Mettre Marie-Antoinette en manga, il fallait oser. Et l’éditeur Glénat l’a fait, avec le dessinateur Fuyumi Soryo et la complicité de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles ! L’a priori est par conséquent positif. D’autant que Fuyumi Soryo n’en est pas à son coup d’essai. Il est l’auteur de « Cesare », qui retrace l’ascension de César Borgia (1475-1507) dont la devise reste célèbre : « Aut Caesar aut nihil » (« Ou César, ou rien ») Pour cette biographie partielle, l’auteur japonais qui aura 58 ans en janvier prochain, a obtenu le prix Micheluzzi de la meilleure série de bande dessinée étrangère.
Avec « Marie-Antoinette, la jeunesse d’une reine », Fuyumi Soryo retrace les premiers pas de la future reine à Versailles. Fille de François 1er et de Marie-Thérèse d’Autriche, elle tient de sa mère son énergie mais pas sa sagesse. Son frère, Joseph II, dira d’elle qu’elle était une « tête à vent ». Elle tient de son père mélomane la passion pour la musique, la danse et les arts. Par un renversement d’alliance en 1756, la France se rapproche de son ennemi héréditaire, l’Autriche. Un mariage apparaît comme l’unique gage de conforter ce rapprochement fragile. C’est ici que commence l’histoire : le départ du Palais impérial de la Hofburg, puis l’Abbaye de Melk, première étape du voyage pour Versailles, un périple long de presque 1.600 kilomètres. Puis arrive le mariage du 16 mai 1770, quand elle épouse Louis-Auguste de Bourbon, Dauphin de France… Marie-Antoinette devra se faire une place à la Cour. Si le scénario peut paraître léger et un peu à l’eau de rose, il n’en reste pas moins que Fuyumi Soryo retrace à merveille, et avec un vrai souci du détail, l’atmosphère du Grand Versailles : costumes, architecture, coiffures… Un livre qui permettra aux jeunes lecteurs rétifs à l’histoire de France de découvrir d’autres centres d’intérêt. •
Marie-Antoinette, la jeunesse d’une reine – Fuyumi Soryo – éditions Glénat – 180 pages – 9,15 euros.
Mais c est parfait tout ça. Je cours l acheter pour mes petits enfants.
bonjour à tous
c’est parfait , je cours l’acheter demain pour moi et ma femme et ensuite je le prêterai à mes enfants, puis aux petits enfants.
amitiés du sud ouest sous le soleil , encore !!!
Faut-il vous apprendre que Marie-Antoinette se refusa à son mari pendant la nuit de noces et que ce petit jeu dura plusieurs années jusqu’à ce que le Roi la menace d’enfermement dans un couvent ou d’un renvoie à Vienne ? Il faudrait arrêter de déifier la garce. Le peuple de France l’avait d’ailleurs fort bien compris qui l’avait surnommé « l’Autrichienne ».
Vous devriez lire « Louis XVI et Marie-Antoinette, vie politique, vie conjugale » de Paul et Pierrette Girault de Coursac, qui met un point final aux mensonges de l’impuissance du Roi.
