Par François Marcilhac
Qui apporte ici des mises au point dont on pourra débattre …
L’élection présidentielle américaine aura eu au moins le mérite de vérifier ce que, malheureusement, nous savions déjà : le tropisme américain de nos élites, ou plutôt leur aliénation qu’elles cherchent par capillarité médiatique à distiller chez les Français.
Nos media officiels répercuteront-ils au printemps prochain avec la même intensité l’élection présidentielle française ? Rien n’est moins sûr. Il serait évidemment stupide de nier l’importance que peut avoir, tous les quatre ans, la présidentielle américaine, en raison du poids monétaire, économique, militaire et géopolitique des Etats-Unis. Mais il y a une différence entre la lucidité de bon aloi des élites d’un peuple libre, interprétant les éventuelles conséquences pour celui-ci ou pour le monde d’une élection dans une important pays tiers, et son assimilation comme une donnée de politique intérieure, qui conduit à intérioriser sa propre soumission. C’est que nos élites, qui ont voulu nous faire vivre l’élection de Donald Trump comme une catastrophe planétaire et française (Marine Le Pen, voire Sarkozy, qui n’est jamais à un reniement près, occupant tous les esprits), ont toujours vu depuis la fin de la deuxième guerre mondiale dans les Etats-Unis un modèle, voire le « protecteur » naturel d’un continent sorti de l’histoire. Non, nous n’en avons toujours pas fini avec les conséquences de la victoire impériale des Etats-Unis en 1945. L’American Way of Life, que le plan Marshall a imposé avec l’OTAN et l’Europe institutionnelle, en vue d’assurer la finlandisation de l’Europe occidentale, s’est aujourd’hui transmué en cette idéologie mondialiste dont Hillary Clinton était la porte-parole officielle.
Vers la fin du mondialisme ?
Des instances supranationales de tous ordres, dont certaines s’interpénètrent — l’ONU et ses agences spécialisées que sont l’OMS, la Banque mondiale ou les COP successives, l’OMC, les G20 et G8 — redevenu G7 pour punir la Russie de son indépendance, sans compter l’Union européenne et sa Cour de justice ou le Conseil de l’Europe et sa Cour des droits de l’homme, ou encore les différents traités en cours de signature ou de négociation : tout participe d’une même culture mondialiste qui veut en finir avec les Etats-nations et les peuples historiques souverains, comme avec les fondements même de toute société, notamment la famille, considérés comme les principaux obstacles à la réduction consumériste de l’homme. Comment, dans ces conditions, leurs représentants ne s’inquiéteraient-ils pas de la victoire d’un milliardaire présenté comme populiste à la tête de la principale puissance ordonnatrice du nouvel ordre mondial ? Il est vrai qu’on nous avait déjà fait le coup avec Ronald Reagan. Or les premières palinodies de Trump, avant même son entrée à la Maison-Blanche, qu’il s’agisse d’une politique migratoire revue à la baisse ou du mariage homo, prouvent que la démagogie est, partout, la vérité de la démocratie. C’est surtout la preuve que le dogme mondialiste n’a d’universel que le rejet qu’il provoque chez les peuples, plus encore que chez ceux qui se font élire en instrumentalisant leur colère ou leur désespoir. Et que les Etats-Unis sont avant tout puissants de cette soumission morale qu’ils ont su distiller dans l’esprit des peuples dont ils ont su dominer les élites depuis soixante-dix ans.
Or ce n’est pas avec cette domination que souhaite rompre Donald Trump : ce qu’il refuse, c’est que les Etats-Unis continuent d’en payer le prix, sauf à imposer à ses féaux européens de mieux participer au financement de leur défense… après qu’Obama les eut convaincus qu’une Russie antimondialiste les menaçait ! Du grand art, qui prouverait surtout la cohérence de la politique extérieure américaine par-delà les aléas électoraux.
