Un camp naturiste devrait bientôt voir le jour à Paris. C’est en tout cas le sens de la proposition qui est votée aujourd’hui au Conseil de Paris et qui semble susciter l’unanimité chez les élus de la majorité. Comprenez-bien : « Nous avons deux millions de naturistes en France, deux fois plus l’été avec les visiteurs. Paris est pour eux la première destination touristique au monde et il n’y a aucun lieu qui leur est dédié en plein air ». Sans aucun doute, cela appelait un règlement.
Expérimenter le naturisme à Paris. Libérer ces corps trop longtemps enchaînés aux tissus d’une honte qu’on aurait héritée de la Genèse. S’affranchir d’une convention millénaire qui, semble-t-il, ne permet pas de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres, et celui de l’environnement, si l’on en croit le premier considérant exposé par les élus du Groupe écologiste de Paris. Une mesure qui « ne fait de mal à personne » assure de son côté Bruno Julliard, premier adjoint au maire de Paris ; « un espace récréatif » renchérit David Belliard, à l’origine de la proposition. Certes, Paris est la cible privilégiée du terrorisme ; certes, Paris est le point de cristallisation du débat identitaire ; certes, la capitale s’englue dans sa gestion des affaires courantes et le simple fait de prendre sa voiture est devenu un parcours du combattant qui en dit long sur les défis à relever pour nos élus. Mais, nous objectera-t-on, cela doit-il empêcher de penser le naturisme ?
Tout se passe comme si nos élus tentaient de se signifier là où, précisément, on leur demande de ne pas être, c’est-à-dire dans « la jouissance paisible de l’indépendance privée » pour reprendre la formule consacrée de Benjamin Constant. Car il n’y a pas lieu de soumettre au commun les velléités de particuliers, nombreux ou pas. Car, pour citer à nouveau Constant, l’Etat doit se borner à être juste et le reste doit lui échapper. Mais cette immixtion dans un domaine aussi résiduel que celui du naturisme met en exergue l’impéritie de ceux qui nous dirigent à assumer leurs prérogatives ; elle souligne à nouveau le délitement d’une fonction qui avait pour objet la décision politique dans la société et qui mute indubitablement vers l’animation logistique dans une communauté. Si bien que l’on ne peut s’empêcher de citer Michel Houellebecq qui, le temps des Particules élémentaires, avait jeté un regard critique sur les endroits de cette pratique en vogue : « En somme on a affaire à une station balnéaire classique, plutôt bon enfant, à ceci près que les plaisirs du sexe y occupent une place importante et admise. Il est tentant d’évoquer à ce propos quelque chose comme une ambiance sexuelle “social-démocrate”, d’autant que la fréquentation étrangère, très importante, est essentiellement constituée d’Allemands, avec également de forts contingents néerlandais et scandinaves ».
Plus symboliquement aussi, on verra dans cette décision pour le moins ridicule, l’entérinement d’une société nouvelle qui se croit persuadée de devoir opposer nature et culture avec un amour tronqué de la première et une aversion de la seconde. Comme si exposer ses attributs aux caresses du vent et aux regards de tous constituait l’acte le plus subversif qui soit face au Léviathan et à la pollution. Comme si l’universalisme humain avait besoin de cette manifestation puérile. Comme si, finalement, la nudité incarnait l’idéal du vrai. Dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Rousseau considérait l’invention du vêtement dans le passage de l’état de nature à la culture ; Buffon, lui, définissait les peuples « en état de pure nature » ainsi : « ni vêtement, ni religion, ni société ». Les deux ne croyaient pas si bien dire. •
Théophane Le Méné est journaliste.
Si dans le règne animal,, le Créateur a laissé l’homme « NU « contrairement à tous les autres c’est justement pour lui donner , en s’habillant, la possibilité de se distinguer des autres animaux et accéder ainsi à toutes les vertus dont ne peuvent bénéficier les autres créatures. Mais ceux qui érigent la « nudité » en valeur ne descendent-ils pas plus bas que les huitres et moules? Le singe et les fauves et les autres ne leur sont-ils pas supérieurs???
Sans doute L’inspectrice du travail à la retraite, qui joue avec si peu de talent au maire de Paris, et avec tant de hargne contre ses administrés, a-t-elle voulu, dans un esprit de communautarisme bon teint, pour ses chers migrants, offrir un choix de chairs dénudées à la concupiscence de ses individus mâles, venus seuls, abandonnant les leurs, pour recevoir la manne occidentale, et monter des femmes offertes pour la satisfaction de leur libido barbaresque. Puissent-ils, dans un esprit de juste reconnaissance, se tourner en priorité vers celles qui organisent la grande prédation allant de pair avec le grand remplacement, afin de laisser aux autres le temps de s’éloigner de ces nouveaux harem du pauvre. A Paris, cela ne saurait être ignoré du monde barbare bien longtemps, la chasse aux femmes sera bientôt ouverte, et sponsorisée par la mairie.
Pour éviter d’avoir une position tranchée sur la question du « nikab » et cet été du « burkini », d’avoir à faire « respecter » les lois dans les lieux publics, sur ces deux questions essentielles, question de « civilisation » et du respect de « nos valeurs », les élus parisiens par « idéologie », détournent le débat vers le « naturisme », une pratique qui existe depuis bien longtemps, dans des espaces dédiés.
Pendant que les « naturistes » armés des meilleures intentions du monde profitent des nouveaux espaces parisiens qui leur sont offerts, l’excès vestimentaire des « autres », continue à progresser partout en France, jusqu’à couvrir toute polémique et interdire toute remise en question. Nos libertés fondamentales sont purement et simplement foulées aux pieds.
Si les élus tout bord confondu ! Il devrait flanquer Hidalgo a la retraite elle est ingérable