Il est vrai que parler de Benoît Hamon c’est parler de la plus insignifiante des petitesses de la politique politicienne. Les choses étant ce qu’elles sont, et s’il faut rester prudent vis-à-vis des sondages (la victoire du Brexit et l’élection de Trump sont passées par là) tous les commentateurs s’accordent à dire que le nouveau patron du défunt PS arrivera cinquième lors de la prochaine présidentielle, ce qui est tout sauf glorieux. Et qui ne justifie pas du tout que l’on nous ait tant rebattu les oreilles de sa picrocholine lutte avec le sieur Valls. Au prix où est la minute télé, n’est-il pas indécent de nous avoir parlé, pendant tant de dizaines, voire de centaines d’heures, de l’affrontement entre ces deux nains – nains politiques s’entend : n’aurait-on pas mieux fait de nous parler un peu plus de ce qui se passe de par le vaste monde, où les sujets importants ne manquent pas ?
Bon, puisque c’est fait, et qu’on a dû supporter ces interminables journées de parlotte inutile et sans le moindre intérêt sur Benoît et Manuel, où en sommes-nous ?
A ce point, sûr et avéré : le PS, vingt-cinq ans après le PC, vient de mourir en direct à la télé, achevant devant les caméras la lente agonie due « à une longue et cruelle maladie », celle de n’avoir pas su répondre à la question que lui posait Julliard, le 2 août 2007, dans un brillantissime article de L’Obs (il la posait, du reste, à toute la gauche) dont le titre était : « Socialistes, croyez-vous encore à vos mythes ? » (Extrait) :
« …Le mal est plus profond qu’une défaite conjoncturelle ; c’est une défaite intellectuelle et morale.
Il y a longtemps que le PS a cessé de penser et de croire ce qu’il raconte. Depuis 1989 au moins, date de la chute du mur de Berlin, la Gauche toute entière est malade, parce qu’elle n’a pas su analyser ni tirer les conséquences de ce qui s’est passé. Parce que, qu’on le veuille ou non, le Socialisme (comme la Révolution au dire de Clemenceau) est un bloc ! Que le Communisme a été pendant près d’un siècle l’horizon d’attente du mouvement ouvrier tout entier. Il n’est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l’horizon est bouché, que l’Orient rouge est délavé, que le soleil levant s’est drapé de deuil. Or, le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s’était passé, qui engageait pourtant la vision qu’ils se faisaient de l’avenir. Rien qui nous explique pourquoi l’un des plus beaux rêves de l’humanité s’est transformé en un immense cauchemar. »
Et Julliard concluait son très long article – absolument remarquable – par la question qui tue : « S’agit-il d’un vice intrinsèque ? », la réponse, pour nous ne faisant aucun doute : c’est oui !
Et voilà pourquoi et comment le PC d’abord, hier, puis le PS ensuite, aujourd’hui, ont péri corps et âme : avec eux, le paysage du Pays Légal de gauche hérité de 45. Nul ne s’en plaindra, en tout cas pas nous ! Mais tout cela c’est de la trop grande Histoire, de la trop forte littérature pour Petit Ben.
Alors, aujourd’hui, on ne peut que s’amuser de voir, tout content, Petit Ben* qui vient parader devant les caméras. Totalement inconscient du fond du problème, de la vraie dimension des choses (voir le Julliard, plus haut) on dirait Napoléon après Austerlitz : je vais parler avec Jadot et Mélenchon, dit-il. Bref, il y croit. Il est bien le seul à ne pas s’être rendu compte qu’il est « le général de l’armée morte », titre d’un film pas si ancien. Les « Valssistes » ont une furieuse envie de suivre l’exemple de Gérard Collomb et du PS de toute l’ex Région Rhône-Alpes, partis chez Macron ; les vrais « frondeurs » et autres tenants de l’aile dure préfèrent évidemment l’original (Mélenchon) à la pâle copie : au moins, Méluche, c’est le 7 novembre 2008 qu’il a quitté le PS, et pas après avoir participé pendant deux ans et trois mois (tout de même !) au calamiteux quinquennat Hollande !
Bref, autour de Petit Ben ne restent que les Petibenistes, ce qui fera fort peu de monde au soir du premier tour de la présidentielle. •
La gauche c’était le monde ouvrier, avant et après les guerres destructrices de ce monde La télé nous a montré hier soir la détresse des mineurs et comment les syndicats ouvriers se sont perdus dans les ordres venus d’ailleurs. On nous les a montré défendant certains mineurs , refoulant les nouveaux venus ( casseurs de grèves) acceptant de refouler les étrangers. Le sujet n’a jamais parlé de ceux qui donnaient des ordres, ceux de la finance qui commandent encore. Monseigneur parle de ces donneurs d’ordres planétaires et c’est encore eux qui feront les élections prochaines.
Bonjour Kerviller !Vous avez hélas raison ;Les malheureux mineurs , les damnés de la terre , les sans rien , ont été abandonnés trompés floués
.La Droite au lieu d’être catholique SOCIAL a préféré les banquiers les placements .;
La droite a eu comme doctrine le libéralisme (une horreur) qui fut condamné réfuté par Rome ..La voilà la trahison HONTE A CETTE DROITE; .
La gauche est parfois encore sociale mais pas toujours .
Les Christ était pauvre , les prêtres de campagne avaient rien mais étaienit riches de leur coeur .
.Louis XVI était un roi social que DIEU AIT SON AME;
Bien à vous.