Aujourd’hui, c’est à La Sorbonne, et – à juste titre – cela indigne tout le monde : « Frapper vite, frapper fort, un bon flic est un flic mort » ou « J’ouvre une bouteille à chaque fois qu’ils ferment un cercueil d’un flic ». Mais que disaient d’autre les terroristes de Marseille quand ils criaient (avec le peu de force que l’usage immodéré du cannabis et de l’alcool leur laissaient) : « Robespierre, reviens ! Y’a du travail à faire ».* Ce qui n’est, ni plus ni moins, que l’apologie de la guillotine, du meurtre institutionnalisé et de l’assassinat légalisé, codifié et organisé des Français par une Terreur déclarée d’utilité publique et « à l’ordre du jour », comme en 1793; et qui avait commencé dès le 14 juillet 1789, avec l’ignoble « journée des têtes au bout des piques », le vrai nom que l’on devrait donner au sinistre épisode de la Bastille.
Evidemment Cazeneuve, Valls, Hollande et tout l’appareil réagissent : comme d’habitude, de grands mots, qui seront suivis par un silence assourdissant, une absence de règlement du problème « au fond », et finalement l’aggravation de la situation. Comme d’habitude.
Mais, pourquoi s’étonner ? Le gouvernement d’aujourd’hui – ce « semble-gouvernement », pour reprendre l’expression de Boutang – est le digne représentant d’un Système et d’un Régime héritiers de la Révolution de 1789. Certes, les formes se sont policées, puisque la Terreur a gagné la partie, du moins temporairement, même si c’est un temporaire qui dure ; puisqu’elle dirige la France et que le « semble-président » officie dans son palais, construit sous les rois; puisqu’un « semble-Etat » semble fonctionner, et que le peuple français semble être gouverné.
Mais, et la contradiction est de taille, comment ce Système-là, fils de la Terreur de 1789-1793 pourra-t-il, pourrait-il, lutter contre un Terrorisme… dont il est lui-même issu ? Dont il est lui-même le fruit pourri et malfaisant ? Notre semble-gouvernement, notre semble-Etat ne nous protègeront nullement du terrorisme !
Ces jeunes délinquants-terroristes-assassins qui appellent au meurtre, mais ce sont les grands ancêtres : Danton, Robespierre, Marat ! Ils ne parlaient pas autrement, n’agissaient pas autrement que leurs enfants d’aujourd’hui : oui, ceux qui ont écrit ces graffitis immondes à La Sorbonne, et crié ce cri immonde à Marseille sont comme la réincarnation, en tout cas la perpétuation, de Danton et de ses massacres de septembre; de Fouquier-Tinville et de son Tribunal révolutionnaire; de Marat et de son ivresse sanguinaire… C’est Clemenceau qui a raison : la révolution est un bloc, et elle est toujours en cours. Sauf que, à l’époque, elle a pris la forme du chaos explosif, alors qu’aujourd’hui elle a revêtu les habits formellement décents du chaos figé (l’image est de Gustave Thibon) : mais, sous l’habit, c’est toujours la même fièvre sanguinaire, « la révolution… ou la mort ! »
C’est à la mort de ce Système-là qu’il faut oeuvrer, en proposant aux Français la seule action qui vaille «…étant réellement d’opposition, c’est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime…» (Léon Daudet). •
* Lors d’une attaque contre le local de l’Action française Provence, à Marseille, au printemps dernier
Voilà un article comme on aimerai en lire plus souvent. Il a le mérite d’énoncer clairement le chaos actuel en remontant à sa source. Ce qui est plutôt rare dans une époque obscurcie par le mensonge. Le prince des ténèbres a ouvert, une fois de plus, la boite de Pandore. Ses marionnettes s’activent à la destruction massive, comme en 1789/1815, comme en 1914/1918, comme en 1939/1945, comme en 1917/1991, comme … Comme si le monde n’aspirait pas à vivre en paix !
Entièrement d’accord avec cet article.
C’est simple et sans contestation possible… il faut remonter à la racine du mal si on veut y porter remède…..