par Louis-Joseph Delanglade
La victoire des troupes syriennes contre les insurgés islamistes d’Alep est désormais plus que probable. La presse n’en finit pas de nous conter le martyre et l’agonie de la ville insurgée, pour mieux critiquer le régime prétendument « barbare » de M. Assad. Cette instrumentalisation de la situation déplorable de la population repose d’abord sur une sorte de déni : toute guerre, a fortiori une guerre civile, génère forcément sont lot d’horreurs et de massacres. Il est de plus évident que l’engagement purement idéologique des pays occidentaux hostiles à M. Assad a favorisé une rébellion islamiste armée et solidement équipée par les puissances sunnites du Golfe, causant ainsi le malheur des populations civiles : il faut être bien naïf en effet pour croire que les soldats loyalistes n’ont en face d’eux, depuis plus de quatre ans, qu’une population désarmée et protégée par quelques volontaires.
Naïf et pleurnichard, c’est bien l’image que donne de lui notre ministre des Affaires étrangères, M. Ayrault. En accord avec son prédécesseur, M. Fabius, et surtout avec le chef de l’Etat, M. Hollande, il mène dans le dossier syrien une politique, ou plutôt une absence de politique, dont la France risque de payer longtemps les conséquences. Nos « humanistes », se défiant du bon sens pragmatique le plus élémentaire, oubliant ainsi qu’un pays a d’abord des intérêts avant d’avoir des amis, ont poursuivi la politique initiée par MM. Sarkozy et Juppé, à la grande satisfaction de quelques intellectuels de gauche, laquelle se réduit à des formules médiatiques (« M. Assad est le problème, il n’est pas la solution ») ou à des demandes insensées (« M. Assad doit comparaître devant le Tribunal pénal international »). Leur faute à tous est d’avoir pu penser que quelques lamentations humanitaires et autres voeux pieux dans l’air du temps pouvaient suffire : faute de stratégie et de vision d’ensemble, aucun n’a jamais indiqué ce que devrait et pourrait être la politique de la France au Proche-Orient.
La France fut un temps « puissance mandataire » en Syrie et cela lui a valu de pouvoir continuer à « exister » pendant plusieurs décennies dans la région. Depuis quelques années, nous y avons, comme des imbéciles à la remorque des « printemps arabes », brandi l‘étendard du droit-de-l’hommisme. Aujourd’hui même, M. Ayrault annonce réunir « le 10 décembre prochain à Paris les pays européens, arabes et les Etats-Unis, qui soutiennent une solution politique en Syrie et qui refusent cette logique de guerre totale ». On peut déjà penser qu’il ne sortira pas grand chose de cette conférence anti-Assad. En revanche, devenue sous la houlette de M. Ayrault, « puissance affinitaire », la France est menacée aujourd’hui de relégation diplomatique. En effet, il aura bonne mine, M. Ayrault, lorsque, la guerre civile quasiment terminée, se réunira sans doute une conférence autrement sérieuse, avec Damas et ses alliés, Téhéran et surtout Moscou : la France y sera-t-elle seulement conviée ? Si ce n’était pas le cas, cela entérinerait sa rétrogradation diplomatique et serait à porter au passif, déjà bien lourd par ailleurs, du quinquennat de M. Hollande •
Ce M. Ayrault n’est manifestement pas à sa place au ministère des Affaires étrangères.C’est comme si on mettait un balayeur municipal à la tête de la cuisine du Bristol. C’est un prof certifié qui aurait dû rester à sa place en enseignant l’allemand au collège.La politique et ses liens avec Hollande l’ont conduit dans une impasse où son incompétence et son psittacisme en font un personnage ridicule.
Le passé de la France en tant que puissance mandataire fut pour le moins contrasté. Si sur le plan urbanistique et culturel le mandat apporta beaucoup à la Syrie, sur le plan politique, il en fut bien différemment. De promesses non tenues en mensonges éhontés, de tergiversations en trahisons, la France républicaine fut lamentable. Elle céda à la Turquie qui l’avait battue militairement le sandjak d’Alexandrette, arracha le Liban à la Syrie, contrairement aux termes du Mandat, retarda indéfiniment l’indépendance en dépit d’innombrables engagements, et bombarda deux fois Damas, la dernière fois (1945) dans des circonstances tellement insensées que les Anglais nous mirent ignominieusement à la porte. Il est surprenant que tant de Syriens nous aiment encore.
c’est quoi cette façon de nous manipulés ?
comment voulez vous que l’on soit joyeux de voir ces enfants mourir par la stupidité des hommes et pour des magouilles politiciennes c’est l’affaire des militaires et des RESPONSABLES sont ils à la hauteur ?