effet de manche d’un apparatchik énarchique dont les outils pour communiquer avec son prochain se limitent à 2.000 mots de vocabulaire (c’est Philippe de Villers qui le dit).
Je viens de passer une semaine en Toscane. Devant les trésors de l’esprit humain que sont les tableaux préservés dans la cathédrale de Sienne, ou à Florence, on pourrait perdre un peu de temps pour tirer les oreilles de ce sombre crétin en lui montrant où sont les racines chrétiennes de notre Europe. Ce n’est pas la sienne car, comme avait dit Maurras, il n’est de nulle part …
Un aparté : je regrette que nos maitres des années 1960, n’aient pas plus insisté sur la position centrale de l’Italie comme la véritable source de notre civilisation européenne. Mais ce n’est pas trop tard pour le découvrir et s’en émerveiller …
Gros malentendu. M. Moscovici a parfaitement raison: son Europe n’a pas de racines chrétiennes. Mais ce n’est pas l’Europe historique.
Monsieur Bartolone n’est peut-être pas aussi ignare que l’on imagine. Plus probablement ne serait-il pas cripto royaliste comme beaucoup de nos contemporains et ne souhaiterait-il pas que le public ignare s’intéresse de plus près à Olympe de Gouges ?
En outre, n’ a-t-il pas eu la décence de ne pas mettre le buste d’Albert de Mun au rebut en le déplaçant seulement au salon Pujol ?
Lefranc de Pompignan jean jacques avocat général à la cour des aides de Montauban est le père naturel de Gouze Marie dite Olympe de Gouge. Très jeune elle « monte » à Paris , étudie et écrit des pièces de théatre. La révolution la révèle démocrate, elle publie maintes oeuvres dont la « Déclaration des droits de la femme. en 1791. Le reste est dit dans le texte. La ville de Montauban lui a dédié un collège. Elle n’était pas révolutionnaire au sens de terroriste de Robespierre. Elle avait cet esprit libre qu’ont tous les Gascons qui ont construit la première bastide du grand Sud Ouest. Montauban,deviendra Génaralité sous Louis XIV, Oubliée par les révolutionnaires, elle reprendra du galon grace à Napoléon qui en fera la préfecture du Tarn et Garonne. ET oui les petites histoires locales font la grande histoire et chaque région a donné ses élites, Montauban Ingres, Bourdelle, Foucault serviteur sans faille de Louis XIV, Plus prêt de nous Monseigneur Théas qui intervient publiquement pour défendre les juifs pendant l’occupation de la ville par la deuxième Panzer division SS, il sera interné en 1944. On pourrait en citer encore bien d’autres, oui la France profonde appartient à ceux qui l’ont construite. Les Montalbanais et tous le Français n’ont pas a avoir honte de leur histoire. Il serait temps que nous cherchions à comprendre dans quelle direction nos gouvernants nous amènent. Vous les pensez ignorants , ne sont ils pas seulement aveuglés par l’idéologie de la société mondialiste,le rêve de leur village planétaire.Et de ce fait, ils ballaient l’histoire des peuples.
«Vous les pensez ignorants , ne sont ils pas seulement aveuglés par l’idéologie de la société mondialiste,le rêve de leur village planétaire.Et de ce fait, ils ballaient l’histoire des peuples.» Tout à fait. Moscovici a raison de dire que l’Europe (sous-entendu, celle que veulent lui et ses pairs) n’a pas de racines chrétiennes. Mais il faut ajouter –et lui rétorquer– qu’elle n’a pas non plus de racines charnelles et historiques.
Ils sont non seulement ignares mais dangereux dogmatiques.
La conversion en l ‘an 313 de l’empereur Constantin et avec lui de l’empire Romain a constitué le premier enracinement politique et sociale du Christianisme en Europe. Ensuite ce fut sous le sceau de la foi chrétienne que s’est développée l’Europe enfin la première forme d’organisation politique chrétienne à l’échelle de l’Europe a été créé en l’an 800 avec l’Empire Carolingien lorsque Charlemagne fut sacré empereur à Rome par le pape Léon III. Voilà les racines de l’Europe .Ce que dit Mr Moscovici ne fait que prouver son ignorance dont personne ne doute.
Ignorance peut-être, mais ignorance volontaire. Encore une fois, leur Europe n’est pas l’Europe réelle, l’Europe historique. C’est leur faire trop de crédit que de les présumer ignorants, et donc innocents.
Autre chose: ce commentaire fait bon marché de l’unité entre l’Empire d’Orient et l’Empire d’Occident, qui a préexisté à Charlemagne.
Les racines chrétiennes de l’Europe n’ont pas commencé en l’an 800. Ce n’est pas un hasard si le nouveau nom de Byzance fut Constantinople, la ville de Constantin.
La première catastrophe, celle dont toutes les autres sont issues, ce fut ce schisme entre l’Orient et l’Occident.
Ce très intéressant commentaire me rappelle les textes de Maurras : « Le Génie toscan » et « L’Atticisme florentin » in les Œuvres capitales tome I. Langue superbe, descriptions subtiles et belles, évocation enthousiaste de Florence. L’essentiel y est dit, je trouve. Beau souvenir de très anciennes lectures !
Ceux qui ont compris la place centrale de l’Italie sinon dans la politique du moins dans la civilisation européenne, il me semble que ce sont nos rois de la Renaissance. Eux n’ont pas eu peur d’importer artistes, goût, techniques venus d’Italie pour les incorporer à l’identité française, les y approprier. On savait, alors, ce qu’était une identité vivante qui n’a pas peur de s’enrichir d’apports extérieurs mais ne risque en rien de se tuer. Le suicide français, c’est aujourd’hui et c’est tout autre chose.
Sur les origines chrétiennes apportées par les soldats Romains , transformées par Constantin premier prélat de Rome, imposant la civilisation latine sur l’Europe, nous en sommes tous conscient. Mais: parce qu’il y a un mais. La soumission et non la croyance des Européens et particulièrement des Français s’est évaporée derrière les mensonges de tous ceux qui prétendent faire notre cohésion. De nos jours dans le monde et aussi aux Amériques , le pouvoir intellectuel de Rome disparaît, pour être remplacé par des petites églises spontanées qui reviennent au origines de la foi. Nos élus le savent et en profitent. Et il semble que l’église catholique de Rome ne puisse pas sortir de son cadre hiérarchique inadapté. Résultat le danger est que les opposants spirituels se tournent vers l’islam, prêché par des charlatans. Le ou les Papes n’ont plus le pouvoir pour réaliser les guerres de religion, contre les cathares ou les protestants. Trop de vérités assombrissent l’avenir.