Boualem Sansal et Daniel Pouzadoux
Intervention de Boualem Sansal devant la Fondation Varenne [13 décembre 2016]*. Importante tant par son contenu – nous laissons nos lecteurs le découvrir – que parce qu’elle a été faite devant de grands noms de la presse française et d’illustres personnalités. LFAR
Il ne faut désespérer ni Billancourt, ni le Qatar, ni l’institut
Mesdames et Messieurs, bonjour, bonsoir,
Daniel Pouzadoux m’a fait l’amitié de m’inviter à votre cérémonie et il a poussé la gentillesse jusqu’à me demander de venir au pupitre dire quelques mots. Je le remercie très chaleureusement. Je vais le faire en essayant de ne pas vous ennuyer, j’ai tendance ces derniers temps à me répéter, et pas de la meilleure façon, je veux dire la politiquement correcte.
Je ne sais pas si vous l’entendez mais je vous le dis, parler devant vous n’est pas facile, dans la salle je vois de grands noms de la presse française… c’est impressionnant. Et flatteur pour moi, dans mon pays, l’Algérie, j’ai droit au traitement pour lépreux, on lâche les chiens, on jette des pierres. En ce moment, à la suite d’un supposé amalgame, blasphème, ou mauvaise pensée de ma part, on délibère à mon sujet, et la fumée n’est pas blanche, ça ne dit rien de bon. Mais passons, rien n’est certain tant qu’il n’est pas arrivé.
Je voudrais, avec la permission de Daniel, et la vôtre aussi, vous dire deux trois choses sur l’islamisme. Il y a d’autres sujets mais celui-ci les dépasse, il tient le monde en haleine, et la France en premier, elle est une pièce essentielle dans son programme de domination planétaire. C’est ici qu’il gagnera ou perdra face à l’Occident, il le croit, voilà pourquoi il s’y investit avec tant de rage, derrière laquelle cependant agit un monde étonnant de froide intelligence et de patience.
Personne ne peut mieux qu’un algérien comprendre ce que vous vivez, ce que vous ressentez, l’Algérie connaît l’islamisme, elle en a souffert vingt années durant.
Je ne veux pas laisser entendre que l’islamisme est fini dans ce pays, simplement parce que le terrorisme a reflué, c’est tout le contraire, l’islamisme a gagné, à part quelques voix dissonantes qui s’époumonent dans le désert, rien ne s’oppose à lui, il a tout en main pour réaliser son objet. Tout son programme, dont le terrorisme est un volet important mais pas le plus important, il en est dix autres qui le sont davantage, ne vise que cela : briser les résistances, éteindre les Lumières avec un grand L et installer les mécanismes d’une islamisation en profondeur de la société. On peut dire que l’islamisme ne commence véritablement son œuvre qu’après le passage du rouleau compresseur de la terreur, à ce stade la population est prête à tout accepter avec ferveur, humilité et une vraie reconnaissance.
On en est là en Algérie, le programme se déroule bien, les islamistes travaillent comme à l’usine, ils contrôlent tout, surveillent tout, le point de non-retour est franchi et le point final arrive comme un coup de poing. Encore quelques réglages et nous aurons une république islamique parfaite, tout à fait éligible au califat mondial. Vous en entendrez parler, je pense.
Un exemple pour le montrer : dans la petite ville où j’habite, à 50 kms d’Alger, une ville universitaire dont la population, 25000 habitants environ, se compose essentiellement d’enseignants, de chercheurs et d’étudiants, il y avait avant l’arrivée de l’islamisme, dans les années 80, une petite mosquée branlante, coloniale par son âge, que ne fréquentaient que quelques vieux paysans des alentours ; aujourd’hui, après deux décennies de terrorisme et de destruction, et alors que le pays manque de tout, il y en a quinze, toutes de bonne taille et bien équipées, eau courante au robinet, hautparleurs surpuissants, climatisation et internet à tous les étages, et je vous apprends que pour la prière du vendredi elles ne suffisent pas pour accueillir tous les pénitents. Il faudrait clairement en construire quinze autres ou réquisitionner les amphis et les laboratoires. Attention, je ne fais pas d’amalgame, ni de persiflage, je ne dis pas que les pénitents sont des islamistes, aucun ne l’est, je vous l’assure, n’ayez crainte, je dis simplement que les islamistes ont bien travaillé, en peu de temps ils ont assaini le climat et fait de nous de bons et fidèles musulmans, ponctuels et empressés, et jamais, au grand jamais j’insiste, ils ne nous ont demandé de devenir des islamistes comme eux. « Point de contrainte en religion », c’est dans le Coran, sourate 2, verset 256.
