« On », c’est, bien sûr, la cléricature médiatique et la caste du politiquement/historiquement/moralement correct. Et tous ceux qui lui font allégeance, comme, par exemple, Manuel Valls dont nous avons relevé l’ignorance et-ou le mensonge le 3 novembre dernier*.
Bien sûr, à propos de l’esclavage et de la traite négrière, celles et ceux qui s’informent, qui cherchent et qui veulent savoir, savent. Mais beaucoup sont maintenus dans l’erreur par les mensonges et les omissions de la bien-pensance officielle, uniquement préoccupée de se repentir à sens unique, et de condamner sans appel l’homme blanc, son héritage maudit, ses œuvres malfaisantes…
C’est bien joli, tout cela, sauf que… cela n’est pas tout à fait la réalité, ni la simple vérité historique. Si l’esclavage a malheureusement bien été pratiqué par l’homme blanc, cette horreur s’est arrêtée il y a bien longtemps maintenant. Mais l’esclavage perdure encore aujourd’hui, et là où nos bonnes consciences auto-proclamées ne voudraient surtout pas que l’on aille regarder.
Allons-y donc, et commençons par rappeler ce fait : eh, oui ! la traite orientale et arabo-musulmane a existé pendant 14 siècles (ce qui nous donne tout de même environ 17 millions d’Africains réduits en esclavage !) et continue dans certains pays du continent noir. N’en déplaise à ceux qui nous rebattent les oreilles, en nous parlant sans cesse d’un Islam idéal et tolérant fantasmé (« religion de paix et d’amour » !) – qui n’existe pas -, alors qu’ils ne parlent jamais de l’Islam réel et persécuteur qui existe – lui – bel et bien.
Plutôt que d’assommer le lecteur par de longs développements sur le sujet, on proposera donc à Manuel Valls, en particulier, et à tous, en général, de visionner deux documentaires – édifiants, c’est le moins que l’on puisse en dire – que la chaîne Arte avait déjà choisi de diffuser en 2008, centrés sur la Mauritanie : « Chasseurs d’esclaves » et « Les esclaves oubliés ».
Tout commentaire après visionnage serait superfétatoire… • (A suivre)
Chasseurs d’esclaves, reportage de Sophie Jeaneau et Anna Kwak ; ARTE, 2008, 45mn.
Mars 2008, à Nouakchott, capitale de la Mauritanie. Bilal, un esclave évadé, porte plainte. Sa sœur est détenue par une famille maure depuis la naissance. Elle a 40 ans. « Elle travaille jour et nuit, sans salaire », dénonce-t-il. Et ses enfants sont le fruit des viols de son maître. Deux militants de l’association mauritanienne SOS Esclaves décident d’aider Bilal à libérer sa sœur, de gré ou de force. Ils savent que la tâche ne sera pas facile. Issu d’un système traditionnel millénaire, l’esclavage mauritanien, qui n’a été officiellement mis hors la loi qu’en 2007, structure la société tout entière, souvent avec l’accord tacite des autorités. Une caravane se met en route à travers le désert, accompagnée par la caméra de Sophie Jeaneau et Anna Kwak. Un reportage exceptionnel sur le combat forcené des abolitionnistes d’aujourd’hui, décidés à éradiquer l’esclavage en terre africaine.
Le documentaire « Les esclaves oubliés » sera mis en ligne dans nos publications de demain jeudi 1er décembre.
* A lire ou relire …
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