Par Gérard Leclerc
La Manif pour tous a toujours des possibilités de mobilisation que peuvent lui envier bien des organisations. Ceux qui escomptaient un progressif effacement d’une cause à leurs yeux dépassée ou obsolète en seront pour leurs frais. Sans doute, la foule n’était pas, hier, de l’ampleur de celles qui avaient manifesté au moment du débat sur le mariage pour tous. Il en va ainsi des mouvements militants, qui ne sont pas toujours au maximum de leur essor possible. Mais dans le cas précis de La Manif pour tous, il ne s’agit pas d’un événement contingent, mais de la structure même de notre société et de son avenir. Nous avons connu dans le passé d’immenses rassemblements à propos de l’école, des retraites, de l’emploi, du code du travail… Ce ne sont sûrement pas des sujets mineurs, et il est probable que dans un laps de temps assez proche ces sujets donneront lieu à d’autres contestations. Mais aucun d’entre eux n’affecte le corps social avec autant d’intensité que celui de la famille et de la filiation.
À peu près aucun observateur patenté n’avait anticipé ce qui s’est passé il y a trois ans. La plupart pensaient qu’il y avait quelque chose d’irréversible dans un mouvement qui bouleversait les mœurs des sociétés occidentales. Les refus ne pourraient être qu’extrêmement minoritaires voire résiduels. De là, la surprise face à cette gigantesque protestation qui concernait notamment les couches les plus jeunes de la population. Je suis témoin, pour ma part, des effets du mouvement auprès de jeunes gens qui se sont engagés, très au-delà des manifestations, dans de nouvelles formes de militantisme. Cela n’a rien de superficiel, car une véritable prise de conscience de génération a débouché sur une réflexion intense, d’ordre philosophique et anthropologique. Cela a eu des effets immédiats avec la révélation de jeunes talents dans le monde de la culture, de la politique, du journalisme. Non, ce qui a commencé il y a trois ans n’a pas fini de développer ses conséquences. Et il est inutile de préciser la dimension spirituelle et théologique de cette cause dont, d’une façon prémonitoire, Urs von Balthasar écrivait qu’elle se referait directement au mystère de fécondité de la Trinité telle qu’elle se manifeste dans l’humanité créée à son image.* •
* Hans Urs von Balthasar, L’état de vie chrétien, Johannes Verlag
La France fille ainée de l’Eglise demeure une vérité éternelle .Alors certes nous sommes saoulé de groupe de pressions , très à mal avec un pape qui rend hommage à Luther !Mais du fond des âges notre vocation de fille ainée réapparait .Qui défendit la messe de toujours ?Un Français Monseigneur Lefebvre ! Le pseudo mariage gay ou pariage est passé très facilement dans des pays chrétiens mais en France ça fait problème ! C’est un motif d’espoir !Vite à nos chapelets !