La construction, au pied de la Tour-Eiffel, de la cathédrale de la Sainte Trinité de Paris, avait été décidée en 2007 entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine. C’était la fin d’un assez mauvais feuilleton sur l’utilisation qui serait faite de ce terrain : certains avaient même proposé d’y édifier une mosquée ! En ce lieu hautement symbolique de notre ville capitale, on nous permettra de nous réjouir de voir surgir de terre plutôt la croix des racines chrétiennes de l’Europe que le croissant d’une religion qui a agressé et envahi par deux fois cette même Europe, en 711 par l’Espagne, et en 1492 par Constantinople. Et qui lui fait la guerre aujourd’hui de la façon que l’on sait…
Coiffée de ses cinq bulbes dorés, la cathédrale a donc été consacrée hier, dimanche 4 décembre, par le Patriarche Cyrille? seizième patriarche de Moscou et de toute la Russie, depuis le 27 janvier 2009. Mais sans Vladimir Poutine ni François Hollande, ni d’ailleurs aucun représentant de haut rang de l’Etat français, ce qui n’honore pas notre pays, et n’est pas à la hauteur de l’évènement : si la Russie avait envoyé son ministre de la Culture, Vladimlir Medinski, et son ambassadeur, Alexandre Orlov, le semble-gouvernement français n’était représenté que par un simple secrétaire d’État (Jean-Marie Le Guen) ! A gouvernement misérable, attitudes misérables…
Et pourtant, malgré ces mesquines contingences d’un Pays légal et d’un semble gouvernement à bout de souffle, la consécration de ce dimanche est des plus importantes, d’abord en ce qu’elle est, mais aussi en ce qu’elle annonce :
– En ce qu’elle est, d’abord, puisque – on vient de le voir – malgré l’opposition farouche de certains, dont l’ancien maire de Paris, le non regretté Bertrand Delanoë, d’autres projets farfelus auraient pu voir le jour en ce lieu prestigieux. C’est finalement la Croix qui l’a emporté, et un symbole fort de notre proximité avec notre allié naturel, la Russie.
– Et aussi en ce qu’elle annonce, sur la Russie, justement : quel que soit le vainqueur de la prochaine élection présidentielle – Marine Le Pen ou François Fillon – il rétablira des relations normales et assainies avec la Russie, qui est, redisons-le, notre partenaire et allié naturel dans une Eurasie triplement indispensable :
• pour faire contrepoids aux géants comme la Chine ou les Etats-Unis, dans les domaines économiques, politiques, diplomatiques … ;
• pour mener et gagner la guerre contre le terrorisme islamiste de Daech et Compagnie, non seulement en Irak, en Syrie, en Libye, mais aussi, et en un sens surtout, en Europe et ici, chez nous;
• enfin, pour renforcer le ressourcement spirituel des peuples d’Europe ; pour que, réunis et rapprochés à nouveau autour de leurs racines communes, les frères européens redécouvrent les intuitions de leurs origines, comme le répétait saint Jean-Paul II ; ou qu’ils retrouvent, comme le disait Jean-François Mattéi, clôturant son magistral Le regard vide par cette citation du Phylèbe, de Platon, « le chemin qui conduit chez nous ».
Ainsi va se clôre, dans quelques mois à peine, une funeste période, qui n’aurait jamais dû être ouverte, et qui ne le fut que par le seul aveuglement idéologique et la faiblesse intellectuelle du semble-gouvernement Hollande, au mépris des considérations de bon sens les plus élémentaires et des intérêts nationaux français les plus évidents. Les stupides « sanctions » économiques soi-disant infligées à la Russie, et qui nous pénalisent bien plus qu’elle, seront levées ; et dans tous les domaines, les relations redeviendront normales, et il faut espérer que l’on tournera définitivement la page de l’épisode tragico-ubuesque des Mistral, qui a sérieusement nui à notre crédibilité.
A ce moment-là, soit Poutine viendra à Paris, soit le nouveau Chef de l’Etat français ira à Moscou : et la poignée de main au sommet qui n’a pas eu lieu ce dimanche sera, ce jour-là, celle de la réconciliation.
Et le crépuscule de notre pauvre diplomatie actuelle aura définitivement laissé la place à l’aurore d’une politique nouvelle et fructueuse, sur ce point précis de la Russie… •
Enfin une Bonne Nouvelle de Paris. Et Nosseigneurs évêques, ils y étaient ?
dommage que l architecture (les façades) soit aussi affreuse pour ne pas dire de mauvais gout!
Celle ci ne s inscrit pas dans le style du quartier.
Il serait souhaitable de pouvoir refuser un permis de construire a la vue de se que projette de faire l architecte
Je ne suis pas du tout d’accord avec Jerry sur la qualité du bâtiment, absolument magnifique… Lorsqu’on débouche du pont de l’Alma on est comblé de voir cet édifice à la fois élégant et robuste… Les bulbes, au soleil émeuvent, même…
Et qu’il se dise bien que, s’agissant d’un site protégé, l’Architecte des Bâtiments de France a eu son autorisation à donner…
Paris est la plus belle ville du monde parce que ce n’est pas un musée et que des merveilles de tous les siècles s’y côtoient…
Vous savez, quand on a donné un permis de constriruire pour la Tour Eiffel, on prenait quelques risques, non évanouis … . Brasillach l’appelait « grande fille de fer »et nous sommes habitués aujourd’hui à la vision de son grand squelette au bord de la Seine…. Mais enfin, il devrait être permis de mettre en doute sa valeur esthétique.
De ce point de vue là, la nouvelle cathédrale orthodoxe est selon moi un apport très positif.
Je ne suis pas très impressionné par le propos de Brasillach… et, bien que j’aie été interloqué jadis, par le Centre Pompidou ou les colonnes de Buren, je ne pourrais plus concevoir Paris sans ces incursions de la modernité…
Mais je sais qu’il y a des gens qui déplorent encore le maigre square poussiéreux que la merveilleuse pyramide de Pei a remplacé…
Personnellement, je ne retiendrai pas le critère de la modernité comme motif suffisant d’acceptation ou de rejet. Sauf l’argument de l’habitude qui a sa valeur.
Je déteste Beaubourg et les comonnes de Burren, j’aime beaucoup la pyramide du Loivre. Et il y a aussi dans Paris pas mal de laideurs anciennes.
Au fond, restons libres die nos goûts.
Les colonnes de Buren sont une gifle pour les Français de tradition, le centre Pompidou est un sarcasme pour la beauté classique. Ils doivent être démolis. Quant à la pyramide, elle est un symbole que seuls ceux qui ne le comprennent pas peuvent admirer: placé dans l’axe de la perspective du Louvre, cet emblème maçonnique en obstrue la vue, nous montrant ainsi qu’aucun retour de la tradition ne sera toléré. Pour effacer cette imprécation, je propose qu’elle soit déplacée: on pourrait par exemple la mettre Place de la Nation là où se trouve aujourd’hui ce groupe ridicule de femmes obèses en bronze édifié à la fin du XIX° .siècle.