Le PS, vous savez, c’est ce parti en pleine déliquescence, aux permanences vides et au nombre de candidats à on ne sait trop quoi inversement proportionnel à la quantité d’adhérents et de militants. Une sorte d’armée mexicaine, quoi, avec plus de généraux que de soldats, mais aussi où, pour parodier Prévert et ses « feuilles mortes », les condamnés et les élus « en délicatesse » avec la Justice se ramassent à la pelle; la dernière en date, étant, dans la région provençale, Sylvie Andrieux : définitivement condamnée par la Cour de Cassation à un an de prison ferme, elle vient enfin de démissionner de l’Assemblée nationale, où elle siégeait toujours, mais si !
Mais il ne se passe bien sûr pas que cela, au PS, en Provence. Voilà qu’on a appris quelque chose de nouveau, il y a quelques jours, à propos de Samia Ghali, élue des archi-pauvres quartiers Nord mais qui vit dans le luxueux secteur Corniche/Roucas Blanc, et qui vient de faire « valider » sa piscine illégale par un tour de passepasse sur lequel il n’est pas inintéressant de revenir…
Le parquet national financier, dans une enquête préliminaire qu’il vient d’ouvrir, s’intéresse notamment aux conditions d’achat de la villa marseillaise de Samia Ghali parce que, parmi les étrangetés du dossier, une piscine construite illégalement et promise à la destruction a miraculeusement été sauvée. Les mauvaises langues – pensez !… – ont immédiatement parlé de piscines à vagues, piscine à remous et autres gentillesses…
La Cour d’Appel d’Aix-en-Provence avait pourtant bel et bien ordonné sa démolition, mais, en cette période de Noël, que se passe-t-il ? Le Petit Jésus existerait-il donc vraiment ? Ô, mânes de Robespierre et de Marat ! Quelle horreur épouvantable ! Et il aurait déposé chez Samia Ghali, au pied de la crèche (non, pardon, du sapin : on ne fait pas de crèches chez les laïcards, voyons ! revoyez vos classiques !) il aurait, donc, déposé, un joli cadeau pour la sénatrice riche des quartiers pauvres : l’annulation de l’arrêt de la Cour d’Appel ! Et dire qu’il y en a qui persistent à ne pas croire en Dieu… Quelle ingratitude !
Rapide rappel de l’affaire : c’est un garagiste marseillais qui a vendu à Samia Ghali et à son époux (le citoyen Dumontel) sa villa du Roucas-Blanc, située dans un espace boisé classé. Comme le garagiste avait construit une piscine illégalement, il avait été condamné en 2005 à démolir sa piscine sous astreinte de 75 € par jour de retard. La cour d’appel confirma le jugement, l’astreinte atteignant alors 193 000 €, mais le garagiste avait engagé un recours pour obtenir une remise de cette astreinte.
Entretemps, la villa avait été vendue pour 1,3 million d’€, les acheteurs s’engageant dans l’acte notarié à faire « leur » le problème de l’astreinte. Ils demanderont ensuite une régularisation de la construction, qu’ils obtiendront en 2013 via la modification du Plan local d’urbanisme (PLU).
Tout est évidemment plus facile à une sénatrice qu’à un citoyen lambda : dédions donc ce tour de passe-passe, ou de magie républicaine, aux milliers de simples citoyens, travailleurs, entrepreneurs et autres qui se débattent sans fin, empêtrés dans les griffes de notre sur-administration kafkaïenne – en même temps qu’ubuesque – et de ses 420.000 lois, décrets, normes et règlements divers (en attendant ceux qui arrivent…).
De source judiciaire, on précise que c’est sur la base du rapport privé d’un géologue – rapport « non judiciaire et non contradictoire » – que les époux Ghali-Dumontel auraient obtenu la régularisation. « L’État s’est montré parfois bien plus pointilleux », dit cette même source judiciaire, qui relève « une complaisance qu’on ne retrouve pas dans des dossiers plus anonymes ». Faut-il y voir quelque passe-droit ?
Evidemment, la sénatrice riche des quartiers pauvres crie au « harcèlement ». Elle n’en est pas encore, comme Cahuzac, à jurer devant la représentation nationale (« les yeux dans les yeux et le botox dans le front », comme dit Canteloup…) qu’elle n’a rien demandé, mais, alors, absolument rien, mais, on le sait bien, avec notre Pays légal très largement corrompu, il faut s’attendre à tout…
Une enquête du parquet national financier a bien été ouverte sur ce dossier. Que dira-t-elle ? La décision a été mise en délibéré au 17 janvier. •
Madame Inès de la Fressange a eu beaucoup moins de chance sur Tarascon…….
N attendons rien de ces enquêtes et investigations . Le Parquet est aux ordres ! Et préparons nous a voir cette charmante Sénatrice sortir de cette affaire plus blanche que neige. ! Espérons pour ses concitoyens qu elle défend avec tant d acharnement quelle leur offrira de celles fêtes de fin d année dans son modeste cabanon ! A bon entendeur salut