Baudouin
Par delà les histoires d’alcôve, je conseillerai à Baudouin Roumens de lire dans les « Lectures » de Jacques Bainville l’article intitulé « Brissot la guerre » où il est montré comment le syndrome antiautrichien fut un puissant moyen de briser ce que Jaurès appelait « le charme séculaire de la monarchie » et de compromettre la monarchie « dans « une vilaine affaire de trahison ». Le retard et l’incompétence des peuples en certaines matières sont ici évidents : les Français ont mis deux siècles à comprendre qu’à dater du XVIIIe l’Autriche n’était plus ennemie de la France. C’est encore Bainville – dans son Journal – qui raconte en s’en désolant comment on avait dansé dans Paris après la victoire de la Prusse sur l’Autriche à Sadowa en 1866. Quatre ans plus tard, la France s’effondrait à Sedan… Quand les Français de la période prérévolutionnaire nommaient Marie-Antoinette l’Autrichienne en forme d’insulte ils se trompaient seulement d’poque. Et ce ne fut pour le bénéfice de personne. C’est le moins que l’on puisse dire …
Sans dénigrer Les Girault de Coursac, je possède plusieurs de leurs ouvrages et j’ai eu l’occasion, il y a longtemps, de rencontrer Pierrette Girault de Coursac, une femme très cultivée mais qui avait une réelle aversion pour la reine. Le couple a essentiellement écrit sur le roi Louis XVI. Pour eux, Marie-Antoinette était une sotte; Sans avoir la culture de son mari, il faut constater que les années révolutionnaires l’ont mûrie, et qu’elle a traversé cette période, ô combien tragique, avec une grande dignité. Par conséquent, l’appeler « la garce » comme le fait Baudoin Roumens, est tout à fait indécent et profondément injuste. Insulter la reine, par delà, l’histoire, ne grandit personne, au contraire.
Réponse à Ose
Marie Antoinette est morte comme une grande, mais elle a vécu comme une garce, et son plus beau joyau de trahison fut le Manifeste de Brunswick auquel elle a collaboré et qui a fait tomber la Monarchie … et sa tête !
Baudouin
Réponse à Anatole
Vous mélangez trop de choses. Le Roi Très-chrétien voulait faire la paix du catholicisme avec l’empereur d’Autriche. D’où le renversement des alliances par Louis XV. Cette voie lui sera interdite par les nations protestantes.
Mais il est vrai que ces deux peuples ne s’aimaient pas. On verra les Autrichiens malmener l’armée des immigrés de Condé. Et les français traiter Marie-Antoinette d’Autrichienne. Mais si cette voie avait pu se réaliser on aurait peut-être pu éviter que des chrétiens s’entretuent sauvagement pendant 4 ans en 14-18
Baudouin
A Baudouin Roumens
J’ai seulement voulu sortir des histoires d’alcôves, fatigantes.
Vous lisez l’Histoire – si je puis dire – avec des lunettes religieuses. Mais elle obéit plutôt aux réalités géopolitiques et à leur évolution. Le « Roi très chrétien » s’alliait au Turc lorsqu’il le fallait. Et il semblerait qu’il l’a fallu longtemps.
Nous n’avons pas le même angle de vue.
Ose a raison. Baudouin Roumens exagère. Et tout ce qui est exagéré …
bonjour à tous
j’ai lu les commentaires divers et variés qui ont accompagné le sujet, une BD sur Marie Antoinette, Reine de France, morte sur l’échafaud révolutionnaire.
Pour le reste, le jugement sur Marie Antoinette, femme, reste subjectif, aucun de nous n’a vécu cette période et les auteurs cités plus haut, n’ont pas non plus vécu cette période de l’histoire de France juste avant la révolution.. Ce qui est sure c’est que Marie Antoinette à été guillotinée .
Le sujet est une BD sur cette Reine . Tout ce qui peut faire aimer l’histoire de nos Rois et Reines, pour les jeunes et les moins jeunes, est bienvenue en cette période troublée.
amitiés du sud ouest sous le soleil en ce jour de tous les Saints
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Les Girault de Coursac avaient une haine pathologique de la femme. à mon humble avis relevant de a la psychanalyse, ce qui explique leur haine-le mot n’est pas trop fort- de Marie-Antoinette.
. Il est absurde de sanctifier Louis XVI en salissant sa femme . ( comme l’ont fait les ignobles libelles de l’époque) Qu’aurait dit t Louis XVI , mort en époux chrétien comme Marie Antoinette; et que dit -il, lui qui est la haut!
