Par Gérard Leclerc
Le rassemblement de ce dimanche 16 octobre, à l’initiative de La Manif pour tous, permettra sans doute de mesurer la capacité de mobilisation d’un mouvement qui avait démenti toutes les prévisions de nos grands spécialistes de la modernité.
Trois ans après les démonstrations de force contre la loi Taubira, est-il encore possible d’entraîner de pareilles foules dans les rues en témoignage de convictions fortes concernant la famille, la différence sexuelle et les règles de la filiation ? Oui, bien sûr ! Certes, il y a les aléas du militantisme avec ses moments exceptionnels et ses périodes de latence. Mais la cause servie est si déterminante que tôt ou tard les consciences se ressaisissent, pour peu qu’il y ait une direction qui sache organiser les réserves et faire renaître les enthousiasmes.
La Manif pour tous est un mouvement aconfessionnel et apolitique, qui a pour vocation de réunir des personnes aux appartenances les plus diverses. De ce point de vue, elle a encore de larges possibilités de ralliement du côté de certaines couches de la population, qui partagent ses convictions mais ne l’ont pas encore rejointe pour des raisons d’éloignement social et de sensibilité. Le socle anthropologique commun doit, d’une façon ou d’une autre, être encore approfondi pour mieux mettre en lumière à quel point il fait appel aux ressources profondes de la Raison, au sens où l’entend un Pierre Legendre.
Pour le moment, c’est d’évidence le monde catholique qui a répondu présent en priorité, et on voit mal comment il abandonnerait un engagement qui tient aux données premières de l’enseignement de l’Écriture et de la Tradition. S’il fallait une attestation autorisée d’une telle certitude, Hans Urs von Balthasar, l’un des plus grands théologiens modernes, pourrait nous l’offrir dans l’ouvrage que viennent de publier les éditions Johannes Verlag (L’état de vie chrétien) : « Contrairement à la théorie qui voudrait enfermer la sexualité dans la sphère physique, tandis que celle de l’esprit, prétendument lieu de “la véritable image de Dieu”, resterait asexué, la différence sexuelle traverse l’esprit de l’homme de ses racines les plus profondes à ses sommets les plus élevés, au point que la différence physique, comparée à celle qui affecte toute la personne, apparaît comme une simple composante. » Cette donnée théologique qui éclaire la raison naturelle vient ainsi en démenti à la conception qui sépare arbitrairement le corps et l’esprit et voudrait abstraire le genre de la sexualité physique. « L’être de Dieu est infinie fécondité dans la Trinité, qui se manifeste ad extra dans la création, et tout ce qui est créé à son image doit participer par essence à cette fécondité. » •
La vie est le résultat de la conjonction de l’Esprit du Père et de l’Esprit du Fils, qui a nom Saint Esprit, lorsque un homme et une femme s’unissent.
C’est pour cela que la pilule du lendemain est un attentat contre l’Esprit Saint, de même que l’euthanasie, sans parler de l’avortement.
Baudouin
Ce n’est pas qu’une question de forme, mais j’ai beaucoup de mal à accepter comment mme de la Rochère a écarté Béatrice Bourges et Christian Vanneste, Nous refaisant sa crise de jalousie à la réunion de Béziers. C’est une compétition pour un tableau d’honneur. Ou elle seule détient elle la Vérité ?
Minable … Elle est de moins en moins crédible.