Réjouissances déplacées
N’en déplaise aux patriotes, souverainistes ou identitaires français qui se réjouissent inconsidérément de cette victoire, voir en Trump un modèle, de plus transposable en France, est une erreur profonde qui ne prouve qu’une seule chose : leur propre aliénation. Non, Trump n’est pas l’hirondelle annonçant un nouveau printemps des peuples. Il en a été de même du Brexit : le rejet de l’Europe par deux des quatre nations composant le Royaume-Uni ne peut inspirer un quelconque Franxit à plus ou moins brève échéance. Des tendances, assurément lourdes, d’un rejet de plus en plus clairement exprimé d’un modèle planétaire ne constituent pas une dynamique commune vers la liberté : le chemin qui y conduit appartient à chaque peuple et est le fruit de son histoire en train de se faire — et de se défaire, chacun ayant, de surcroît, sa propre conception de sa liberté. Si le patriotisme est universel, il n’y a jamais eu d’internationale des patriotes. Réjouissons-nous assurément de toute défaite de l’idéologie mondialiste, réelle dans le cas du Brexit, illusoire certainement dans le cas de l’élection de Trump : car celui-ci, comme nous avons été les seuls à le souligner aussitôt, n’a en rien renoncé à la volonté de puissance d’un Etat dont l’impérialisme, lié à sa prétendue « destinée manifeste », a pu s’exprimer de manière plus ou moins brutale dans l’histoire, mais n’a jamais été démenti par aucun de ses dirigeants. Trump veut simplement le beurre et l’argent du beurre. •
Alors, oui, réjouissons-nous du répit que peut représenter son élection par rapport au bellicisme à tout crin de sa rivale. Mais dans le seul dessein de recouvrer notre indépendance. Il n’y avait aucun « lâche soulagement » de la part de Maurras, lorsqu’il approuva Munich en 1938, mais le souhait, évidemment vain, que la république en profitât pour réarmer. Dans le cas présent, si les Etats-Unis sont bellicistes sur le dos des Européens avec la complicité d’une France dont la diplomatie est dans une « impasse » (dixit Villepin au Figaro du 14 novembre), ce sont notre soumission atlantiste et le carcan européen qui nous privent de toute latitude et il s’agit là, à plus ou moins brève échéance, de causes de déclin et de mort autrement terribles. Car nous subissons en même temps, comme fruit de ce même mondialisme, une invasion de peuplement qui, pour être apparemment pacifique, voire lacrymale, n’en est que plus dangereuse car elle instrumentalise la générosité des Français tout en ayant pour effet assuré la destruction de notre civilisation. Qui se trouve ainsi attaquée en même temps par deux nihilismes qui ont pour dénominateur commun le refus des cultures nationales : le mondialisme consumériste et l’islamisme barbare qui profite de la disparition de nos défenses immunitaires provoquées par le premier pour s’installer au nom du padamalgam, avec la complicité objective de nos élites multiculturalistes.
Une primaire dérisoire
En ce sens, la primaire de la droite semble bien dérisoire. Car alors que la faillite de la gauche lui offre un boulevard, la droite n’en profitera pas pour redonner à la France sa souveraineté et préserver son identité, l’une et l’autre étant indissolublement liées. C’est que les six ténors Républicains de cette primaire ont déjà tous participé, chacun à son niveau de responsabilité, à la faillite d’un pays dans lequel ils ne croient plus. Quant au septième, il lui faudra bien choisir entre les deux larrons que la mascarade du 20 novembre lui aura désignés. A moins de se lancer dans une aventure « hors les murs » incertaine dont le parti patriote auto-proclamé veut l’échec bien plus qu’il ne souhaite sa propre victoire. Ainsi le veut la logique de parti. La France peut toujours attendre. •
L’ACTION FRANÇAISE 2000
bonjour à tous ! Non je me permets de pas être d’accord !Vous cédez à l’acédie , vous voyez tout en noir et vous ne laissez aucun espoir ;Vous exagérez lorsque vous dites catastrophe -selon nos élites-puis vous dites -protecteur- selon nios élites !
Ou est la vérité alors ?
Bien à vous !
@ Camelot
Si au lieu de démolir et critiquer sans arrêt , nos » zélites intellectuelles » écrivains et journalistes employaient leurs merveilleuses neurones à soumettre de bonnes idèes constructives pour le salut du pays , il y aurait peut -être quelque part de bonnes raisons d’espérer .
François Marcilhac, en effet, en réaction contre une analyse franco-française et naïvement optimiste, exagère et radicalise sa position. Comme si nous ne savions pas que Trump est un nationaliste américain et défendra chèrement les intérêts de son pays, pas les nôtres. Il n’empêche que son élection marque un coup d’arrêt au mondialisme. Et c’est très important. LFAR a eu raison d’ouvrir le débat.
L 2 avantages de l’élection de Donald TRUMP, sont pou moi:
– la non guerre avec la RUSSIE, sauf si D TRUMP décidait d’ attaquer l’IRAN, protégée par Moscou
– la mise au pas des Saoudiens et autres Quataris, propagandistes ACHARNES de l’Islam en Occident, avec achat par morceaux de notre patrimoine, et implantation durable de cette religion-politique
Attendons un peu pour juger des avantages et défauts d’un futur président imprévisible impulsif et fort ignorant en politique. La seule chosequ’on peut dire pour la vérifier actuellement est qu’il s’entoure de purs et durs et qu’il divise sérieusement les Etats dits « Unis. »
Il me semble que les États dits unis étaient déjà sérieusement divisés. Le trouble causé par le pouvoir donné aux minorités sexuelles fabriquées ( un nouveau type d’électeurs, un nouveau type d’êtres) , l’encouragement d’Obama pour les émeutes raciales et le meurtre des policiers blancs, l’effondrement économique créateur de violence et de désespoir ( depuis combien de décennies parle t on de l’échec du rêve américain ) Tous les soldats détraqués,leurs familles en deuil, pour des guerres stupides et vaniteuses, sauf pour les industries d’armement et des accords souterrains avec les plus du Golfe qui n’apportent aucune richesse pour l’américain…Le terrorisme islamique accepté par Obama… ça fait beaucoup pour un pays tranquille.