Ensuite si on veut parler des fautes des uns et des autres, n’en déplaise aux Girault de Coursac, Louis XVI, a quand même commis des fautes, (lourdes ) disant aux Etats Généraux après la mort certes atroce du Dauphin , en mai 89 » qu’ il était difficile d’être père.’ je cite de mémoire . Ce n’était pas le moment de s’apitoyer sur sa douleur, mais d’être Roi. Autre flottement de Louis XVI , quand il a avalisé de facto en juillet 1989 l’ignominie que fut la prise de la Bastille , signal de deux siècles de guerres,, qui ont ensanglanté l’Europe, a laissé ses serviteurs voués à la la populace et voué le pays aux troubles et à la grand peur par cette vacance du pouvoir Certes sa situation était difficile, pour ce Roi trahi de toutes parts, ses frères prenant la fuite,
Mais Marie-Antoinette n’a pas trahi le Roi, elle a tenté de sauver le trône pour le Roi et son fils et ceux qui parle de trahison à son égard n’ont aucune conscience de ce qu’elle défendait contre les précurseurs de Daesch . Allez donc voir le « Danton » de Wajda si vous voulez comprendre et arrêter de réciter le catéchisme révolutionnaire, ce que font certain pseudo royalistes avec Marie-Antoinette Donc ceux qui jugent du haut de leur faux recul feraient bien de se remettre en perspective.
Oui, Marie Antoinette fut une femme et une grande dame, victime des médisances de la cour, de la haine de l’Autrichienne, , Elle n’est pas morte seulement dignement, elle a lutté jusqu’au bout , héroïquement , majestueusement, nous donnant jusqu’au bout une rare leçon de civilisation comme son mot sublime au bourreau, – elle lui avait marché par mégarde sur le pied, devant l’échafaud » Excusez moi , Monsieur, je ne l’ai pas fait exprès; ; Que l’homme n’est rien sans la femme, et le Roi sans la Reine, c’était trop difficile à saisir pour ce couple haineux, J’en ai eu la preuve , un jour, alors que je demandai des comptes à Girault de Coursac de leur hargne, ils m’ont éconduit,
( Girault de Coursac oubliant son rang de simple sujet et ne comprenant pas que ce couple a donné une leçon à tous les couples et enfants du monde restant uni dans leur mort et sauvant leur postérité de l’oubli pour une reviviscence que je souhaite aujourd’hui 1 novembre 2016 ardemment.
Merci à Henri d’avoir remis les idées en ordre.
On sait aujourd’hui, à la lecture de Jean-Christian Petitfils, que Marie-Antoinette était dans le collimateur des franc-maçons. Il s’agissait de salir la reine pour atteindre le roi. C’est l’affaire du collier de la reine en 1786. Celle-ci se retrouve au coeur d’un véritable complot et cela 3 ans avant la révolution. Louis XVI, en roi Très-Chrétien, n’ayant pas de maîtresse, les ennemis de la France cités plus haut, n’avaient d’autres solutions que de s’attaquer à la reine. Il fallait la salir en tant que reine mais aussi en tant que femme. Les révolutionnaires sont d’ailleurs aller jusqu’à l’accuser d’inceste au moment de son procès politique. La réponse de la reine est admirable : « J’en appelle à toutes les mères… » Salir la femme, salir la mère, est de nature satanique car la femme donne la vie. Depuis les origines, le prince des ténèbres s’attaque à la femme. Eve fut la première. Marie-Antoinette a été attaquée par les franc-maçons, marionnettes du diable. Aujourd’hui encore, ces marionnettes maçonniques s’attaquent à la féminité car elles veulent en finir avec l’humanité et avec le christianisme. La famille royale, petit Louis XVII compris, sont morts en martyrs, en haine de la foi catholique. Depuis plus de deux siècles, la France vit toujours ce traumatisme et les franc-maçons ne cessent d’attiser les braises de la décomposition au nom des « valeurs de la république et des droits de l’homme » !
Difficile d’y voir clair dans cette invasion de propositions historiques. Mais d’abord une rectification très importante, les Girault de Coursac que j’ai bien connu n’étaient pas un couple haineux. Ils ont eu les honneurs de la page de garde de Famille chrétienne qui titrait : « Louis XVI ne nous a jamais déçu ». Et cela après 40 ans de recherches historiques dans les fonds de Vienne, Londres, Madrid etc.
