par Louis-Joseph Delanglade
On ne saurait reprocher à M. Macron d’avoir voulu redonner un peu de la gravité qui convient à l’exercice du pouvoir.
De ses premiers pas, M. Legrand (France Inter) a pu dire justement : « Il a su s’imprégner de la sacralité de la fonction, et (pour l’instant du moins) revêt bien cet habit si particulier, parfois problématique, du monarque républicain. »
Certes, les élections législatives de juin seront déterminantes pour la suite du quinquennat. Certains signaux, plus ou moins explicites, ont cependant été déjà envoyés. D’abord, évidemment, ceux de la campagne présidentielle du nouveau chef de l’Etat. On a bien compris que l’axe de sa pensée politique est de permettre à la France, en « optimisant » ses atouts, d’avoir toute sa place dans le village mondial libéral considéré comme le nouvel horizon indépassable. M. Macron se propose donc de réformer, comme voulait le faire déjà M. Giscard d’Estaing en 1974. En utilisant, pour parler comme les journaleux, des éléments de langage que ce dernier doit approuver (« libérer les énergies », « exigence et bienveillance », « pragmatisme », etc.) et qui font dire à M. Gattaz qu’« on est sur un nuage ».
Mais la campagne présidentielle, encore présente dans les esprits, l’a aussi montré : M. Macron ne peut pas ignorer le contexte partisan dans lequel s’inscrit forcément sa présidence. Si le gouvernement de M. Philippe comprend beaucoup de ministres reconnus pour être plutôt compétents, la distribution des portefeuilles relève quand même d’un subtil équilibre politicien – « On est chez Darty » remarque plaisamment M. Legrand. M. Macron se place ainsi dans la continuité de ce que d’aucuns appellent « le système ». D’ailleurs, pour M. Zemmour (RTL), « Macron fait en grand ce que Sarkozy avait fait en tout petit. » Son souci manifeste de réduire les deux vieux partis (LR et PS), pour conforter ainsi un centre majoritaire réunissant « deux Français sur trois », réaliserait là encore le voeu de MM. Giscard d’Estaing et Bayrou réunis.
Le dynamisme de M. Macron, son volontarisme et son optimisme, l’apparence transpartisane qu’il se donne volontiers, peuvent paraître sympathiques. Son côté gaullien, « jupitérien » selon lui, le fait qu’il veuille être l’homme de la circonstance (« Aujourd’hui, le temps est venu pour la France de se hisser à la hauteur du moment », allocution du 14 mai) pourraient même susciter un certain consensus. Mais ce ce n’est pas avec des mots qu’on réglera les vrais problèmes de la France – à commencer par sa souveraineté et son identité, lesquelles conditionnent tout le reste dans la mesure où ce sont elles qui donnent sens à tout le reste. « Macron, c’est que de la com » (M. Corbière, CNews). « Macron, c’est Henri IV » (M. Bern, Le Parisien). Voilà certainement deux exagérations. La réalité se chargera, et assez vite, de montrer ce qu’il en est. •
Vouloir se hisser parmi l’élite mondiale passons .mais ne pas voir que le danger mortel se trouve à l’intérieur de ce merveilleux pays qu’est la France est une faute impardonnable .En effet comment fermer les yeux devant le communautarisme musulman .intégriste. Ils sont partout en occident .ici en Belgique le bourgmestre ( Socialiste ) de Bruxelles compère de Moureau de Molenbeek ne veut il pas laisser les policières d’origine musulmane porter le voile en service ……..
Macron veut être un hermaphrodite politique. Chacun y voit le côté qui lui plaît et signe un chèque en blanc…Jusqu’ici tout va bien n’est ce pas? rassurez vous cela continuera jusqu’aux Législatives mais après il ne faudra pas se plaindre de constater ce qui peut être en partie prévisible en cherchant à connaître sa nourrice.Je ne pense pas que Jeanne d’Arc soit sa référence.
Il n y a rien qui me rassure chez notre nouveau président.Au contraire .;
C’est pas parce qu il endosse un costume de président qu’il est me rassure .
J’ai sous les yeux une parole de l’Evangile :: ils ont un habit d’agneau mais à l’interieur ce sont des loups !
Attendez les législatives et nous les amoureux de la France nous verrons probablement notre pays devenir un supermarché .Sa première visite à Berlin est à cet égard significative..Notre diplomatie traditionnelle se trrouve du côté des pays latins du Liban de la Russie ! .L’exact contraire .! Et puis …!
LFAR a largement détaillé et explicité les raisons de notre opposition à la ligne Macron à supposer qu’elle soit « une ».
Le voici maintenant président. Je crois qu’il faut désormais le juger aux actes, les analyser, les juger.
C’est de réflexion sérieuse dont nous aurons de plus en plus besoin. Et l’analyse de la « gouvernance »Macron ne sera pas simple. Pas univoque.
Oui c’est bien joli tout ça .Mais regardez et écoutez son discours derrière la pyramide du Louvre avec ses symboles .Sa visite immédiate à Berlin .Nous sommes dans un pays où certaines promesses sont toujours tenues et elles vont toujours contre ce pourquoi on se bat .