En Algérie, on suit avec beaucoup d’inquiétude l’évolution des choses en France. Je ne parle pas de nos islamistes, ils se félicitent de leurs avancées chez vous, ni de notre gouvernement, tout entier mobilisé au chevet de son vieux président, M. Bouteflika, je parle de ceux qui ont de l’amitié pour vous et ceux qui ont des parents en France et qui voudraient les voir continuer de vivre leur vie française le mieux possible. Je vous le dis, ceux-là sont inquiets, très très inquiets et même désespérés. Ils vous en veulent pour cela.
Inquiets parce qu’ils constatent jour après jour, mois après mois, année après année, que la France ne sait toujours pas se déterminer par rapport à l’islamisme : est-ce du lard, est-ce du mouton, est-ce de la religion, est-ce de l’hérésie ? Nommer ces choses, elle ne sait pas, c’est un souci. Pendant ce temps, le boa constrictor islamiste a largement eu le temps de bien s’entortiller, il va tout bientôt l’étouffer pour de bon. Insouciante qu’elle est, la mignonne est allée faire amie-ami avec les gros cheikhs du Golfe que chacun sait être les géniteurs et les dresseurs du boa et surtout d’anciens redoutables détrousseurs de caravanes.
Inquiets de voir la France des libertés verser dans le maccarthysme. Que se passe-t-il, bon sang, il n’est plus possible, pour personne, de parler de certains sujets liés à la Chose sans se voir aussitôt traîné au tribunal et condamné sévèrement. On en sort encore avec des amendes, des sursis et des marques à l’épaule, mais le jour n’est pas loin où on se verra appliquer la vraie charia.
Inquiets et dégoutés de voir cette grande nation laïque et avant-gardiste exhiber à tout bout de champ ses imams et ses muftis, ses pachas de l’UOIF, ses commandeurs du CFCM, et, pour la note moderne, deux trois sœurs cagoulées à l’arrière-plan, comme jadis au temps des colonies de papa elle promenait de cérémonies en cérémonies ses caïds chamarrés bardés de médailles, ses marabouts en boubous et autres sorciers en plumes, et repousser fermement ceux qui peuvent parler aux gens sans réciter un seul verset ou lever de doigt menaçant au ciel. On croirait que la France n’a pas été décolonisée en même temps que ses colonies ou que la laïcité y a été abrogée par un édit du grand imam.
Inquiets et en colère de voir que les algériens de France, pourtant instruits de la vraie nature de l’islamisme, et pis, qui savent qu’il a lancé une OPA sur leurs enfants, ne s’engagent pas plus que ça dans la lutte contre lui, pas au-delà des protestations de principe : « C’est pas ça l’islam » ; « L’islam est paix, chaleur et tolérance », « l’islam est une chance pour la France ». Misère, comment le dire : l’urgent n’est pas de sauver l’islam de l’amalgame mais de sauver les enfants de la mort
Inquiets et effarés de voir l’Europe se déliter et devenir un amplificateur de crises et fabricant d’un islamisme européen véritablement monstrueux, qui par ses prétentions totalitaires et ses haines tous azimuts, s’apparente au nazisme-fascisme d’antan, qu’il contribue de la sorte à ressusciter.
Désespérés en fin de compte de voir que la France et l’Europe sont à mille lieues de pouvoir concevoir et mener ensemble le seul combat qui puisse venir à bout de l’islamisme : le contre-djihad, conçu sur le principe même du djihad. Et le djihad n’est pas la guerre, c’est mille chamboulements dans mille domaines différents, menées sans restriction ni frein, dans un mouvement brownien accéléré irréversible.
Après tout ça, y-a-t-il de l’espoir ? Oui, il existe, il est puissant, la France est un grand pays avec une immense histoire pleine de ressort et d’énergie, il continue de vivre et de se projeter dans l’avenir, mais chacun sent que l’effort coûte de plus en plus, que le poison islamiste court dans ses veines, que la langueur de la décadence le travail, que le pays perd de sa cohérence et de son unité, que le gouvernement n’y entend goutte, que l’Europe est un boulet, bref chacun comprend que la fin approche. L’espoir est précisément là, dans cette horrible sensation que l’Histoire est finie, c’est là que le désespoir trouve sa meilleure énergie.
