Les lemmings sont des petits rongeurs de la famille des campagnols qui vivent dans les régions arctiques. Les dictionnaires les plus sérieux rivalisent de noms doux pour les décrire ou les renommer : ils sont ainsi appelés « lapins de Norvège » par Emile Littré, « souris de montagne » par Pierre Larousse, ou encore « petits rongeurs migrateurs des régions boréales » par le Dictionnaire de l’Académie Française.
Pendant cinq siècles environ, on a considéré avec effarement les lemmings comme capables de suicides collectifs de masse. En particulier, il a souvent été observé qu’une population considérable de ces petits animaux se ruait au bord d’une falaise puis tombait dans la mer de Norvège ou dans les étangs scandinaves dont la température n’est guère plus clémente. Les lemmings s’y noient car leurs petites pattes ne leur permettent qu’une nage très limitée.
Le mythe du suicide collectif est resté vivace jusqu’à une époque relativement récente où des scientifiques ont fini par expliquer le phénomène, soit par une bousculade tournant mal à l’issue d’une migration de masse, elle-même provoquée par la pression démographique, soit par la fuite devant des oiseaux de proie eux-mêmes attirés par le baby boom récurrent des lemmings (tous les quatre ans).
En tout cas, le phénomène d’annihilation de masse des lemmings perdure : ils courent éperdument sur les plaines norvégiennes, les premiers doivent s’apercevoir trop tard du risque de chute, ils freinent brutalement mais, derrière eux, la masse galopante de leurs congénères les poe irrésistiblement dans le vide et… plouf !
Un sujet de méditation pour tous. •
Hélas, cette époque fait de nous de plus en plus des lemmings…
A nous de la faire changer !
Les Lemmings des montagnes acculés à la disette par des décisions gouvernementales ne sauraient recourir à la solution finale de leurs cousins rongeurs ?