(Pour Henri). Louis XVI a toujours été un père aimant. Il a veillé son fils toute la nuit du 4 juin. Puis quand il est mort il a achevé son plan de conciliation qui aurait dû réconcilier les 3 Ordres et sauver les États généraux … et la France. C’était l’objectif de sa vie, et pour cela il sera canonisé. Il ne s’est jamais plaint de la mort de son fils et a fait son métier de roi la nuit même de sa mort.
Enfin pour répondre à Anatole sur le Roi Très-chrétien qui s’alliait avec le Turc, je l’ai fait dans la fautearousseau d’aujourd’hui.
Baudouin
Si ils ( Girault de Coursac) n’aimaient pas Marie-Antoinette et la chargeaient pour blanchir Louis XVI, et Louis XVI a bien été par moment absent ou paru l’être. ensuite. Sa bonne volonté de père aimant n’est pas en cause ni sa bonne volonté en général ni son courage physique, mais on aurait aimé plus d’esprit de décision à certains moments contre les fauteurs de trouble et puis il aurait pu défendre la Reine et ses serviteurs avec plus de vigueur avant déjà la Révolution contre ses ennemis., qui voulaient l’ abattre et lui à travers elle ( le Comte de Provence? ) . Un trône cela se garde à toute époque. . A sa décharge l’effondrement d’une société inconsciente souvent bobo avant la lettre, la Noblesse acquises en général aux idées nouvelles et voulant continuer à jouir der ses privilèges, Une haute Église ne voulant rien céder non plus Une ( partie ) de bourgeoisie ivre de revanche, sociale et les démons déchaînés prévus par Dostoïevski ( les désirs mimétiques déchainés conduisant au nihilisme pur avec longtemps la complicité des salons. Cela n’a pas changé Et un peuple aux abonnés absent dont on veut extirper la religion ( aujourd’hui ce qui lui reste d’identité) et victime là aussi de la misère qui va monter. .Maintenant le débat continuera toujours de savoir si le Roi doit privilégier son rôle sacrificiel ou être celui qui agit , comme garant de l’ordre, qui permet d’éviter alors l’atroce guerre civile française et européenne qui s’en suivit., mais de grâce ,arrêtons ce jeu de massacre avec Marie-Antoinette, la femme, la mère outragée parce que femme, et mère,, annonçant la suite:
Outrager la femme, c’est bien détruire la transmission des générations, ce qui reste aussi et encore d’actualité. , .
Merci à Henri – mais aussi à Ose – d’avoir remis les pendules à l’heure.
J’ai un peu connu les Girault de Coursac, ils détestaient, non seulement la Reine, mais aussi Provence et Artois. Leur idée était que Louis XVI était partisan d’une monarchie parlementaire et éclairée, et que sa famille le trahissait. Il allaient même jusqu’ à dire qu’à Varennes, Choiseul avait sciemment laissé Louis XVI sans recours. C’étaient des vrais chercheurs qui ne lésinaient pas sur les efforts. Cependant, chose grave pour des historiens, ils ne trouvaient que qu’ils avaient décidé de trouver.
Pour aller dans le sens des Girault de Coursac sur la trahison des frères de Louis XVI, un fait étrange, lu sur SB il y a quelque temps, vient éclairer l’attitude de Monsieur, futur Louis XVIII, qui a toujours refusé de se faire sacrer à Reims. En effet, un paysan de Gallardon, en Beauce, était venu le trouver aux Tuileries pour l’avertir d’un songe qu’il avait fait. S’il se faisait sacrer, il allait mourir dans l’heure qui suivrait son sacre car ce n’était pas lui l’héritier. Louis XVIII a-t-il pris au sérieux cet avertissement ? Toujours est-il qu’il est le seul capétien à avoir régné sans avoir été sacré ! Avait-il quelque chose à se reprocher ?