Il y a une condition cependant, un vrai challenge de nos jours, la France doit retrouver l’usage de la parole libre et en faire une arme. Si le terrorisme se combat dans la discrétion et la patience, par le renseignement et l’infiltration, l’islamisme se combat par la parole, dite au grand jour, haut et fort. Ce combat a toujours été celui des journalistes et des écrivains, qu’ils reprennent le flambeau, il est à eux.
On n’oubliera pas de mener ce combat en premier contre l’armée des idiots utiles et des bienpensants, qui avec une poignée de considérations de patronages ont réussi à paralyser la France, peuple et institutions, et l’ont livrée aux islamistes et demain à la guerre civile : « pas d’amalgame tu feras », « l’assassin de ton frère est ton frère, des bisou ours tu lui adresseras », « raciste et islamophobe tu es si tu ne tends pas l’autre joue », « ta coulpe tu battras car colonisateur et esclavagiste tu fus », « de remords et de pénitences, tu te nourriras », « ta place tu cèderas, d’Hilmi tu seras », « paix, tolérance et soumission, tu pratiqueras avec tes agresseurs ».
Ces formules sont arrivées à l’école, avec d’autres douceurs du même genre, ce qui facilite les abandons de demain. « Cons et dangereux », disait d’eux Yves Montand, qui fut lui-même un idiot-utile des plus célèbres, c’était hier, aujourd’hui il dirait plus : « cons, dangereux, et heureux de l’être ».
Vous l’avez noté, à aucun moment je n’ai parlé de l’islam. Vue par-là, l’affaire nous dépasse, on est dans l’intouchable, l’islam, c’est Allah, c’est Mahomet, le Coran, le Califat, la Oumma, c’est la fin universelle des hérésies et de la mécréance. « L’islam est l’horizon indépassable de notre temps », ce cher Jean-Paul Sartre nous le dirait sans faute s’il revenait parmi nous.
A côté, l’islamisme n’est rien, avec sa pauvre charia et ses sabres ébréchés, on pourrait le balayer ce soir, si on nous le permettait, il n’est que l’expression des délires et des caprices de bédouins du désert arabique, abrutis par des siècles d’ignorance et de consanguinité féroce, soudainement enrichis et ennoblis par des Anglais idiots et accueillis à bras ouverts dans les grandes capitales d’Europe. Nous vivons les frasques de ces enfants monstrueusement gâtés, jouisseurs fous et insatiables.
Aujourd’hui, ils saccagent des pays comme hier, quand ils apprirent à prendre l’avion et actionner des ascenseurs, ils saccageaient les palaces du monde libre avant de les acheter pour les mettre à leur goût. C’est cela que les idiots-utiles et les bienpensants aiment en vérité : l’argent des cheikhs, il sent bon l’encens et le mazout. Avec eux, Billancourt ne désespérera jamais, et d’ailleurs par leur faute Billancourt n’existe plus, il a disparu en même temps qu’une certaine France. A Colombe-les-deux-Mosquées, il y en a un qui doit salement râler.
Pour terminer, je voudrais vous dire mon sentiment sur les propositions récentes de l’institut Montaigne pour réformer l’islam et rendre possible l’émergence d’un islam de France. J’ai vérifié, c’est bien d’islam qu’il parle, d’islam de France, ce qui déjà est un gros blasphème, l’islam est un, il est partout chez lui. C’est par le JDD du 18/9 passé que j’en ai pris connaissance. Ces propositions qui s’enfilent comme des perles sont au nombre de dix et se résument ainsi : on lève une redevance sur le halal, on construit des mosquées, on forme des aumôniers et des imams, on enseigne l’arabe aux écoliers et le français aux imams, on expurge l’histoire, on crée un secrétariat d’Etat à la laïcité et aux cultes, on implique les maires, on actionne la diplomatie pour endiguer l’influence des régimes wahhabites d’Arabie et du Qatar. Quand j’ai lu ça, je suis tombé à la renverse,
J’ai compris que le plan était un programme d’arabisation et d’islamisation des plus sévères, il ne laissait aucune possibilité de faire machine arrière en cas de regret. Il ressemblait comme deux gouttes d’eau au plan d’arabisation et d’islamisation que le pouvoir algérien a mise en œuvre en Algérie au début des années 80 sous la pression de l’Arabie saoudite et qui allait en peu de temps faire de nous des perroquets wahhabites salafistes.
