Dimanche soir, France 2 a diffusé le film de Quentin Tarantino « Le commando des bâtards » (en étatsunien : « Inglourious basterds »). On ne fera pas ici une critique cinématographique de l’œuvre, on se bornera seulement à s’arrêter sur un point bien précis.
Le film est dur et violent, et repose sur une réalité qui ne l’est pas moins : la cruauté des nazis dans la France occupée, et particulièrement leur sauvagerie décuplée dans l’extermination des Juifs. Les mots employés par Brad Pitt (le personnage principal du film) et par deux ou trois autres acteurs sont, à l’image de la réalité racontée, d’une dureté extrême :
– « …On aura une mission à remplir : tuer les nazis ! Ça vous tente ? Les nazis n’ont aucune humanité, il faut les détruire… tous ces fils de pute… »
– « Notre rayon c’est la liquidation de nazis : les Allemands auront la nausée, seront terrorisés, vont nous entendre arriver… »
– « Les membres du Parti national-socialiste ont conquis l’Europe par le meurtre, la torture, les menaces et la terreur. Nous allons leur rendre la monnaie de leur pièce. Nous allons massacrer les soldats allemands… ils trouveront les corps mutilés, démembrés, éventrés de leurs frères après notre passage… »
On s’arrêtera là, parce que c’est le même langage tout au long du film.
Mais, il paraît que nous sommes en guerre∗. Aussi nous sommes-nous demandé ce qui se passerait si l’on transposait le langage du film de Tarantino avec – mutatis mutandis – notre situation d’aujourd’hui…
Remplacez, par exemple, « parti national-socialiste » par « Daech », « allemands » par « djihadistes » et « nazis » par « terroristes islamistes ».
Nous serions véritablement en guerre avec les terroristes islamistes de Daech, nous le serons véritablement, quand les mêmes propos seront tenus à leur encontre.
Au lieu de cela, on installe des cellules psychologiques de « dé-radicalisation » – mi « Bisounours » mi « Camping paradis » – pensant que cela va ramener dans le droit chemin les gentils petits « copie conforme » d’Abdelhamid Abaoud, Mohamed Merah et autres « terroristes sans humanité » : leurs admirateurs/successeurs ont encore de beaux jours devant eux ! •
∗ Qu’attend-on, alors, pour fusiller Salah Abdeslam, qui est un traître, puisque, légalement, il est français, au lieu de le garder bien au chaud, avec une salle de musculation privée ?