Par Bernard PASCAUD
Quel que soit celui ou celle des (deux) candidats en lice à l’élection présidentielle qui parviendra au sommet de ses ambitions, la Ve République restera ce qu’elle est devenue, l’ombre d’elle-même.
En cela elle s’apparente à toutes les Constitutions précédentes dont aucune depuis deux siècles n’a fonctionné comme il était prévu. Celle de 1958 visait à faire du chef de l’État la « clé de voûte » des institutions : un président qui arbitre mais qui ne gouverne pas. On est loin aujourd’hui de ce cas de figure. Le renforcement de l’exécutif, prétendue réponse aux errements et aux blocages des très parlementaires Ille et IVe Républiques, s’est régulièrement délabré. De l’élection du président au suffrage universel direct à l’adoption du quinquennat, en passant par les périodes de cohabitation, la dénaturation du régime voulu par De Gaulle est complète, ou presque. Le système désastreux des partis que critiquait le fondateur polarise à nouveau la vie politique, comme le démontreront à l’évidence les législatives à venir et l’Assemblée qui en résultera. (…) A cet affaiblissement des institutions nationales s’ajoute la perte de souveraineté consécutive à la construction européenne : juste soixante ans après le Traité de Rome, on mesure l’ampleur des atteintes faites à notre indépendance nationale et à nos libertés.
Le désenchantement actuel s’explique aussi par le niveau calamiteusement bas du débat politicien. Aujourd’hui dans le contexte du dixième épisode de la série « Marianne V» la chansonnette ne prend plus. Elle susurre : De Giscard à Hollande, vous avez aimé le thème du changement, vous adorerez celui de la rupture. Mais rien n’y fait vraiment. La campagne a des allures de pavane pour espérances défuntes.
Pour ranimer les ardeurs électorales en même temps que révolutionnaires, Mélenchon en appelle à une Vie République. Mais le plus malin dans la tentative de réenchantement politique, c’est Macron. C’est aussi (…) le plus dangereux. Certains le prennent pour un Hollande rajeuni et enfin élégant ; d’autres pour une sorte de Giscard bobotisé.
Dans les deux cas, ce n’est pas flatteur. Ce qui est certain c’est que les divers affluents qui ont fait le fleuve Macron charrient finalement une eau des plus troubles. Progressiste de coeur, libéral-mondialiste de raison et sectaire de tempérament, il essaie de ratisser large pour remplir sa « mission ». Car, bien sûr, il est de ces esprits brillants qui sont des faiseurs de solutions, quand tous les autres ne sont que des faiseurs de problèmes. « J’ai vu ce qui bloquait notre pays », a-t-il déclaré le soir du premier débat de campagne. Sous-entendu : « je sais ce qu’il faut faire et je sais le faire ». Veni, vidi, vici. Est-il de gauche, est-il de droite ? Ni l’un ni l’autre, prétend l’homme chauve-souris. « Moi souris…Je suis oiseau, voyez mes ailes ». De quoi ratisser large. On peut venir à lui de partout pour peu qu’on récuse comme lui et la droite intrinsèquement perverse et la gauche intrinsèquement inefficace. De gauche en lui il n’y a que le goût pour un socialisme à hauteur d’homme, et de droite le parti pour la liberté… prît-elle la forme d’un libéralisme déshumanisant. Rien de clair donc, encore moins de rassurant. Il promet de « nouveaux visages » et de « nouveaux usages ». En frétillent d’impatience les jeunes loups formatés sciences-po ou ENA, tous ceux qui comme lui se disent religieusement démocrates et pratiquement oligarques. Après tout ce goût de l’élitisme n’est-il pas aussi hérité des Lumières ? Il y a ceux qui savent et il y a ceux qui suivent. Ceux qui savent, les technocrato-mondialistes, toisent les peuples. C’est vrai au niveau national, comme au niveau européen. Les peuples n’ont qu’à suivre. Le contraire est du populisme ! Un peuple aujourd’hui ne saurait être qu’un marché. Écrasons le Peuple, le nouvel Infâme !
Ce portrait du personnage n’est ici développé que parce qu’il est archétypal de ce que le conditionnement idéologique, les fiches à concours et l’état d’esprit mental et culturel actuels produisent de plus monstrueusement éloigné de ce qu’est la vraie politique. Ç’en est l’exact contraire et c’est pourquoi le réenchantement républicain escompté risque de finir au grenier des illusions.
Pour réenchanter la politique il faudrait a minima s’attaquer aux problèmes qui inquiètent les Français encore lucides. A commencer par notre identité confrontée au risque de l’immigration et de l’islamisation ; nos emplois malmenés par la mondialisation ; nos libertés étouffées à Bruxelles. Sans cela le rêve d’une France soi-disant remise « en marche » se brisera sur les miasmes du quotidien et le manque de vue à long terme. Il est peu probable qu’avec une majorité introuvable ou incertaine, une durée limitée et une absence de direction dans l’action inspirée du Bien commun, un redressement significatif puisse devenir réalité. Pire, il est à craindre que l’oeuvre de déconstruction ne connaisse aucune rupture.
Laissons la République enterrer la République. Ayant vu, nous aussi, mais plus clairement, ce qui bloque la France, cherchons à réenchanter le royalisme. Il y faut du labeur et de l’intelligence. Ne mêlons pas notre cri d’amour pour la France à celui du regret de ne pas avoir tout fait pour le redressement français. ■
Repris du n°48 de Restauration Nationale
MERCI MON CHER PRÉSIDENT
C’est parce que je suis en complète communion avec mes amis que je suis triste car oui d’un côté on ressent la terminaison d’un régime mais hélas combien sont incultes ?
alors ces miettes de bonheur me permettent de résister
PORTEZ VOUS BIEN et tous mes preux aussi
orgueil, regret oui primaire je n’ai pas rencontré de personnes à la hauteur fugacement mon ami qui m’a dit ‘n’oubliez jamais votre baptême vous verrez toujours la lumière’ pour me former et c’est tristement que je me suis rappelé que j’étais comme ce maire qui a osé suivre MR ASSULINEAU les recettes on vous en donne toujours à la va vite ‘vendez vos forêt, vendez votre immobilier en fait c’est çà être des vendus ? NON NOUS SOMMES DE FRANCE !!!
il nous faut encore un peu de patience puisque nous savons que la relève grandit gentiment
enfance fragile il serait négatif de te pousser dans la tourmente laissons faire LE TEMPS