Il fallait réfléchir et comprendre l’intention de l’institut. Même à long terme et dans un climat apaisé, ces propositions seraient à mon avis sans portée ni effet quant à l’objectif visé : réformer l’islam et faire émerger un islam de France, accepté de tous, les Français d’abord, religieux et laïcs de tous bords, et ensuite tous les pays arabes et musulmans, et à leur tête l’Arabie saoudite gardienne universelle du dogme.
Au contraire, elles joueront dans le sens de la réalité et celle-ci est la suivante : la France est déjà très avancée dans la voie de son islamisation par un islam importé, archaïque et brutal, sectaire et haineux, affairiste et opportuniste en diable, fortement teinté de salafisme mais pas seulement, adepte du djihad mondialisé, et ces propositions généreuses inespérées vont formidablement aider à son expansion et son enracinement.
L’effet multiplicateur et accélérateur n’a pas été pris en compte dans l’étude, il jouera à plein, ce que l’étude montre pourtant puisqu’elle nous apprend que 29% des musulmans de France sont déjà en rupture avec la communauté nationale. Il semblerait que l’institut n’a pas travaillé sur la réalité mais sur une image de la réalité. Le fait de formuler de telles propositions dans ce contexte de déchirement et après une année 2015 riche en attentats islamistes, révèle que le but recherché par les planificateurs des attentats est atteint : la France est prête à tout céder, les dix propositions de l’institut se présentent comme un acte d’allégeance au calife.
Je ne veux pas désespérer l’Institut M. mais on doit le lui dire : le calife tient son pouvoir d’Allah, il n’attend rien de personne, il écrase tout sur son chemin, les idiots utiles, les allégeants et les soumis en premier. Je vous remercie. •
* Fondation pour la promotion des métiers du journalisme
Je crains que ce Monsieur avec un grand M, ne soit que CASSANDRE, comme elle, condamné à dire la vérité et ne pas être cru.
Q uant aurons nous ENFIN, un gouvernement digne de ce nom
erreur impardonable: QUAND et non quant
Boualem Sansal est un hérétique comme je les aime. Hérétique contre la République française : «qui promenait ses caïds chamarrés de médailles», faute de leur avoir donné droit de cité dans leur pays !
Contre l’Islam : «Les cheikhs du Golfe anciens redoutables détrousseurs de caravanes». C’était la profession de son fondateur au dire de son épouse, la petite Aïcha qu’il avait déflorée à l’âge de 9 ans.
Ce n’est pas par un contre-djihad qu’on contiendra l’islamisme mais par le christianisme : «Qui n’est pas avec moi est contre moi» disait Jésus. Un contre-djihad amènerait un nouveau djihad, avec cette logique qui veut qu’un pur trouve toujours plus pur qui l’épure.
Non la France n’est plus en mesure de bloquer la progression de l’islam, comme elle n’a pas été en mesure de bloquer la Révolution (qui est la victoire des riches sur les pauvres), les deux guerres mondiales, la concorde en Algérie, l’avortement, etc., tout simplement parce qu’il s’inscrit dans cette logique, qui est celle de la République française. Logique qui a interdit aux Pères Blancs de convertir les petits algériens abandonnés pendant les grandes épidémies. Nous n’aurions pas eu cette horrible guerre fratricide qui n’était pas une guerre mais un crime, que tout le monde regrette.
Si l’islamisme vaincu par l’armée algérienne, a envahit l’Algérie, et maintenant la France, c’est parce que les Américains le veulent. Comme ils financent les écoles coraniques d’Indonésie. Le but est de fabriquer des ennemis en vue de la 3° guerre mondiale. Enfin quand je dis les américains j’emploie un euphémisme !
Mais c’est là que nous les chrétiens interviendrons et protègerons les musulmans.
