Mais on ne pleurera pas la disparition du féroce dictateur révolutionnaire marxiste-léniniste
• Hydre de Lerne : dans la mythologie grecque, monstre affreux possédant plusieurs têtes (dont une immortelle) qui se régénèrent doublement lorsqu’elles sont tranchées ; l’haleine soufflée par les multiples gueules du monstre exhale un dangereux poison, même lorsqu’il dort…
Ainsi donc le dernier représentant qualifié d’ « historique » de ce monstre que fut la révolution marxiste-léniniste – héritière de la révolution française de 1789 – la dernière « lumière » (!) révolutionnaire historique vient de s’éteindre. Comme l’aurait dit Viviani, « une étoile qui ne se rallumera plus » !…
La paléontologie est en deuil, après ce décès du dernier représentant du marxistus-leninus, espèce dont, il est vrai, le territoire ne cessait de se réduire depuis 1989, rendant sa survie improbable…
Pour les croyants, il passe maintenant devant le tribunal de ce Dieu que les révolutionnaires ont déclaré mort, ou non existant ; pour les autres, il est retourné au néant froid, glacé, métallique, seule fin qui nous est promise : « à la fin, c’est toujours la mort qui gagne », disait Staline… Qui avait été séminariste, comme les frères Castro furent élèves des écoles catholiques.
N’oublions pas que Castro – qui avait confié la sinistre épuration de l’île de Cuba au sinistre Che Guevara – était, comme tous les autres révolutionnaires marxistes-léninistes du monde entier, fils de la Révolution française, de Robespierre, de la Convention et de sa Terreur, matrice de tous les Goulags et Lao Gai, Securitate et Stasi, dictateurs sanguinaires comme Pol Pot, Ho Chi Minh, Mao Zedong, Ceaucescu etc…
Et que c’est à Paris que se trouve l’épicentre du tsunami révolutionnaire, qui se propagea jusqu’aux extrémités du monde, après avoir bouleversé de fond en comble la France est l’Europe.
Certes, l’idéologie révolutionnaire est bien affaiblie, aujourd’hui (les virus meurent, aussi…) et si d’aucuns, comme Mélenchon ou Besancenot, ou un Parti communiste résiduel, persistent à se réclamer d’elle et à la proposer – sans crainte du ridicule – à l’opinion, aucun mouvement puissant ne songe à proposer le marxisme et la Révolution, qui furent, pendant plus d’un siècle, « l’horizon indépassable de notre temps », véritable religion, qui souleva l’enthousiasme de centaines de millions d’hommes, avant de le tromper aussi brusquement qu’il l’avait fait naître…
Exactement ce qui s’est passé sur cette pauvre île de Cuba : c’est une main de fer et une dictature féroce qui suivirent, immédiatement, les beaux discours d’un jeune guerillero barbu. Même si on les trouve indécentes, les explosions de joie des Cubains de Floride, qui ont tout perdu et tout quitté, sur leurs radeaux improbables (on les appelait les « balseros », « balsa » signifiant radeau en espagnol)) comme les boat people vietnamiens, sont là pour nous rappeler ce que fut, toujours et partout, le marxisme : l’horreur absolue, le digne héritier de la Terreur de sa matrice, la Révolution française.
Même à quatre-vingt dix ans, le visage du tyran Castro était celui de Robespierre, ce père de famille nombreuse, le grand ancêtre… •
C’est peut-être la pire des punitions que celle qui montre la déchéance humaine de celui qui était si fier de son look. Demême pour Lénine dans son effondrement psychique. Aussi de Mao la vertu, pédophile des petites danseuses de l’opéra de Pékin, de Staline alcoolique, sans doute étranglé par les blouses blanches juives dont il voulait la peau etc…etc…
Baudouin
ENFIN …..et ,une fois de plus honte à la Sorbonne qui engendra tous ces dictateurs fous . Et honte aux journaleux ,dans la droite ligne de Sartre qui pleurent depuis hier ce ….Salopard
Le monde ne peut qu’être meilleurs, plus libre, et plus serein, après la disparition de ce tyran qui a fait de son pays une prison à ciel ouvert, par la torture, le bagne, et le meurtre politique. Honte à cette clique politico-médiatique de satrapes gauchisants, avides de reconnaissance, pour avoir été lécher les bottes de ce représentant d’une des pires idéologies mortifères que les hommes aient jamais inventées. La bassesse politique à gauche est l’enfant des haines recuites sur le bucher de l’égalitarisme forcené, la vengeance éternelle des médiocres ayant abandonné tout espoir de transcendance pour l’exaltation des passions humaines dans la fureur des contradictions. Une impasse, comme l’a démontré leur pauvre et insignifiante idole : Castro.
