Il faut reconnaître ses mérites à Mélenchon : il est cultivé, il est sans-doute personnellement honnête même si – il l’admet – il vit bien du Système, et surtout, c’est un vrai militant. Et, en tant que tel, il mérite le respect des militants que nous sommes nous-mêmes.
Cela étant dit, il faut bien reconnaître que son discours d’ensemble est assez répétitif, depuis un nombre d’années assez grand maintenant, et que ses incantations mille fois reprises sur la République et la Révolution ont de plus en plus de mal à « passer ». Tout simplement parce qu’il y a une question que Mélenchon ne se pose pas, et c’est bien là le problème.
Ecoutez-le parler (par exemple, ce samedi, place de la République). Parler ou, plutôt, prêcher, envoûter un public conquis d’avance; l’enflammer, lyrique, par les souvenirs glorieux – dit-il et croit-il – de la Révolution, de la Commune, de Jaurès, de la République et tout le tremblement… Tout cela est bel et bon, mais ce que Jean-Luc ne nous dit pas c’est comment il se fait que, avec des ancêtres pareils, et le régime qu’ils nous ont donné, la France en soit réduite à l’état lamentable où elle est aujourd’hui…
Il y a, depuis 1875, 142 ans que la République est installée, en France. Elle affirme hautement sa filiation avec la révolution qui s’est produite il y a 228 ans, dans laquelle elle trouve son fondement.
L’arbre a donc eu tout le temps nécessaire pour produire de bons fruits. Or, les fruits se révèlent être pourris. Et Jean-Luc Mélenchon ne s’en rend pas compte. Au lieu d’arracher cet arbre, qui produit de si mauvais fruits, il va chercher mille et une excuses (et même une sixième république !) au lieu de se poser la seule question qui vaille : comment se fait-il qu’un si merveilleux Système ait transformé en vil plomb l’héritage fastueux qui était celui de la France ?
La République idéologique endette la France de 2.700 euros par seconde, le règlement des seuls intérêts de la dette engloutit chaque année 50 milliards d’euros (c’est le second poste de dépenses, après le budget du lamentable Ministère de la des-Education nationale !), et la dette dont la même république a chargé la France atteint les 2.105 milliards d’euros ! A titre indicatif, cela signifie que la république idéologique, tant vantée par Mélenchon, a contracté, pour chaque Français, 30.000 euros de dette !
Et c’est ce régime-là, ce Système de folie que Mélenchon idolâtre, et fait acclamer par une foule dont on se demande si, un jour, les mots « réflexion », « bon sens », « simple observation du réel » ont eu un sens, du sens.
Encore ne s’en tient-on, ici, qu’à l’aspect matériel des choses, à l’échec patent du Système dans sa gestion des choses et des gens, à la catastrophe purement monétaire et financière qu’il nous a apportée. Les dégâts immatériels, parce que moraux, sur l’esprit public et le mental du peuple français étant plus importants encore, et condamnant évidemment encore plus ce Système, que Mélenchon, lyrique, extatique, persiste à voir, contre toute évidence, comme un grand soleil levant, mais que nous voyons, nous (pour reprendre le mot de Jacques Julliard) comme « un soleil levant drapé de deuil… un immense cauchemar ». •
La VI ème République,
ou la dernière ?
Il existe en France : « Un mouvement qui souhaite fonder une VI ème République, une République débarrassée de ses ressemblances à une monarchie présidentielle !
Certes, en finir avec la V ème République aurait déjà de quoi nous réjouir mais sûrement pas jusqu’à nous donner l’envie d’en fonder une VI ème !
Il est incongru, politiquement incorrect et tout simplement impensable de mettre en doute la supériorité de la République sur tous les autres systèmes de gouvernement.
Nous ne sommes plus Français, mais Républicains. Nous avons tué le Père, la Mère et l’ Enfant, (le Roi Louis XVI, la Reine Marie Antoinette, l’Enfant-Roi Louis XVII), pour en arriver là !