Pourquoi aller chercher les divagations de ce demi-fou qu’était Mathieu (de Gallardon) pour expliquer le fait que Louis XVIII ne se soit pas fait sacrer? L’avant-dernier roi régnant n’avait que mépris pour ce mystique illuminé. Louis XVIII était diabétique à un point extrême puisqu’à sa mort la gangrène avait fait tomber la moitié de ses orteils. Il était incapable de marcher et même de se tenir debout plus de quelques minutes, sans parler d’autres déficiences moins incapacitantes, mais incompatibles avec la solennité du rite. Or la cérémonie du sacre durait deux jours. Le roi devait se lever l’aube et marcher du palais archiépiscopal jusqu’à cathédrale, il devait changer 3 fois de vêtements, prononcer le serment debout, brandir l’épée de connétable, porter successivement 2 couronnes, dont l’une pesait 10 kilos. Bref, un grand malade comme lui ne pouvait supporter une telle cérémonie.
Propos pondéré et fort intéressant.
A Antiquus.
Vous confondez Mathieu de Montmorency avec Martin de Gallardon. La thèse de la maladie empêchant Louis XVIII de se rendre à Reims est plausible, cependant SB n’a pas pour habitude de raconter des sornettes. Ci-joint le texte : « • le 2 avril 1816 : Louis XVIII reçoit Martin de Gallardon, envoyé du Ciel
C’est La Rochefoucauld qui obtient de Louis XVIII l’entrevue pour un pauvre paysan, Martin de Gallardon à qui l’Archange Saint Raphael est apparu plusieurs fois.
« Le secret que j’ai a vous dire Sire, c’est que vous occupez une place qui ne vous appartient pas. […] Je ne connais rien à tout cela, mais je sais bien que la place n’est pas à vous ; ce que j’ai à vous dire c’est que vous occupez un trône auquel vous n’avez aucun droit.»
« A qui donc doit-il appartenir ? »
« A votre neveu, Sire! » « Mais où est-il mon neveu ? »
« Vous le savez mieux que moi ! »
[…] Et tout ce que je vous ai dit est aussi vrai qu’il est vrai qu’étant un jour à la chasse, avec Louis XVI, votre frère, dans la forêt de Saint-Hubert, le Roi étant devant vous d’une dizaine de pas, vous avez eu l’intention de tuer votre frère, le Roi. Vous aviez un fusil à deux coups, dont l’un était destiné à Louis XVI, et vous auriez tiré l’autre en l’air pour faire croire qu’on aurait tiré sur vous. Et vous auriez accusé quelqu’un de votre suite. Seulement, au moment de réaliser votre projet, vous vous êtes trouvé embarrassé dans une banche d’arbre et le Roi rejoignit un groupe de chasseurs.
Cette pensée vous traversa l’esprit : « Un peu plus et j’étais Roi de France. » Et longtemps vous avez conservé le même dessein, mais vous n’avez pas pu trouver une occasion favorable. »
« O mon Dieu tout cela est bien vrai. Il n’y a que Dieu vous et moi qui sachions cela. Promettez-moi de garder sur toutes ces communications le plus grand secret. »
Martin promet et se sentira délivré de son serment à la mort de Louis XVIII.
[…] Vous faites des préparatifs pour votre Sacre ! Prenez bien garde de vous faire sacrer. Si vous le tentiez, vous seriez frappé de mort au milieu de la cérémonie. Vous voyez que je connais vos pensées les plus secrètes. Descendez de votre Trône et laissez l’affaire à gouverner à qui en a le droit. »
En 1825, après la mort de Louis XVIII, Martin redira à Mathieu de Montmorency ce qu’il a dit au roi en secret, et Mathieu a témoigné en retour. Ces deux relations se trouvent aux archives nationales.
Martin, le paysan visionnaire du village de Gallardon, par Noëlle Destremau. (page 9 et 10) »
Vous avez raison, j’ai interverti les prénoms. En ce qui concerne le contenu, le dialogue entre Louis XVIII et Martin me paraît presque loufoque. De plus je vous ferai remarquer que Martin s’était engagé à ne pas divulguer cet entretien. « Promettez-moi de garder sur toutes ces communications le plus grand secret ; » et moi je le lui promis. » Quelle raison avons-nous de le croire, surtout que ledit Martin prétendit que Naundorff était Louis XVII. Ces billevesées firent beaucoup de mal à la monarchie.
