Marine Le Pen reçue par le président tchadien, premier chef d’Etat musulman en exercice recevant la dirigeante du Front national. [Le roi Hassan II avait été le premier et seul chef d’Etat à recevoir Jean-Marie Le Pen en 1990]
Par Péroncel-Hugoz
Notre confrère Péroncel-Hugoz, longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, a publié plusieurs essais sur l’Islam, et il travaille maintenant à Casablanca pour le 360, l’un des principaux titres de la presse francophone en ligne au Royaume chérifien. Il tient aussi son Journal d’un royaliste français au Maroc, dont la Nouvelle Revue Universelle a déjà donné des extraits. Nous en faisons autant, depuis janvier 2016, en publiant chaque semaine, généralement le jeudi, des passages inédits de ce Journal. LFAR •
29 mars 2011
Casablanca aussi a ses hebdos bobos, par exemple Actuel*, qui en sera bientôt à son 90ème numéro et qui a eu l’exclusivité, le 19 mars 2011, du « premier entretien accordé par Marine Le Pen à un organe du monde arabe ». Elle y a librement exposé ses thèmes de prédilection comme la préférence nationale, le refus de la double nationalité, l’immigration à tout crins etc…
Pas très original, d’autant plus que les médias français sont largement diffusés au Royaume alaouite…
Plus novateur a été, dans le même numéro d’Actuel, la publication des propos – très crus – d’une Marocaine de France, âgée de 33 ans, militante de base du Front national. Nous croyons utile pour nos lecteurs de donner ci-après in extenso les peu attendues déclarations de cette jeune femme. Ajoutons que, selon Actuel du 26 mars, les réactions de ses lecteurs, sauf exception, n’ont pas été hostiles non seulement aux propos de leur compatriote et coreligionnaire expatriée mais encore et surtout à ceux de Marine Le Pen…
Jugez-en !
«…Finalement, elle est plus fréquentable que Sarko » (Ahmed, ingénieur) ; « Si j’étais française, je dirais la même chose » (Zineb, dans « l’Art » à Casa) ; « Elle est intelligente et sait où elle veut mener son pays. Quand on voit l’état de la France, quelque part, elle n’a pas tort. » (Fatima, assistante de direction) ; « Sur la double nationalité, on est sur la même longueur d’onde. » (Karim, commercial à Rabat) ; « C’est la seule qui a un discours construit et des solutions radicales mais finalement pas si choquantes, ni racistes. » (Abdelhak, directeur financier à Casa)…
Voici également la totalité des propos tenus dans Actuel du 19 mars par une Marocaine :
« Au FN, on m’a acceptée.
Moi, Lamia, 33 ans, marocaine et militante FN.
Je mange du porc, et s’ils ne sont pas contents qu’ils retournent d’où ils viennent ». Lamia, 33 ans, une « droguée du travail qui fait des ménages », est devenue militante au Front national car elle considère que c’est le seul parti apte à protéger la France de l’islamisme. « Les autres partis n’ont pas saisi le danger que représentent les extrémistes, avertit-t-elle. Puisque je suis d’origine marocaine, les musulmans que je rencontre dévoilent leurs véritables sentiments sur les Français. Je sais qu’en réalité ils les méprisent ! »
Ses parents sont arrivés de Meknès dans les années 70 pour s’installer à Cavaillon. Elle passe une enfance malheureuse. « Une fille au sein d’une famille pratiquante, j’étais l’esclave de mes frères, je n’avais aucun droit, se souvient-elle. L’école ? J’y allais pour me reposer. » Elle est promise à son cousin germain à sa naissance. « A 17 ans, je suis allée voir une assistante sociale pour raconter ma situation. Elle a appelé ma mère : je me suis fait massacrer… physiquement et mentalement. »
Lamia épouse donc tout de même son cousin germain afin d’échapper à ses parents. « Il était faible, je l’ai quitté au bout de trois mois sans trop de soucis. Mais mes parents ne l’ont pas accepté. » Elle fuit à Toulon. « C’est à partir de ce moment-là que je me suis intéressée aux idées de Jean-Marie Le Pen qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. » Elle s’inquiète de la montée de l’Islam en France. « Lorsque je suis arrivée à Toulon, on ne croisait pas de femmes portant le foulard. Or, depuis sept ans, dans le centre-ville, on se croirait au bled. » Du Maroc, elle connaît « très peu » les alentours de Meknès, d’où vient s a famille. « J’y suis allée pour la dernière fois à l’âge de dix ans. Je ne suis pas particulièrement intéressée par mes origines même si je n’en ai pas honte. Si j’y retourne ce sera sans mes parents, j’aurais trop peur qu’ils me confisquent mes papiers afin de m’empêcher de partir.»
Lamia ne leur en veut pas, « ils ont été éduqués comme ça ». Elle continue de les voir « une ou deux fois par an ». Mais ils ne savent pas qu’elle milite pour le FN. « Je risquerais de gros problèmes s’ils l’apprenaient. » Dans le parti, « on m’a tout de suite acceptée. De toute façon, je n’ai jamais connu de racisme en France ! » Aujourd’hui , Lamia est très enthousiaste qu’une femme soit à la tête du parti. « J’aime les femmes fortes. » •
* Cet hebdo a ensuite disparu (Note de 2017).
Vous pouvez retrouver l’ensemble des textes parus depuis le 14 janvier 2016 en cliquant sur le lien suivant : Journal d’un royaliste français au Maroc.
Depuis que les thèses sur le soit disant racisme des français est apparue ex-nihilo puis a envahi les sphères médiatiques (de gauche essentiellement), intellectuelles (de gauche et marxisantes), politiques (socialistes surtout) à des fins électorales et de divisions des français entre eux par la magie d’un ancien président au caractère florentin (passé dans l’au delà), bien connu pour son machiavélisme (François Mitterrand, pour être clair) avec pour objectif de maintenir par tous les moyens la prédominance et la pérennité de la gauche au pouvoir (pendant quasiment trente ans, ce n’est pas mal !), tout en sachant qu’au fond d’elle-même la France est plutôt de droite, je n’ai jamais cru que la France était vraiment raciste. La caricature outrée du racisme français est une imposture contre le peuple de France).
Bien d’accord.