Vouloir une VI ème République, c’est affirmer que la V ème est à remplacer pour cause de faillite.
Pour notre part, nous allons juste un cran plus loin, en proposant d’en finir avec les Républiques : plus de V ème et pas de VI ème !
Bien sûr, on va nous taxer de réactionnaires, de rétrogrades voire pire encore : d’affreux « Fachos » atteints de la tare irrémédiable des Gens de Droite…
Mais c’est oublier que nous ne sommes pas des « Gens de Droite », mais des « Gens de France » !
Aujourd’hui les Gens de Droite sont : « Les Républicains », pas nous !
Et les Gens de Gauche restent farouchement des sans-culottes…
C’est assez dire que nous sommes « Ailleurs ! »
Abandonner la République, mais pour mettre quoi à la place ? Voilà une question tabou et qui normalement ne doit même pas se poser dans notre pays où tous les débats de société doivent recevoir l’ assentiment, l’imprimatur, l’autorisation formelle de la Gauche Bien-pensante, seule autorité morale qui peut définir le Droit à la Parole !
Il faudra donc passer outre l’avis des censeurs des Droits de l’Homme, pour oser affirmer que la France est soluble dans la République, et que mieux qu’un Président de la République :
un Roi en son Royaume,
serait la solution Providentielle du retour de la France à la place qui lui est due.
Ni retour en arrière passéiste, ni restauration d’un ordre périmé, mais dessiller les yeux des Français, les désaveugler pour leur faire voir La Vérité !
Ce n’est pas d’un Homme-sandwich, avec sa pancarte programme souvent vide et mensongère, autant dire un bonimenteur qui nous fait l’article pour nous vendre sa salade insipide, dont la France a besoin.
C’est, d’un peu plus :
Une émanation du Divin, une Âme qui nous relie au Spirituel,
des racines solidement ancrées au plus profond de la Terre de France aux bourgeons de l’ Avenir et de l’Espérance : d’ Un Roi !
Guy Adain.
Bravo pour le commentaire de Grain de Sel et le commentaire bien tourné du commentaire de Guy Ardin. Il manque en effet une âme à la France. La république ou l’âme perdue de la France. Les nostalgies de Mélanchon évoquent une âme damnée.
Mélenchon est un militant et à ce titre il mérite notre respect. Sur un plan humain, il vaut largement un Macron, ou Fillon, qui n’ont d’intérêts que dans le népotisme du genre III ème (Suivez mon regard). C’est la république des copains et des coquins, au service de voleurs qui n’hésitent pas à se parjurer à quelques semaines d’intervalle pour arriver à leur fins.
Ainsi je n’hésiterais pas à voter Mélenchon (c’est mon petit coté stalinien) si l’occasion m’en était donnée, pour une VI ème république s il le fallait, si c’était le seul moyen de voir disparaître cette ploutocratie qui me soulève le cœur.
Oh mais ne croyez pas être le seul : moi aussi – pour toutes les raisons bien dites ici – j’aurais assez souvent envie de voter Méluche.
Ce sinistre individu fait tout de même montre de sévères troubles psychiatriques paranoïdes en arborant au revers de son veston l’insigne des prisonniers politiques des camps d’internement du régime national-socialiste …..
J’ai moi aussi souvent écrit ici que le personnage me séduisait ; sa culture, son verbe, sa capacité à ne pas « respecter » la doxa sont éminemment séduisants. Je crois qu’il aime réellement la France et son peuple.
À son débit son végétarisme, ses dispositions écologiques, ses adulations révolutionnaires.
Je l’ai souvent comparé au Mascareigne de Jean Dutourd…
Il va de soi que si – par un miracle impossible – il était confronté à Macron, je voterais sans hésiter pour lui…
Mélanchon a pour idole Robespierre, veut-il remettre en route le hachoir national?