A la question « A gauche, quoi de neuf ?» ceux qui auront écouté le premier débat de la primaire, hier soir, seront vraisemblablement tentés de répondre « Que du vieux !» …
Rien d’enthousiasmant, en effet, dans cet affrontement trop long, qui n’en fut d’ailleurs même pas un, mais bien plutôt une espèce de fouillis, terne et plat, très, très ennuyeux, et ce dès les premières minutes ; du redit, rien que l’on ne sache déjà, aucun relief, rien de saillant, de plaisant ; des rivaux, certes, mais surtout des égos, égaux mais en médiocrité ! Le tout entre Sa Suffisance Montebourg et les coups de menton à la Mussolini de Valls, le jeu de Hamon promu valeur montante d’un parti descendant et les inexistants de service luttant désespérément pour tâcher d’exister : rien de très folichon, de très attrayant, vraiment…
Mention spéciale, tout de même, à Vincent Peillon qui a déclaré que « la République a un genou en terre » (puisse-t-il dire vrai !) et qu’il va la relever (puisse-t-il dire faux !).
Il faut donc aller plus loin que le simple commentaire de l’incommentable. Alors que Mélenchon et Macron suscitent un réel intérêt, pas très élevé certes, mais tout de même, cet essoufflement total des vieux chevaux de retour du PS et de ceux qui gravitent autour de lui signifie, tout simplement la fin de la mort de l’ancienne gauche, telle qu’on la connaissait – triomphante ! – depuis 45.
D’abord, dans les années 80-90, ce fut la mort du PC. Souvenez-vous – c’était hier ! – le PC recueillait plus de 25% des voix au plan national (plus de 28 en 46 !), il était le premier parti de France, il dirigeait des communes, petites, moyennes et grandes par centaines, il dirigeait des départements, il avait un groupe important à l’Assemblée nationale. Après 45, et le retournement du PC, d’abord « allié » d’Hitler – suivant l’URSS de Staline – c’était l’époque où ceux qui comptaient parmi les premiers collabos éreintaient ceux qui comptaient parmi les premiers résistants – les royalistes – et le PC s’emparait « légalement » de l’imprimerie ultramoderne de L’Action française. Jacques Duclos, candidat du PC à la Présidentielle de 1969, « faisait » 21,27% des voix, c’est-à-dire qu’il réunissait sur son nom, et sur celui du PC, presque cinq millions de personnes (4.828.285 pour être précis). C’était hier ! A Marseille, dans ces « quartiers nord » qui ont élu le FN Stéphane Ravier aux dernières municipales, François Billoux était élu sans discontinuer, pendant quarante ans, sans alliances…
On sait comment l’énorme forteresse du PC sombra en quelques années, comme le Titanic sombra en quelques heures. L’un et l’autre semblaient, pourtant, insubmersibles…
On a pu croire, alors, que, désormais, les choses allaient rester figées, avec un PS devenu la nouvelle force à gauche, en lieu et place du dinosaure disparu. Ce temps a duré une petite trentaine d’années, et semble bien s’achever, maintenant, sous nos yeux, après le pitoyable épisode de la semble-Présidence de François Hollande, et après beaucoup trop d’épisodes judiciaires et de scandales, qui ont vidé les permanences d’un Parti qui passe son temps à donner des leçons de morale ; qui ont littéralement déboussolé les électeurs, et qui les ont fait s’évaporer dans la nature.
C’est probablement, du reste, l’une des seules choses digne d’intérêt dite ces derniers temps, à gauche : il y a bien, maintenant, « deux gauches irréconciliables » (dixit Manuel Valls), mais aucune des deux ne se fédèrera autour d’un vieux PS, moribond, usé jusqu’à la corde.
L’une se fédère sous nos yeux autour de Mélenchon, qui veut continuer à croire que les vieilleries révolutionnaires ne vont pas mourir, et qui croit sincèrement qu’elles ont encore quelque chose à dire aux citoyens du XXIème siècle.
L’autre se fédère, avec un ravissement presque touchant, presque puéril, autour de Macron, mais un Macron pour qui, précisément, « la gauche », cela ne veut plus rien dire du tout, et qui anime un courant dont les contours sont intraçables, allant de la gauche du centre à la droite de l’ex-gauche : comprenne qui pourra !
Macron est d’ailleurs d’accord sur ce point avec Marine Le Pen, et un nombre probablement majoritaire des Français : le vieux schéma droite-gauche institutionnelles est obsolète, et les électeurs sont maintenant volatiles à l’extrême.
C’est bien à une recomposition totale du Pays légal que nous assistons. Droite-Extrême Droite, PS-PC, c’est dépassé, c’est du passé… •
Le seul candidat temporairement raisonnable a été M. de Rugy qui a rappelé à propos que les dépenses devaient être financées.Le plus démagogue et plagiaire de la bande est ce pauvre benêt d’Hamon avec sa rosette de commandeur du Mérite (pour quels mérites ? Il a tout piqué à la bande de « Terra Nova ».dont l’ancien président est selon la presse en prison au Royaume – Uni pour pédopornographie (sic!) . Laquelle clique est sortie tout droit d’Orwell. avec des propositions ubuesques du genre 32 heures, voire moins, un revenu universel, le classique » les riches paieront » et autres sucreries à bétail. En un mot cet ennuyeux pseudo-débat peut être résumé ainsi : » Dépenses, dépenses quand tu nous ensorcelles ! » Le plus drôle ou le plus sinistre est que ces gens-là ont le toupet de parler constamment d’égalité alors qu’ils représentent la parfaite caricature des prébendiers. Quand les Français se réveilleront-ils ? Ou sont-ils tous des veaux suivant la formule du général de Gaulle ?
Mais non : c’était un canapé des Palmes Académiques. PLus ridicule encore, mais légitime puisqu’il a été ministre de l’EN…