«Peut-être que la liberté sera sauvée par un très petit nombre d’hommes – petit au regard de la foule innombrable des lâches et des imbéciles ?…» (Bernanos)
Baudouin
aujourd’hui,tout les Français ont bien compris que s’ils veulent continuer à vivre ,ils faut eradiquer ces Bobos de gauche,ces politiques de merde et bien sur les musulmans.La question est posé ? vivre ou mourir..souvenez vous ,les allemands nous on envahi certains on resistés.ils sont devenus terroristes pour les uns Résistants pour les autres,comme par le passé ,fédérons nous
il y a quelque temps déja nous avons polémiqué ici a propos de Boualem Sansal . J’espère qu’aujourd’hui les écailles sont tombées des yeux de cdeux qui n’avaient pas compris alors l’importance et la verité de son message . Le courage de dire a la face meme des idiots utiles rassemblés ce qu’il vient d’assener nous oblige a nous demander pourquoi deux des voix les plus lucides et les plus fermes qui s’expriment de nos jours sur l’Islam sont celles de deux maghrebins (au moins d’origine ) : Sansal et Malika Sorel…….Oui,pourquoi ? Pour deux raisons .La premiere est qu’ils SAVENT ,de l’interieur ce que véhicule obligatoirement cette religion ,et connaissent la réalité de son but, qui est la Domination , non pas au besoin par la force ,mais preferentiellement par la force et la violence (En référence a la façon dont Mahomet posa les bases de l’Islam et l’imposa ) ,meme si aujourd’hui chez nous elle avance masquée……La deuxième raison est que eux PEUVENT parler ,sans risquer l’accusation ultime , disqualifiante , ,,mortelle ,de racisme . J’aurais voulu etre,ce soir la le spectateur ,non pas de Sansal,mais de son auditoire de dhimmis (et non de d’Hilmis…..!) se tortillant comme des chats qui font sur la braise devant l’énoncé de tant d’incontournables vérités…..
Un petit regret : que Sansal ait cédé a cette utilisation quasi obligatoire de l’assimilation de l’ Islamisme au fascisme et au nazisme.cette absurdité qui trouve son apogée dans « l’islamo-fascisme »..L’Islam est une théocratie brutale , trés souvent sanguinaire ,et les deux autres des avatars (Brutaux également ,cest leur seul lien ) du socialisme associé a une déviation hypertrophique d’une idée noble , celle de la Nation . Cette déviation obligeant il me semble tous ceux qui croient en cette noblesse et a sa vérité a manipuler cette notion avec prudence et discernement.
Excusez-moi Baudoin mais vous mélangez tout. Le « Plan » d’islamisation a été conçu dans les années 60 entre l’Arabie saoudite et la France, suivies par certains pays européens. Souvenez-vous de la volte-face de de Gaulle et son « je vous ai compris » que les Français d’Algérie ont pris pour argent comptant, alors que ces mots étaient en réalité adressés aux Arabes d’Algérie. C’est qu’il s’en est passé des choses derrière les accords d’Evian ! Avec le premier « choc pétrolier », la France et l’Europe, face au désormais chantage des pays arabes pétroliers, se sont soumises et le Plan élaboré dans les années 60 a été plus exigeant, pensé à la virgule près par l’Arabie saoudite, et signé par les parties concernées (Traité de Lisbonne, Traité de Barcelone, Traité de Strasbourg) en 1973 et 1975. Il faut se souvenir de l’hostilité naissante de la France (et de l’Europe) envers Israël considéré jusque là comme un grand ami par ces mêmes nations. Le refus du Général de Gaulle de livrer les vedettes de Cherbourg pourtant dûment payées par l’Etat hébreu, et les paroles qui ont accompagné ce refus : « les Juifs sont un peuple d’élite, dominateur, autoritaire et sûr de lui ». Lancer un tel verdict à propos d’un peuple qui vient de perdre 6 millions des siens, il faut quand même oser ! Puis il y eut Pompidou et sa politique pro-arabe, Giscard d’Estaing et son « regroupement familial », Mitterrand qui a ouvert les portes de la France en grand pour accueillir des millions d’immigrés en provenance du Maghreb, Chirac le chouchou et grand ami de l’irakien Saddam Hussein avec lequel il faisait des virées nocturnes dans les boîtes de St-Tropez et auquel il a offert la construction de la centrale nucléaire d’Osirak que les Israéliens ont détruite. Puis Sarkosy et son « frère » le prince qatari qui l’a enrichi à la condition d’appliquer la politique interne et externe qu’il lui dictait, et enfin Hollande qui préside dans les mêmes conditions que Sarkosy, sauf que le « frère » a changé : il n’est plus qatari mais règne en Arabie saoudite. J’ajoute que, totalement sous la coupe de ce pays, le président français a épousé des thèses jusque là réservées aux seuls négationnistes, en niant le lien pourtant historique liant le judaïsme et Jérusalem, et donc la religion chrétienne qui en découle et, par conséquent, in fine, la réalité de l’existence de Jésus.
