« Il faut en finir avec ce carnaval. », disait Maurras, en parlant de l’Ecole.
Oui, il faut en finir avec les niaiseries, absurdités et ravages des pédagogistes à la Meirieu, qui fabriquent à la chaîne des petits français « dys » en tout : on a commencé par la dyslexie, maintenant on ne compte plus les enfants (puis, évidemment, les adultes…) atteint de dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie et autre dysgraphie.
Et tout cela pourquoi ? Parce que, en maternelle, au lieu de s’en tenir aux saines méthodes qui avaient très largement fait leurs preuves, les pédagogistes ont inventé des trucs abracadabrantesques, bien à eux, qui ont fait et font encore, et feront, des milliers, des dizaines de milliers de victimes. A vie…
Or, non seulement, ces assassins de l’intelligence et des jeunes cerveaux n’en démordent pas, mais, pire, ils étendent leurs cingleries à d’autres domaines. Par exemple, les voilà maintenant qui s’en prennent au Complément d’objet direct, qu’ils remplacent par « le prédicat » !
Confusion assurée pour les jeunes esprits, car, pour bien manier la notion de « prédicat » (le mot remonte à Aristote !), un enfant doit d’abord « être au clair » avec la construction et la compréhension d’une phrase correctement construite. Or, si l’on veut bien commencer les choses, c’est par le commencement qu’il faut… commencer ! : une phrase, c’est un sujet, un verbe et un complément. Sans oublier, bien sûr, l’indispensable point, qui marque comme la respiration de la pensée. Ces compléments, dit Jeanne Larghero (professeur de philosophie), nous apprennent « qui fait quoi, où, comment et à quelle heure. » Etudier la grammaire nous enseigne donc à bien construire nos phrases et nos propos, qui exprimeront ainsi notre pensée de la façon la plus fidèle possible.
Quand l’enfant aura bien assimilé tout cela, et si l’on y tient absolument (mais est-ce bien nécessaire ? N’y a-t-il pas d’autres priorités ?) on pourra alourdir son programme, déjà chargé, avec « le prédicat » et autres subtilités qu’on ne peut manier que lorsqu’on a d’abord acquis les bases fondamentales de l’expression.
Aujourd’hui, avec nos pédagogistes destructeurs, on veut à tout prix faire du Secondaire dans le Primaire et du Supérieur dans le Secondaire ; ce qui aboutira, immanquablement, à devoir faire faire du Primaire… dans le Supérieur ! •
Je ne partage pas votre attaque en règle des pédagogistes… certains sont idéologues certes, mais beaucoup sont des praticiens « de base » (comme moi) qui ont réfléchi au cours de leur carrière aux chemins qui mènent au savoir et à ceux qui sont des impasses…
Les enfants sont différents, une seule règle ne peut fonctionner, cela serait de l’idéologie. Je trouve dommage que votre critique s’en tienne à la facilité et que vous n’évoquiez pas le problème que les familles (de toutes les couches sociales) ne lisent plus ou bien moins qu’avant !
Sans la lecture: la grammaire, la syntaxe, le lexique, la logique même s’amenuisent avant de devenir des concepts uniquement scolaires sans aucun lien avec la vie réelle du jeune…
C’est ma grande souffrance en collège, de voir des jeunes plus ou moins à l’aise avec le cadre scolaire qui sont là sans vraiment l’être, sans trop savoir pourquoi ni pour quoi…
Le sens, la motivation, le goût de la découverte, de la diversité des idées, de la complexité… voilà ce qui manque à l’Ecole ou plutôt à l’ensemble de la société, non ?!
Ainsi, c’est l’ensemble des Français qui en est responsable.
Je ne pense pas que l’illettrisme soit la cause de la perte de la syntaxe. J’ai connu des illettrés dans mon enfance, qui accordaient en nombre et en genre, qui appliquaient la concordance des temps, utilisaient le passé simple et le subjonctif imparfait.
Si les familles « ne lisent plus ou bien moins qu’avant », c’est bien sûr à cause de la concurrence des moyens audio-visuels. Ne serait-ce pas aussi parce qu’on ne sait plus lire de façon efficace? Si on met une demi-minute à ânonner et comprendre une phrase, on n’a évidemment pas envie d’entamer un bouquin de 600 pages, et on préfère regarder « Games of thrones » ou « les Vikings » (dans le meilleur des cas).
De toute façon, la « rééducation nationale » n’a pas et n’a jamais eu pour but d’instruire la jeunesse de France dans tout ce qui il y a de beau, de grand, mais de la déraciner, de la décérébrer, de la fragiliser pour mieux la manipuler et la dissoudre dans le « multiculturalisme de la bien pensance vivrensembliste » de gauche ! Cependant, les idéologues de la rue de Grenelle et leurs chiens de garde n’ont aucune prise sur la résistance intérieure.
Il a toujours été plus facile de gouverner des ignares et surtout de les inviter a voter » comme il faut! » Avec In bon système association v est parfait. La base du système association est de donner du pouvoir aux médiocres. En l époque ou nous vivons nous en avons les plus flagrants exemples. ‘. Ou allons nous ?