La monarchie n’ a pas eu besoin de Martin de Gallardon pour se faire du mal. Elle se l’est fait seule à partir du moment où le roi a rompu avec le pacte de Reims. S’il est vrai que c’est Louis XVI qui a dû affronter la foudre révolutionnaire, ce n’est pourtant pas lui qui a rompu le pacte mais son grand-père de part une attitude indigne d’un roi de France, Fils aîné de l’Eglise, tant il a eu de favorites, de maîtresses et de petites jeunettes qu’il faisait recruter pour son lieu de débauche nommé le Parc aux Cerfs. Son libertinage, son laxisme avec « Les Lumières », la franc-maçonnerie et les parlements, sa sévérité avec le renvoi des Jésuites ont davantage nuit à la monarchie. Louis XVI a commis aussi des erreurs mais à aucun moment il n’a remis en cause le pacte de Reims de par sa moralité exemplaire, ce qui était loin d’être le cas de Louis XV, qui porte une lourde responsabilité dans le déclenchement révolutionnaire.
Je constate qu’il y a encore des gens pour considérer comme ces jansénistes de Lavisse et Prosper Duvergier de Hauranne que l’inconduite de Louis XV fut la cause de la chute de la monarchie. Bien au contraire, Louis XV s’est efforcé de désarmer les oppositions rétrogrades et stériles des Parlements, que Louis XVI a inconsidérément rétablies. Le laxisme avec les Lumières était absolument généralisé dans toute la France. Le roi était plutôt en retrait par rapport à l’esprit public. Quant au renvoi des jésuites, ce fut une erreur, partagée par toute l’Europe, mais il ne faut pas oublier que les jésuites se permettaient des pressions scandaleuses comme lorsqu’ils poussèrent la reine à se refuser au roi. Ils portent une responsabilité dans le libertinage de Louis XV. Ils pratiquaient la traite des noirs, l’escroquerie et la spéculation. Leur opposition aux Lumières ne passait nullement par la défense des institutions traditionnelles, mais seulement par une lutte contre toute contestation de l’exégèse officielle de l’Eglise. Si, au lieu de faire un jugement moral dans la ligne de Louis-Claude de Saint-Martin, dit Le Philosophe Inconnu, vous analysiez la révolution comme un phénomène politique, vous constateriez que Louis XVI avait, durant la révolution, renoncé le plus souvent à son autorité. Ceux qui le défendaient, au péril de leur vie, étaient systématiquement désavoués ou abandonnés à leur sort. Ceux qui l’attaquaient étaient assurés de l’impunité.
J’ignore d’où vous tirez vos sources mais c’est bien la première fois que je lis un tel discours en ce qui concerne les Jésuites. Vous avez une vision plutôt horizontale de la révolution que je ne partage pas. Ceci-dit, un débat ici paraît bien inutile.
Mes sources. En ce qui concerne le rôle de jésuites avec Marie Leczsinska, consultez les 3 livres écrits par Michel del Perugia sur Louis XV. En ce qui concerne l’activité financière et commerciale des jésuites, il suffit de se référer à la genèse de l’affaire en France: il s’agit d’un bon Père qui trafiquait aux Antilles et dont les placements furent désastreux, d’où faillite etc.. Il y a même un arrêt du conseil d’En Haut sur le sujet. Enfin, sur le rôle proprement politique des jésuites, référez-vous aux écrits du RP Nonotte et consorts. Jamais ils ne prennent position pour la constitution traditionnelle de la France. Cela leur est indifférent. Quand la révolution a commencé, l’abbé de Barruel , ancien jésuite, prend position. Il attribue la révolution à un complot. C’est la première fois. Cela dit, malgré leurs abus, ce fut une erreur que de chasser les jésuites car cet épisode fut considéré par la secte philosophique comme une victoire éclatante, et personne n’osa plus leur résister. De plus le départ des jésuites fut une catastrophe pour l’enseignement du latin et du grec. Toute la logomachie révolutionnaire, déclamant des Léonidas et des Brutus découle de l’ignorance crasse des langues anciennes et de l’Histoire grecque et romaine.
