Meeting à Lyon, le 4 février 2017
Oui, vous avez bien lu, il a osé le dire : « Il n’y a pas une culture française ; il y a une culture en France : elle est diverse, elle est multiple ». Signé : Macron (lors de son meeting à Lyon, le 4 février 2017).
Sans crainte du ridicule, Macron a donc mis ses pas dans ceux du grotesque Eric Besson, qui avait osé déclarer en son temps* : « la France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France de métissage. »
Que répondre à de tels Niagara de stupidité ? De tels Everest de bêtise pure ? Et encore, on reste gentils, et polis…
Alors, comme ça, il n’y a donc pas de culture française ? Mais, qu’est-ce qu’elle t’a appris, Manu, Brigitte ? Elle n’est pas professeur de français ? Bon, on conçoit sans peine que tu n’as pas dû faire « que » de la littérature quand tu étais avec elle. Il a fallu, sans doute, faire les courses, s’occuper des tâches ménagères, arranger un peu la maison, et puis tout un tas de choses – on n’a pas trop d’idées, là, comme ça – mais vous avez sûrement dû faire tout un tas de trucs, tous les deux, et avoir un temps bien employé. Du moins, on vous le souhaite.
Mais, vraiment, elle ne t’a jamais parlé de Molière ? Ni de Racine ? Exit donc, Racine, et Molière avec…
Et Verlaine ? Non plus ? Et Montaigne, Pascal, Voltaire, Chateaubriand ? Non, vraiment, rien ? Cela ne te dit rien ?
En somme, depuis que tu es avec elle, Balzac est au niveau de Black M (ou, pourquoi pas, au-dessous) ?
Eh ! bien, vive les profs !
On se demande bien à quoi elle t’a servi, Brigitte ! Enfin, on veut dire, « au niveau du culturel », comme on dit dans le jargon. Dans un de leurs meilleurs sketches, Les Inconnus disaient que « dans culture, il y a ture ». On espère que, candidat à la fonction suprême, tu as pris le mot « culture » dans sa globalité, et pas dans une seule de ses « parties » !
Bon, maintenant, soyons sérieux. Le père Besson avait déjà insulté le peuple français ; voici le tour du père Macron, en mode « macro ». Pas de culture française ! Le moindre rappeur sub-saharien, eructeur de sons bizarroïdes sur des textes (?) qui ne le sont pas moins, promu l’égal de François Villon ou de ce pauvre Ruteboeuf qui, pour le coup, aura bien raison de se plaindre et de se lamenter ! Le moindre pourrisseur des murs de nos villes (baptisé « grapheur » par la sous-culture du politiquement correct) promu l’égal de Philippe de Champaigne ou de Cézanne ! On en passe, et des pires !
Osons une question simple ; la seule qui vaille d’être posée, mais c’est une question qui fâche : et si on arrêtait de délirer ?
Et si vous commenciez, un tout petit peu, à ouvrir les yeux, un tout petit peu. A sortir de votre bulle dorée : d’élu, haut fonctionnaire et ministre pour l’un (Besson) ; de banquier, haut fonctionnaire et ministre pour l’autre (Macron).
C’est vrai qu’on vous demande, là, l’impossible : car, si vous faites cela, vous sortez du Système que vous représentez si bien, que vous incarnez, que vous êtes. Et, justement, vous n’êtes plus rien ; du moins, plus rien d’autre que de simples citoyens, comme nous. Vous perdez ce qui vous rend différents. Mais, différents, pas pour le meilleur : pour le pire… •
* Nous avions relevé cette grotesque déclaration d’Éric Besson dès qu’elle fut prononcée, le 16 février 2010. A retrouver, le cas échant, au moyen du lien suivant :
Je trouve que Mr Macron a raison, mais qu’il ne va pas assez loin. En effet, parler de » la France » cette incertaine entité dont on peut se demander si elle existe vraiment, n’est-ce pas revenir aux jours les plus sombres de notre histoire ? Cela ne vous paraît pas des propos issus du ventre de la bête immonde, qui est toujours fécond ? Ce serait sans doute une bien sage mesure que de faire relever toute mention de cette prétendue » France » du droit pénal, et toute référence à ce mythe devrait être poursuivie pour incitation à la haine raciale, à l’islamophobie et à la discrimination. Enfin, pouvoir abolir la » France », quel soulagement ! Les cendres de Black M enfin au Panthéon, l’étude dans toutes les écoles de cet admirable ouvrage de H. Bouteldja, la présidente des indigènes de la république » Nique la France », les sorties scolaires obligatoires dans les mosquées locales afin d’apprendre d’apprendre à nos chères têtes blondes ( excusez-moi, je voulais dire noires ou brunes ) le vivre-ensemble. Vite une bouffées d’air pur !