Il sera intéressant de voir qui se rendra à LA HAVANE pour les funérailles de CASTRO. Le pire, comme vous l’avez signalé: ancien élève de l’école Catholique ( JESUITES)
Je comprends la joie des Cubains de MIAMI, qui n’ont pas oublié le lâchage par Kennedy, suite à l’aventure de la baie des Cochons en avril 1961
Je ne suis pas vraiment d’accord avec ce concert d’injures et de mépris.
Personne ne met en doute que le régime de Fidel Castro, épine plantée dans l’appendice nasal floridien des États-Unis, n’ait tenu bon, malgré l’hostilité vertueuse du monde occidental, que grâce aux perfusions financières et technologiques soviétiques. À tout le moins jusqu’à ce que l’empire russe éclate et cesse d’acheter le sucre très au delà des cours mondiaux. Personne ne met en doute, au moins depuis quelque temps, que le castrisme ait été un régime autoritaire, assez brutal et dur à l’opposant, mais personne n’a jamais prétendu qu’il avait atteint les sommets d’horreur de la Chine maoïste, de la Corée du Nord autocratique ou – le pire – du Cambodge des Khmers rouges.
Mais aujourd’hui personne ne paraît avoir en tête l’état épouvantable où se trouvait Cuba avant la chute de Batista, le 1er janvier 1959, ce statut, à la fois presque officiel et totalement hypocrite de bordel des États-Unis, où l’omniprésence du jeu, de la prostitution et de la drogue permettait à de vertueux baptistes ou presbytériens de s’envoyer en l’air sans courir le moindre risque. Personne ne paraît avoir en tête, non plus, que malgré son isolement mondial, malgré l’évidence que, dès que la disparition des Castro, l’île reviendra à son statut de capharnaüm exotique et qu’elle a descendu, déjà, une bonne partie de la pente, personne, donc, ne rappelle que son système éducatif demeure extrêmement performant et que sa première ressource, avec le tourisme, est l’exportation de médecins compétents vers des pays riches en pétrole (Venezuela) qui lui assurent ainsi son approvisionnement.
Fidel Castro, lorsqu’il a pris le pouvoir, apparaissait moins comme un leader marxiste que comme un chef nationaliste qui s’opposait à la dictature ploutocratique de Batista ; mais les premières mesures économiques prises, la neutralité plutôt bienveillante des États-Unis s’est vite transformée en opposition de plus en plus virulente, poussant, dans l’autre sens, le castrisme à un durcissement dont l’Union soviétique a vite profité. On connaît la suite, la radicalisation du régime, devenu une sorte de modèle pour l’intelligentzia progressiste des années 60 (Salut les Cubains ! d’Agnès Varda me reste en tête) puis sa graduelle ossification.
La poubelle est restée ouverte ?
Non point. Cette puanteur qui vous incomode est celle des derniers souffles d’un tyran qui agonise.
Ah, c’est la même chose…
Rien de ce qu’énonce ce « grain de sel » n’est faux mais les rappels de Pierre Builly – qui rééquilibrent notre propos – me semblent aussi parfaitement justes. La réalité cubaine n’est pas réductible au tout blanc ou tout noir.
Castro fut sans-doute d’abord guidé par un féroce anti-américanisme que pouvait amplement motiver l’odieuse et humiliante situation de son pays sous le régime de Batista. Son hispanité s’opposait aussi au mercantilisme US. Ce qui a dû jouer aussi. A preuve la bonne entente qui a toujours régné entre Castro et le général Franco, malgré de trop évidentes différences idéologiques.
On ne peut nier, d’autre part, que Castro fut simultanément un chef révolutionnaire marxiste-léniniste. Sans la prudence des vieillards du Kremlin qu’il harcelait d’injonctions guerrières, il aurait sans-doute déclenché un conflit nucléaire mondial lors de l’affaire des missiles.