Apparemment , Trump hérite de tout un un tas de difficultés antérieures , et les émeutes actuelles sont orchestrées par la gauche ( le lamentable Chomsky irresponsable) , éventuellement payées par Soros…comme ailleurs.
Des cellules d’aide » psychologiques » pour les étudiants pro Hilary qui s’effondrent !!! Comme en France les niaises supporters de Sarkozy, mais en bien pire …. c’est tout un conditionnement de pensée là bas comme ici, le diable s’attaquant au dogme du changement climatique. De toutes façons, cette histoire de gaz de schiste et ses ravages… devrait être comparée aux immenses terres détruites par l’élevage intensif, plus de nappe phréatique… sans parler des villes du désert et leurs piscines qui assèchent aussi..
Et si Trump divise ces Etats c’est qu’il ne s’est pas encore fait récupérer comme les cyniques le souhaitent.
Oui, Cincinatus attendons un peu.
Bonsoir,
« Nos zélites intellectuelles », dîtes-vous.
Mais nos journalistes ne les démolissent pas, bien au contraire, puisqu’ils évoluent dans le même marigot. Les journalistes ne sont pas payés pour avoir des idées, ils sont payés pour être des communicants efficaces de la doxa néo-conservatrice en vigueur aux US et dans l’UE !
L’on a pu en voir les effets pas plus tard qu’il y a quinze jours lors de l’élection de Trump.
Bonsoir Camelot,
Je suis d’accord avec vous, il ne faut pas tout voir en noir. Déjà, la situation internationale semble être un petit peu plus viable à très moyen terme, avec l’élimination de Hillary Clinton, qui voulait partir en guerre contre Bachar et Poutine. La grande inconnue, c’est jusqu’où Trump est-il capable d’aller, une fois l’armée américaine renforcée, et dotée d’un budget important, tel qu’il l’avait promis pendant sa campagne.
Il semblerait qu’en tant que capitaliste assumé, il ait comme vision plus lointaine et dans son collimateur, la Chine, en bon américain qu’il est, considérant la vitalité économique chinoise comme un nouveau péril pour l’économie américaine.
Par contre, son élection, psychologiquement à la fois pour les Amériains et pour les Européens, sonne le glas du politiquement correct des néo-cons démocrates, ils ne pourront, malgré l’argent de Soros pour déstabiliser ça et là, s’en remettre de sitôt.
L’excellent site de Defensa a émis plusieurs hypothèses, sous la plume de Philippe Grasset, la politique de Trump a ses limites, et les USA sont toujours très divisés, sud contre nord, car la guerre de sécession n’a jamais vraiment cessé, en fait. Il reste toujours ce vieux fond antagoniste entre les deux parties. Il est très profond.
Tôt ou tard, il risque d’y avoir une nouvelle sécession.
D’autre part, il est risible de constater l’affolement des Européistes, qui n’ont rien vu venir et qui s’entêtent dans une politique thatchérienne, alors qu’elle est honnie par tous. Et que Fillon, nous présente comme la nouvelle panacée.
Cordialement.
attendons un peu avant de taper sur le nouveau PRÉSIDENT des USA
nous avons eu CLOVIS nous avons eu LE MARÉCHAL LECLERC avec son serment de KOUFRA
sur que nous en avons plein le bidon, de toutes ces paroles paroles paroles NE NOUS LAISSONS PAS PRENDRE PAR LE NOIR soyons confiante au HASARD car dans ces ZELITES nous ne sommes que de pauvres petites poussières dont on quémande l’aval
alors MERCI A MME LUDIVINE et j’irai voter au 2e tour bien que l’on se dépêche de dire n’importe quoi sur l’IVG et le SIDA pour noyer la femme
LIBERTE LIBERTE LIBERTE chérie comme il faut savoir te comprendre car on t’utilise et on profite des faiblesses de nous petites personnes
et pendant ce temps on ne parle plus des USA mais je crois que la CRIMEE est RUSSE non ?
EXCUSEZ MOI mais le monde est trop grand pour connaître toute son histoire