— EURABIA
— EURISLAM
— ISESCO
— OCI
— Plan KALERGI
— Traité de Lisbonne, Traité de Barcelone, Traité de Strasbourg, 1973, 1975
— htpp://suavelos.eu/alain-wagner-un-document-officiel-annoncant-la-strategie-pour-islamiser-loccident
Il faut tout de même acter que le « frère » d’Hitler, le « Grand Mufti » de Jérusalem est celui même qui lui a soufflé l’idée de « brûler » les Juifs, y compris ceux de la Judée-Samarie-Palestine, et que Hitler a formé un important régiment d’arabo-musulmans, chargé essentiellement de débusquer les Juifs qui se cachaient et de les détruire.
Oui, c’est un grand Monsieur courageux, face aux ennuques islamo-collabos et traîtres à la Patrie et au peuple français qui prétendent nous diriger.
J’aurais aimé que Boualem Sansal pointe avec plus de précision la responsabilité écrasante de Boumediene dans cette situation : Boumediene le fils d’un colon et d’une femme de ménage pauvre, donc issu de deux milieux sociaux radicalement différents , un peu comme Aragon Ce fait est peu connu et explique qu’il n’a pas su ou voulu renouer intelligemment avec la France et a décidé d’arabiser totalement l’Algérie contre le vœu de la population qui ne souhaitait que vivre et reprendre le contact avec la métropole, comme il a décidé de mettre place une réforme agraire ruineuse, inspirée par l’idéologie . ( La notre ? ) Je peux en témoigner.
Les gens là bas , j’ai pu l’observer entre 1967 et 1972, comme coopérant, voulaient oublier la guerre « les événements » comme ils disaient, qui avaient aussi divisé leurs propre famille et ne cherchaient pas cette stupide revanche idéologique qui empoisonne les relations entre les deux x pays, relayée par une politiquement correct destructeur en France . Bref , ils voulaient tirer un trait sur ce qu’ils considéraient inconsciemment un peu comme une guerre civile Les plus lucides des dirigeants du FLN ont d’ailleurs reconnu l’erreur qu’ a été l’exode de la population européenne .
Les professeurs arabisants sont venus d’Égypte et de plus loin J’en ai vu en 1972 qui m’ a quasiment insulté comme simple coopérant. Je l’ai mis aussitôt à la porte de ma voiture, ( jeté quasiment) mais le ver était dans le fruit, et dix ans après les Islamistes sont commencé leur marche vers le pouvoir et l’Algérie a connu une guerre civile.
Actuellement ils continuent leur travail de sape avec la complicité de fait du pouvoir selon Boualem Sansal, qui certes le regrette amèrement.
Mais il se fait des s illusions s’il croit à un sursaut possible venant en France du régime actuel, d’une laïcité, qui refonderait la France, et d’une vision idéalisée des lumières, Ce qui manque à la France, c’est actuellement une substance et le vide attire le vide. Les djihadistes et leur sympathisants sont bien les enfants perdus de cette république qu’orchestre nos ministres les plus catastrophiques
S’il veut résister à la vague islamiste qu’il fasse appel aux forces traditionnelles, celle qui creusent la vraie relation, qui ont permis à notre pays de subsister encore, à ce qui construit dans la durée. La nostalgie d’une république éclairée est en fait la nostalgie d’une France profonde, celle d’un Lyautey, d’une part de de Gaulle,-( hélas non en Algérie- mais fermons la parenthèse) d’un Emile Dermenghem qui a raconté le culte des Saints dans l’Islam magrébin , et même d’un Camus qui avait averti que la justice n’était pas au rendez vous de cette nouvelle Algérie , de tous ceux qui aspirent à fonder en durée et donc tout naturellement laissent un héritage. .
L’empathie et l’intuition des magrébins ne demandent qu’à trouver des interlocuteurs, qui leur permettent de surmonter les déchirures, oui des interlocuteurs royaux ! « La république notre royaume de France « disait Péguy, je préfère notre royaume de France , reflet d e notre royauté intérieure, qui persiste même en république ! .
Je souhaite dire à Monsieur Sansal – qui a été mon élève à l’Ecole polytechnique d’Alger – que je suis fière d’avoir contribué tant soit peu à la formation d’hommes et de femmes libres, lucides et courageux. Mon message est un voeu (que je ne veux pas que pieux) pour que le bon sens et l’espérance se réveillent dans notre pays.