Macron n’est ni bique ni bouc comme on dit dans nos campagnes . Je parle bien entendu de ses revendications politiques ( honni soit qui mal y pense) puisqu’il ne se revendique d’aucun parti. J’aurais itendance à le comprendre vu que la politique des partis donne un spectacle lamentable mais toutefois chez un candidat une position franche s’impose.
Ne pas avoir de programme, décréter n’appartenir à aucun clan , permettent de ratisser large.. mais avec le temps le danger de perdre ses admirateurs augmente dès qu’on ouvre la bouche.
Conclusion , comme le sage du proverbe, asseyons nous au bord de la rivière et attendons avec patience et nous verrons passer le corps de nos ennemis.
Nier notre culture et aller se promener en Vendée en sympathisant relève de l’équilibriste.
Je crois que la position de Mr Macron est très claire et qu’il appartient à un clan très précis, par delà l’enfumage électoral et indépendamment du fait qu’il relève de cette politique comme spectacle, si justement analysée par les situationnistes il y a déjà quelques décennies, il suffit pour s’en convaincre de voir ses soutiens : Jacques Attali, Alain Minc, Pierre Bergé, Cohn-Bendit, autrement dit les ayatollahs de la mondialisation libérale, du multiculturalisme et de l’eurolâtrie béate. Si l’on attend quelque nouveauté de ce côté, on risque d’être cruellement déçu.
Votre vision des choses est bien étroite et me semble relever de la nostalgie. Il suffit d’ouvrir les yeux pour se rendre compte que nous ne sommes plus au siècle dernier! Vous ne rendez pas service à la cause royaliste avec des analyses aussi rétro et décalées. Vous ne donnez une image vraiment pas actuelle de la monarchie. Or celle-ci ne peut s’affranchir du « Pays réel », il faut composer avec ce Pays réel. Comment des jeunes d’aujourd’hui peuvent ils s’identifier à ce que vous dites? ou alors, un tout petit nombre, autant dire que la Monarchie sera jamais restaurée? La seule voie pour la restauration de la Monarchie est de poser le principe d’un arbitrage au plus haut (un roi historiquement légitime) et qui dit arbitrage, dit aussi neutralité, aussi bien vis à vis de la religion que de tout autre domaine. Le roi règne mais ne gouverne pas. Ce que dit Macron et tous les autres relèvent du rôle d’un Premier Ministre et c’est bien là le sujet: la confusion entre le rôle de Président (qui devrait être un roi au-dessus des partis) et le rôle de 1° Ministre. Je lis régulièrement ce que vous écrivez mais je vois que jamais, avec des idées comme vous les exprimez, la Monarchie ne sera rétablie! Pour moi, vous ne contribuez pas à la cause royaliste et c’est bien dommage!
Pour parler de la France, il fautd’abord la connaitre en partant de Clovis. La France est ce qu’elle est par tous les courants philosophiques et culturels qui l’ont traversée. Aucune nation ne peut être comparée à celle de son histoire, qui en fait sa gloire et sa singularité. Tout le monde ne peut pas devenir français : c’est un honneur de l’être et il faut mériter ce titre. Cette histoire devrait être enseignée dès la maternelle, quand le cerveau est encore vide et prêt à imprimer. C’est une chance exceptionnelle que d’être né Français et d’avoir conscience de la richesse de son histoire qui passe par celle des rois. Quelques épisodes que l’inconsciente, l’incompétente, l’ingrate Naja Vallat Belkasem voudrait bien faire passer à la trappe, elle qui a eu la chance d’être prise en charge par une socialiste et qui peut être là où elle est par les grâces de l’actuel président de la République. Nous avons le devoir de transmettre notre histoire à ceux qui seront la relève. La France dispose de toutes les richesses, celles que l’on voit et celles qui restent dans le domaine de l’invisible. On ne donne pas de la confiture à des cochons. Soyons toujours dignes de cette France si merveilleusement belle et toujours surprenante et ne laissons pas des « intrus » rogner ses ailes. Je t’aime ma France..