Inversement, il ne faut sans-doute pas oublier qu’aussitôt intervenu l’effondrement du bloc soviétique, Jean-Paul II choisit de se rendre à Cuba pour y dénoncer le matérialisme du monde américano-occidental … Et d’ailleurs la diplomatie vaticane n’a plus cessé de cultiver ses relations avec le régime castriste, ne jugeant pas impossible d’obtenir de lui un certain retour à la liberté de culte pour l’Eglise catholique. Circonstances d’actualité récente.
Aussi bien Pierre Builly, qu’Anatole disent des chose fort justes, et leur modération est tout à leur honneur. On notera toutefois que tous les tyrans ont une face sinon humaine du moins à peu près respectable, et de nombreuses raisons, déclarées ou non, plus ou moins vraies, d’avoir agit comme ils l’ont fait. Ceci dit, on ne voit pas en quoi les circonstances devraient leur fournir un quelconque fondement d’excuses pour avoir, par le Droit et la Force, usé systématiquement de moyens que la morale, l’humanité, et la compassion réprouvent. La politique cherche trop souvent à s’exclure du champ de la morale au nom de la raison d’Etat, permettant ainsi les pires exactions dans un mépris souverain de l’homme, au nom d’idéaux fluctuants sur les notions de Droit, de sécurité, et de gouvernance. Ce n’est tout simplement pas acceptable, et c’est encore pire lorsque tout le pouvoir est concentré en une main, laïque, politique, et prétendument auto-réalisatrice. Castro a peut-être eu des circonstance atténuantes sur sa responsabilité, mais combien d’aggravantes, que trop n’ont jamais voulu voir. Le reflux en politique est souvent plus dévastateur que ce qui l’a provoqué, en tout cas sur les réputations, et ce n’est vraiment pas une mauvaise chose.
J’ai visité Cuba et je puis dire qu’en ce qui concerne la prostitution le Cuba communiste n’a rien à envier au Cuba de Batista. J’ai aussi sillonné la campagne de l’île et j’ai vu des gens vivre dans des conditions de santé et d’alimentation plus que misérables. Il est vrai cependant que Fidel Castro, comme Batista, d’ailleurs, et tant d’autres se sont insurgés contre la dépendance pire que coloniale que les USA infligeait à leur pays…pour finir dans une déchéance inévitable et consternante. Ceux qui ont visité comme moi La Havane ont pu remarquer que le palais du Congrès est la copie conforme de son modèle washingtonien. Si vous regardez le drapeau cubain, vous pouvez remarquer combien tout, couleurs, emblèmes, est inspiré par le drapeau de l’Union. C’est là tout le problème de ce pauvre pays, dont l’indépendance commanditée par les yankees les asservit bien davantage, depuis l’origine que l’ancienne colonisation espagnole, qui depuis les années 1850 chercha a diversifier les cultures et à développer l’autarcie alimentaire…ce qui ne faisait pas l’affaire des groupes agro-alimentaires Etasuniens.
Je n’ai aucune intention de polémiquer sur une question sur laquelle nous sommes bon nombre à être substantiellement d’accord.
Ce que j’ai simplement écrit c’est que Castro, incontestable dictateur et le régime castriste, assiégés par les États-Unis a plutôt su, beaucoup mieux que nombre de dictateurs, assurer éducation et santé.
Il l’a fait grâce au soutien de l’Union soviétique, évidemment, grâce à son aide massive, pour des raisons évidentes. Et lorsque l’argent soviétique n’est plus parvenu, au début des années 90, la période a été d’une extrême dureté pour le peuple cubain. c’est à ce moment là que le collier s’est un peu desserré et que les touristes ont pu venir découvrir les grandes beautés de l’île. J’y suis personnellement allé en 2008 ; ma fille y avait été passer un mois cinq ou six auparavant et nous avons pu comparer nos impressions : une sorte de « retour à la normale » avec les ravages du tourisme de masse, notamment pour la prostitution et les trafics divers.
Il est fort possible que le maintien pendant quelques années de la présence espagnole eût été plus favorable au développement cubain que l’asservissement aux intérêts étasuniens ; mais ceci s’appelle, en littérature, de « l’uchronie » ; c’est rigolo à écrire mais ça ne mène à rien d’autre qu’à s’amuser… ou à déplorer (ah, si la France avait gardé le Sahara ! ou la Louisiane ! ou l’Inde !!!)