» il s’agit d’un bon Père qui trafiquait aux Antilles et dont les placements furent désastreux, d’où faillite etc.. » Je suis obligé de rectifier cette affirmation. En réalité, il s’agit du P. Lavalette qui avait créé des plantations et fondé un ets de commerce afin de financer des missions en Martinique. Effectivement, il a fait faillite car il fit de mauvaises affaires. Il ne s’agit pas de trafic ! Ses créanciers marseillais ont réclamé le remboursement des dettes contractées à la Cie de Jésus. Dans leur défense les Jésuites accumulent les maladresses et l’affaire est portée devant le Parlement de Paris. Celui-ci en profita pour examiner les constitutions de l’Ordre et condamna 24 ouvrages écrits par des jésuites comme attentatoire à la morale chrétienne et aux droits de l’autorité (1761). Le 1er avril 1762, le Parlement ordonne la fermeture des Collèges, puis la suppression de l’Ordre en France le 6 août de la même année. Un ordre comme la Compagnie de Jésus, directement soumis au pape, et qui ne se laissait enfermer dans aucune catégorie politique, représentait un obstacle manifeste, voire une véritable menace. L’Ordre se fit aussi des ennemis du côté des jansénistes, qui l’accusaient de laxisme, et de celui des Lumières, qui lui reprochaient son manque de recours à la raison. De nombreux pays en Europe décide d’emboîter le pas derrière la France et de renvoyer au pape ses troupes d’élites, qu’il dût se contraindre à dissoudre le 21 juillet 1773.
Henri : Les Girault de Coursac n’aimaient qu’une seule chose, c’était la vérité. Ils n’ont pas chargé Marie-A pour blanchir L. XVI. Oui le Cte de Provence espérait voir le Roi assassiné le 17 juillet à Paris et c’est pour cela qu’il a retardé son départ en émigration. Faux, toute la Noblesse voulait déposer ses privilèges pécuniaires aux États-généraux. Elle en a été empêchée par les meneurs masqués des trois chambres, jusqu’à la Nuit du 4 Août. Faux le Roi a défendu sa femme et ses Gardes du corps au matin du 6 octobre. Lorsque les gueux, tueurs de La Fayette, sont entrés dans la chambre de la Reine après avoir tué le Garde Varicourt, celle-ci s’est enfuie dans la chambre du Roi. Il ne dormait pas. Il les a attendu toute la nuit. Il est sorti de sa chambre et les a trouvé rassemblés en haut de l’escalier. Il leur a dit : «Messieurs vous êtes ici chez moi» Ils sont tombé à la renverse pèle et mêle dans l’escalier et puis on les a vu s’enfuir le long des grilles du château tel une meute de chiens poursuivit par un fauve : «Quand Jésus leur eut dit : «C’est moi», ils reculèrent et tombèrent à terre. (Jean 18, 5)
Quant à Marie-Antoinette, je vous ai déjà dit sur ce forum, qu’elle se refusait à son mari et que lorsque son frère l’empereur Léopolde II est venu dire à Louis XVI qu’il serait bon qu’il se fasse faire une petite opération du phimosis, il s’entendit répondre : «Vous allez dire à votre sœur que si elle continue à refuser de faire des Enfants pour la France, ou je la fais enfermer dans un couvent ou je vous la renvoie à Vienne». Le soir même Marie Antoinette écartait les cuisses !
