Alors que la campagne électorale en vue du prochain scrutin présidentiel bat déjà son plein à travers le lamentable spectacle des « primaires » de la droite comme de la gauche, dont les candidats rivalisent de médiocrité, comment ne pas se prendre à rêver d’un changement de régime puisque celui-ci, depuis des décennies, ne cesse de défaire la France ?
Certes, le fondateur de la Ve République entendit restaurer notre cher et vieux pays en le dotant d’une Constitution propre à redonner une certaine autorité au chef de l’État, mais ses successeurs s’appliquèrent tant à dégrader la fonction, jusqu’à abandonner la souveraineté dont ils disposaient au profit de l’oligarchie européenne, qu’il ne nous reste aucun espoir de redressement sans un renouvellement profond des institutions qui nous régissent.
Malgré l’affirmation incantatoire des « valeurs de la République », au contenu jamais défini mais qu’il faudrait respecter comme de nouvelles Tables de la Loi, les Français assistent impuissants à la décadence d’une nation dont le rayonnement illumina pourtant le monde jusqu’aux heures funestes de la Révolution de 1789, matrice des idéologies totalitaires qui ensanglantèrent le siècle dernier.
Face à ce désastre, la France ne se redressera qu’en renouant avec la tradition multiséculaire qui correspond le mieux à la nature particulière de son peuple et aux vicissitudes de son histoire, selon la méthode de l’empirisme organisateur brillamment développée par Charles Maurras, à savoir une monarchie héréditaire garante d’un État fort délivré de l’emprise des partis qui divisent les citoyens en factions rivales et destructrices de l’unité nationale.
Bien sûr, le retour du prince, que les Français pourraient désigner par référendum parmi les héritiers des Bourbons et des Orléans, ne constitue qu’un moyen et doit s’accompagner impérativement de la mise en place de nouvelles institutions, après dénonciation des différents traités qui ont progressivement confisqué les principaux attributs de notre souveraineté politique.
En effet, il est indispensable de recouvrer notre indépendance, sans laquelle aucune réforme ne saurait être conduite efficacement : à quoi bon confier le pouvoir à un gouvernant qui ne dispose pas des moyens juridiques de l’exercer ?
Grâce à cette nouvelle liberté d’action, le roi pourra redevenir le fédérateur des intérêts particuliers en vue du bien commun de l’ensemble des citoyens, incarner la continuité de l’État par la transmission héréditaire de la fonction et permettre au peuple français de reconquérir son identité à un moment de son histoire où celle-ci se trouve gravement menacée, tant par l’invasion migratoire de populations exogènes que par la colonisation culturelle et linguistique du monde anglo-saxon, plus particulièrement de l’empire américain.
Comme le rappelle Patrick Buisson dans son dernier ouvrage,« l’idée que l’autorité politique ne constitue pas un dominium, un droit de propriété rapporté à un individu, mais un ministerium, un office exercé au nom de tous, est au cœur de la pensée occidentale. […] Cette vision de l’administration de la Cité aura d’abord été en France le propre de la monarchie, pour qui elle semble inséparable de la conception organiciste de la société qu’exprime Louis XIV dans son Mémoire pour l’instruction du dauphin rédigé en 1661 : “Car enfin, mon fils, nous devons considérer le bien de nos sujets bien plus que le nôtre propre”. » Seul un roi puisant sa légitimité dans l’Histoire est véritablement capable de servir « la cause du peuple ». •
» Cette prétendue évolution démocratique, dont on voudrait faire on ne sait quel événement cosmique, n’est qu’un médiocre incident de notre histoire, le signe extérieur d’une conquête politique qui ne saurait tenir éternellement les âmes asservies, et dont il reste l’espoir de briser la force, un jour, par le fer et le feu ». Georges Bernanos
Je l’ai toujours dit la République est le malheur de la France !
Désolé de troller ici mais je réponds au débat sur les commentaires suscités parle film » La chute « e t tout à coup on a fermé les commentaires
Calmons nous avais – je dit et je remerciais Gilbert Clairet d e ses réflexions.
Je rappelais que Traundl Junge avait avoué que longtemp après la guerre ,avoir vu une inscription consacrée à la « Rose Blance » et son héroïne Sophie Scholl, moderne Antigone chrétienne . Elle s’était rendu compte qu’elles étaient toutes deux nées la même année , 1922, et que leur vie avait en 1943 basculé. L’une adjurant les Allemands de réveiller leur conscience éclairée et de résister par le sabotage à un régime basé sur le mensonge et cfriminél, l’autre servant de secrétaire aveugle à un homme vouant l’Europe et son pays à la destruction. . Elle avait pris conscience brutalement de la liberté des décisions qui président aux destinées humaines et très tôt peuvent enlever la vie ou l’innocence à la jeunesse » ( Olivier Véron dans sa préface au Chrétien et l’histoire de TH Haecker)
C’est dans cette perspective qu’il faut voir le film » la chute » et tenter de voir si nous aussi aujourd’hui nous exerçons notre conscience et peut être apprendre à résister..
C’est avec raison que le blogmestre a décidé de fermer les commentaires sur la secrétaire d’A.H.. Il faut ici revendiquer notre héritage positiviste : aucun point d’histoire ne doit être soustrait à notre examen critique. Aucun tabou, aucune image, aucune thèse. Les pleurnicheries des messages ayant pour objet de cacher ce que l’on ne saurait voir sont consternantes, et il est humiliant de voir qu’on les respecte quelque peu. Parce qu’elles substituent à la pensée objective, qui seule est conforme à notre école, une hallucination qui frappe d’interdit ce qui vient du « Diable », alors que Dieu est déjà absent depuis longtemps. Il faut arrêter !
Je revendique le droit de réfléchir, sur film que j’ai vu et d’autres connaissances. donc c’est frustrant de faire un commentaire et le voir fermé. Il a fallu tout recommencer . Je ne suis pas responsables des autres commentaires……
Merci Antiquus.
Effectivement, il faut remercier Antiqqus de son intervention qui replace cette discussion souvent terriblement oiseuse à la hauteur voulue, notamment lorsqu’il nous invite à revendiquer notre héritage positiviste, précieux antidote aux errements de la pensée magique.
Je comprends l’agacement d’Henri dont le commentaire a été interrompu en cours de rédaction. Je lui précise toutefois que l’article en question était seulement une recension du livre de souvenirs d’une secrétaire d’Hitler.