A dire vrai, le titre exact, que nous aurions évidemment préféré, eût été : « Quand la France révolutionnaire exterminait ses prêtres ». Car pas plus que la Révolution, le peuple français n’a jamais voulu l’assassinat du roi, puis de la reine, et le long et monstrueux infanticide du petit roi Louis XVII ; ni l’assassinat des prêtres, dont il est ici question ; ni le génocide vendéen…
Mais, enfin, ne boudons pas notre plaisir, car si KTO n’est pas une grande chaîne généraliste (nous parlons ici uniquement en terme d’audience) il est toujours bon que, où que ce soit ; la vérité soit dite et établie sur l’horreur absolue que représenta la sinistre période révolutionnaire.
Elisabeth Caillemer a vu « Prêtres sous la terreur », félicitant KTO qui « apporte sa pierre à l’édifice du politiquement incorrect en diffusant un excellent documentaire consacré à la déportation et au massacre de milliers de prêtres sous la Révolution ».
Factus obediens usque ad mortem (obéissants jusqu’à la mort) : lorsque les terroristes révolutionnaires lancèrent, comme un défi, à la face de la France, de l’Europe et du monde, leur message totalitaire, la France entière se souleva contre eux, lançant le message exactement contraire, celui de la liberté intérieure, face à l’oppression d’un pouvoir sans limite qui, ne se reconnaissant aucune autorité supérieure, se révélait vite mille fois plus tyrannique que les antiques oppressions qu’il prétendait abolir.
L’expression la plus achevée de ce soulèvement se trouva évidemment dans tout le Grand Ouest, mais plus des deux tiers des département nouvellement créés furent en état d’insurrection armée contre l’intrusion de la folie barbare dans le royaume qui fut, jusqu’en 1789, celui de « la douceur de vivre » (Talleyrand).
A ce soulèvement massif et quasi général de la très grande majorité du peuple français, la Révolution répondit par la seule chose qu’elle connaissait vraiment : la Terreur !
« Juillet 1790, – reprend Elisabeth Caillemer – l’Assemblée constituante adopte la Constitution civile du clergé… Rome où la Révolution, il faut choisir ». La majorité des ecclésiastiques refuse de prêter serment : on les appelle « réfractaires ». Le régime qui commence sa prétendue devise par « Liberté » commence par interdire aux gens leur liberté intérieure ! Les prêtres « réfractaires » (appelés aussi « insermentés ») sont pourchassés par les républicains, dont le troisième mot de la devise est – rappelons-le- « Fraternité » ! « A Paris – dit Elisabeth Caillemer – 180 prêtres retenus captifs dans le couvent Saint-Joseph des Carmes sont massacrés. Le documentaire nous emmène aussi dans l’Ouest de la France, berceau de la résistance contre-révolutionnaire. Là-bas, la folie meurtrière des sans-culottes se déchaîne. Fusillades à Angers, noyades à Nantes, emprisonnements à Rochefort. Exposés de manière chronologique et didactique, ces faits terrifiants témoignent surtout de la haine anticléricale et de la violence inouïe de la république naissante, dont les méthodes n’ont rien à envier à celles de Daech. »
Eh ! oui : n’en déplaise à nos modernes Mélenchon ou Hamon, qui ne cessent d’en appeler aux mânes des grands ancêtres, ceux-ci comptent en fait parmi les pires criminels de toute l’histoire de l’Humanité ; ils sont la matrice d’où sortiront tous les monstres et toutes les horreurs du XXème siècle : Staline, Hitler, Mao Zedong, Pol Pot, Ho Chi Minh, Ceaucescu, Castro, la Stasi et la Securitate, le Goulag et le Lao Gai…
Rappelons, par ailleurs, que les nazis n’ont rien inventé, et que le monstrueux massacre d’Oradour sur Glane a eu son précédent, en Vendée, aux Lucs sur Boulogne, en 1794, soit 150 ans auparavant * !
Toute occasion de faire la lumière sur ces monstrueux évènements est bonne à prendre, et la vérité doit être dite, à temps et à contretemps, afin de faire cesser le Mémoricide, deuxième crime que la République idéologique ajoute à son premier – le génocide vendéen – puisqu’elle refuse toujours, plus de deux siècles après, de dire la vérité sur la Terreur et le massacre des Français sur laquelle elle s’est construite, et sur laquelle notre actuel Système, qui reconnaît en elle ses fondements, repose également. •
* A lire dans Lafautearousseau …
Ligne 8 lire : Louis XVII.
Et pour capter Kto, comment faire ?
Votre article « Quand la France exterminait ses prêtres » peut-il être envoyé dans TOUS les médias, radiodiffusion, télévision, quotidiens et périodiques écrits et à tous les évêques afin que ceux-ci ordonnent de le mettre à disposition des fidèles sur les tables de presse des églises?
Je pense que KTO ne peut être reçue que par l’abonnement à CANALSAT ( ex TPS) par un serveur genre Orange, Fre, Bouygues…. ou par satellite ( parabole)
Faut pas rêver.
Il y a, me semble-t-il, une différence de taille entre les massacres perpétrés en Vendée par des Français sur d’autres Français et celui d’Oradour par une armée ennemie, dans un pays occupé, en période de guerre, envers une population ennemie.
Une chose est le jugement moral que l’on peut porter sur ce massacre, autre chose est de risquer une comparaison historique.
Cher Fabre, il ne s’agit pas de « risquer une comparaison historique », mais de dire à nos compatriotes désinformés que la Révolution est la matrice des Totalitarismes du XXème siècle (en Europe comme en Orient, ou à Cuba). Et que la Terreur et le Génocide vendéen sont également le premier mouvement des exterminations de masse qui suivront. C’est en ce sens que nous disons qu’Oradour sur Glane a eu lieu une première fois, cent cinquante ans auparavant, en Vendée…
Oui évidemment si l’on établit une filiation globale entre Révolution et nazisme ou marxisme-léninisme, maoïsme, etc.
Oradour me semble être plutôt un acte de guerre, certes très cruel, mais comme il s’en est commis ailleurs. Des villages brûlés, tout le monde mort, c’est assez courant.
Oradour, c’est entre étrangers en guerre, entre ennemis. Militaires contre civils, d’accord; mais ennemis.
La Vendée, c’est entre Français ; pas entre ennemis, en principe.
La Vendée est fratricide; pas Oradour.
A moins de tomber dans m’humanitaire.
La filiation entre révolution à Paris et à Moscou, ce sont les marxistes-léninistes eux-mêmes qui l’ont faite (« Février c’est 89, octobre c’est 93 »). Les soviets se sont toujours affirmés comme la quintessence de 89. Quant aux nazis, même si leur filiation semble moins « directe » avec la révolution française, ils sont bien révolutionnaires de tout ce qu’il y a de traditionnel dans l’Allemagne d’avant eux; et l’exemple du Génocide vendéen et du massacre des Lucs sur Boulogne est bien l’un des fruits pourris de la Terreur qu’ils n’ont fait que répéter cent cinquante ans après…
Bien vu … « Grain de sel ».