Vous êtes quasiment tous décalés! C’est pas avec vous et vos idées décalées que la Monarchie sera rétablie de si tôt! Désolant!
Je suis bien désolé de vous décevoir mais je ne crois pas hélas que la farce politique que l’on nous sert puisse contribuer en quoique ce soit au rétablissement de la monarchie. On peut espérer que la monarchie soit compatible avec une société de marché, où règnent l’Argent, le culte béat du progrès technique, de la croissance économique autrement dit des valeurs de cette bourgeoisie qui a renversé la monarchie, et où le seul idéal soit de posséder le dernier modèle de iPhone et une télé à écran géant etc., mais je ne le crois pas. Je suis monarchiste tendance Léon Bloy ou Bernanos, qui vomissaient les valeurs de la modernité. Quelle différence y a-t-il entre la France, la Belgique ou la Grande-Bretagne qui sont des monarchies ? Aucune !
Eric parle de France « réelle » … Mais oú est -elle ?
Chez les bobos parisiens, les agriculteurs, les chômeurs, les universitaires les fonctionnaires ou les SDF???? La France n’est pas homogène , On parle des » « vrais gens » dans les médias et on a alors l’ l’impression que les autres sont des ectoplasmes étrangers ..
C’est pourtant cette foule de vrais -faux , France fausse et France réelle qui forme le peuple et qui est la base de la démocratie .
Quant a dire qu’un » roi ne rëgne pas.. » je crois que Louis XiV doit se retourner dans sa tombe …. A moins que vous parliez d’une monarchie constitutionnelle .là aussi il y a plusieurs « royalismes »
Tous ces individus divers doivent pour former un pays se réunir sous un même drapeau avoir la même culture les mêmes valeurs et coutumes , (ce qui ne les empêche pas de conserver les leur, ) mais en aucun cas former des états dans l’Etat.
Le multiculturalisme est une bonne chose seulement dans la mesure où subsiste une culture dominante de base adoptée par tous ., sinon ce sont les fondements mêmes d’un pays qui sont en disparition . Sans passé il n’est point d’avenir et la culture a ses bases dans le passé.
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Il ne faut peut-être pas contrarier Eric. Il croit savoir comment « restaurer » la monarchie et laquelle. Qu’il nous éclaire piisqu’il nous juge obsolètes.
Je propose à Louis de relire ce que j’ai dit: « La seule voie pour la restauration de la Monarchie est de poser le principe d’un arbitrage au plus haut (un roi historiquement légitime) et qui dit arbitrage, dit aussi neutralité, aussi bien vis à vis de la religion que de tout autre domaine ». C’est mon avis et je ne pense pas détenir la vérité, donc vous pouvez me contrarier, mais pour l’instant je n’ai rien lu de votre part qui apporte quelque contradiction pertinente et qui ne soit pas de l’ordre de l’émotion traditionaliste passéiste.
Comment devenir arbitre ? Croyez-vous qu’il existe un parti politique qui accepte cet « arbitrage au plus haut »? Les gens qui briguent le pouvoir veulent être « au plus haut ». Comment pouvez-vous imaginer qu’ils se contentent de ce que vous leur proposez ? Votre proposition fait fi de la nature de la politique qui est toujours conflictuelle. Elle a la tare inexpiable de supposer le problème résolu : un roi « historiquement légitime ». Encore faudrait-il que toutes les factions acceptent la légitimité de l’Histoire. Or, non seulement ce n’est pas le cas, mais toute l’idéologie qui sous-tend le régime conteste ce caractère fondateur de l’Histoire. Elle vous renvoie dans les cordes avec votre légitimité historique ! Et qu’est-ce que l’Histoire sinon le passé ? La seule solution est de dynamiter les fondations idéologiques du régime républicain. Et on parlera d’arbitre après.
Antiquus, je ne pense pas que le salut vienne des partis, vous avez raison. Le salut doit venir du peuple, il n’y aura pas de restauration de la Monarchie sans consentement du peuple, c’est bien évident. Les partis et la classe politique aujourd’hui sont bien discrédités et le peuple a besoin d’un arbitre au plus haut niveau. Comme le disait un des contributeurs de la La Faute à Rousseau « on n’est pas loin du grand renversement ». Après les luttes se feront au niveau du 1° Ministre et alimenteront ce besoin atavique du français pour les luttes et querelles. Je ne crois pas que le « dynamitage » dont vous parlez soit salutaire pour la France.