Une analyse de Patrice de Plunkett
dans son blog, le 20.05 – Et nous sommes d’accord …
La Macronie représente surtout la France d’en-haut : ce qu’à Bruxelles on appelle « société civile » depuis un certain rapport de la Commission. Coup d’œil sur ce gouvernement et ces candidats :
Qu’est-ce que «la société civile » ? Aucune définition précise n’en est donnée ; c’est une expression variable dont le sens dépend du lieu, du moment et de l’interlocuteur. Et pour cause : c’est une arme déguisée. L’expression est apparue dans les années 1980, au moment où pointait la grande offensive néolibérale contre « l’Etat ». L’universitaire liégeois Gautier Pirotte analyse cette genèse stratégique dans l’étude qu’il a publiée en 2008 à La Découverte : le mythe d’une « société civile » fut lancé pour persuader l’individu que ses potentialités étaient « bloquées » par « les rouages d’un Etat extrêmement présent ». En 2001, la Commission de l’UE publie un Livre blanc de la gouvernance européenne qui fait avancer d’un cran l’opération : la « société civile », affirme-t-il, sera le pilier de la construction de l’Union ; un pilier de la « gouvernance » destinée à faire pièce aux Etats politiques. Les analystes anti-libéraux ripostent aussitôt que cette « gouvernance » (terme emprunté au management) n’est autre qu’une « manière de gérer le néo-libéralisme » en réduisant le rôle des instances politiques au nom d’une émancipation de la « société civile ». Mais les « instances politiques » n’ont pas été capables de discerner le péril ; ou, l’ayant discerné, s’en sont fait le complice pour des raisons coulissiers…
Faite principalement au nom de « l’expertise » (autre élément de langage néolibéral), l’OPA de M. Macron sur l’Etat se fait également au nom de la « société civile ». Plus de la moitié des 526 candidats LREM aux législatives en sont déclarés « issus ». Parmi eux, peu d’employés et de chômeurs ; moins de 10 % de membres des professions intermédiaires (alors qu’ils sont 30 % de la population) … Mais beaucoup de médecins, d’avocats d’affaires, de cadres du privé et de hauts fonctionnaires ! 68 % des candidats LREM viennent des professions supérieures (comme dans l’Assemblée sortante, mais avec deux fortes progressions : le nombre de « consultants » et de « conseillers en communication », et le nombre de diplômes de grandes écoles jusque chez les rares candidats d’origine étrangère : par exemple celui de la 6e du 93, Alexandre Aïdara, qui a fait Centrale et l’ENA. La « société civile » en Macronie, c’est un club.
C’est donc – déplore Libération – le « miroir déformant » d’une société « sans chômeurs ni retraités ou presque, sans ouvriers », et où les seuls « représentants de la diversité » faisaient déjà partie de la France d’en-haut… Selon la formule de notre blog avant-hier, le pays qui va mal sera représenté par le pays qui va bien. Exactement comme auparavant. Mais d’un pied plus léger, bien sûr. Et quelle prestance chez notre jeune Président ! der Junge, comme dit la chancelière. •
L’ambition d’Emmanuel Micron, faire de la France une ploutocratie anglo-saxonne … Fallait-il s’attendre à autre chose de la part de celui qui, ministre de l’économie, proposait comme idéal aux jeunes français, à Las Vegas, de devenir milliardaires ?
BONSOIR , oui cela fait longtemps qu’on veut devenir anglo saxon ! .Le Brunet Métrie est à cet égard révélateur .Tout pour l’économie , le libéralisme .Et on ridiculise ceux qui sont contre .Et c’est pas fini on va vouloir la disparition des fêtes chrétiennes.;On veut faire de la France un supermarché et donc travail le dimanche , marchandisation des corps , économisme partout , partout .L’argent roi .Individualisme .Anglais partout partout !Macron parle anglais la langue de ses maîtres.