Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne.
La situation en Algérie est un sujet d’alarme et d’inquiétudes parfaitement justifiées pour la France. Les perspectives en sont fort sombres et, pour nous, annonciatrices de grands risques. Nous l’avons signalé à maintes reprises. Sous la signature de Ziad Alami, voici quelques images venues d’Alger et quelques commentaires du journal marocain en ligne le360 [19.03] qui ne font que confirmer la gravité de la situation algérienne. LFAR
La première apparition publique d’Abdelaziz Bouteflika risque plus d’alimenter les rumeurs que de rassurer. Tous les montages de la télévision algérienne ne servaient qu’à une fin: prouver que Bouteflika est encore capable d’un minimum de motricité.
Ce qui est censé rassurer va davantage enraciner l’idée que Abdelaziz Bouteflika ne peut être celui qui tient les rênes du pouvoir en Algérie. Après les annulations successives de ses rencontres avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président iranien Hassan Rohani et le ministre espagnol des Affaires étrangères Alfonso Dastis, Bouteflika vient d’apparaître ce dimanche 19 mars à la télévision algérienne en compagnie de son ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
Tout le monde comprend qu’il est plus prudent d’oser une apparition avec un ministre algérien qui ne racontera rien du staff médical présent, ni du nombre de prises de vue et de répétitions nécessaires pour arriver à près de 1:22 minute diffusable. Le problème, c’est qu’en dépit de toutes ces précautions, Bouteflika apparaît plus affaibli que jamais. Le regard hagard, l’expression hébétée, avec d’énormes difficultés à bouger les mains et à tenir un dossier qui menace de tomber, malgré le montage visible de la télévision algérienne qui essaie vainement de sauver les apparences.
Pour rappel, cette apparition de Bouteflika est la première du genre après la visite d’inspection du projet de la Grande mosquée d’Alger qui remonte au 30 septembre 2016. Au lieu de rassurer, elle risque d’alimenter davantage les rumeurs et de relancer les spéculations sur la succession de Bouteflika et les clans qui gouvernent à Alger. •
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