Comme César ou Napoléon, ou plutôt – plus prosaïquement – comme François Mitterrand, François Hollande a tâché de dresser lui-même ce qu’il souhaiterait que l’Histoire retienne de son quinquennat, essayant de faire que le constat, évidemment, soit à son avantage. Hélas pour lui, comme la plupart des choses qu’il a faites, il a mal « fait » sa sortie, il l’a ratée, et ce n’est certes pas cette autosatisfaction ahurissante qu’il nous a servie hier soir – et qui ressemble à s’y méprendre à de l’autisme politique – que la suite des années (ne disons même pas « l’Histoire » !…) retiendra.
En réalité, cette prestation, pénible pour lui et pour le public, restera pour ce qu’elle est vraiment, la dernière « phrase » de sa fameuse anaphore de la campagne de 2012, « Moi, président… » : « Moi, président, j’échouerai si totalement, si profondément, si lamentablement que je ne pourrai même pas me représenter en 2017 » !