Antiquus : Non les Girault de Coursac n’étaient pas des tricheurs cherchant ce qu’ils voulaient trouver, mais des démasqueurs de tricheurs comme Stéphan Sweig. Louis XVI ne voulait pas d’une monarchie parlementaire (qui est le règne des partis et lui a été imposé par les États généraux) mais une monarchie du Peuple : «Le Roi et ceux qui sont avec lui» (Marc 1, 36 et Luc 9, 32), avec des assemblées élémentaires les unes aux autres, de la paroisse à l’assemblée nationale. A Varennes, ce n’est pas Choiseul qui avait trahi, parce qu’il était mort dans l’oublie après avoir trahi la monarchie, et dont L. XVI venait au secours de sa femme qu’il avait ruiné en construisant une pagode gigantesque dans laquelle il avait fait inscrire dans le marbre les noms de tous les ennemis de la monarchie, mais il s’agit de Bouillé, La Fayette, Mme de Tourzel etc. Vrai sur le couronnement de L. XVIII, mais il n’en reste pas moins que Gallardon était un voyant extraordinaire qui l’a sûrement bouleversé par ses révélations, mais non sa police puisqu’il finira assassiné.
Ose : Ce n’est pas le Parc aux Cerfs que fournissait en tendrons la marquise de Pompadour devenue macreuse, qui a eu une incidence sur la monarchie. Le Bien-Aimé avait rempli sont contra en donnant des Enfants de France au Royaume, il pouvait donc passer du bon temps. D’ailleurs L. XVI, le Père du Peuple, qui a toujours refusé ces écart, est tombé avec la monarchie.
Antiquus : L’opposition des Parlements contre L. XV n’était pas rétrograde, mais séditieuse, face à l’instauration du Second Vingtième en 1749 qui créait l’égalité devant l’impôt. L. XV les supprima et c’est ce que voulaient les forces masquées pour désorganiser le Royaume, que le Roi avait arraché à la famine en créant le réseau routier et en libéralisant le commerce des blés. (Souvenez-vous que Colbert et les séides de la couleuvre bleue – c’était son blason – ont fait mourir de faim 3 à 3, 5 millions de paysans. Voir le conte du Petit Poucet.). Pour de multiples raisons, les Parlements Maupeou (ou L. XV) étaient complètement discrédité à l’avènement de L. XVI. Il a donc rétablit les anciens en les avertissement qu’il les casserait s’ils entraient en rébellion. Ils marchèrent droit jusqu’à l’Assemblée des Notables de 1787 par qui le Roi avait fait entériner deux impôts égalitaires : le Timbre et la Subvention territoriale.
Ose-Antiquus : Les Jésuites ne faisaient pas la traite des Noirs mais ils avaient des esclaves sur leurs plantations comme vous auriez des ouvriers agricole. C’était dans les mœurs.
Quant à Lavalette, au nom prestigieux puisqu’il portait celui de la capitale de l’Ordre de Malte fondée par un aïeul, il était là pour faire faillite et les anglais l’on aidé par la capture de sa marchandise, et l’Ordre tout entier des Jésuite aurait pu le sauver en épanchant ses dettes. Il s’agit donc d’un traquenard pour faire tomber l’Ordre des Jésuites avec le consentement de ses dirigeants, ou plus exactement il s’agit du mouton que Panurge a acheté et jeté par dessus bord à la mer entraînant ainsi tout le troupeau, car après les Jésuites ce fut une quinzaine d’Ordres religieux, 150 couvents, des centaines de moines qui subirent un regroupent des ossements, car tous étaient en décadence. En effet depuis l’affaire de la Régale en 1682, les Parlements avaient droit de regard dans les Ordres religieux, et non dans l’Église gallicane. Et alors furent nommés à la tête des Ordre et des couvents, des gallicans, des jansénistes, des franc-maçons, des athées, des homosexuels etc … Cinquante ans après il n’y avait plus qu’à ramasser les morceaux pour les regrouper. Ainsi s’est préparée la Révolution française par les sataniques, car si la mystique avait survécue, il y a peu de chance qu’ils eussent pu renverser la monarchie. Ainsi en sera-t-il pour la grande tuerie de 14-18, qui commença par l’exil des Ordres religieux par les barbichettes de la III° !