Ali Benouari, ancien ministre au Trésor (fondateur du parti Nida El Watan).
Par Ziad Alami
C’est une analyse importante de la situation algérienne que nous mettons ici en ligne. Nous y adjoindrons un commentaire limité au nécessaire. Cet article publié hier 23.05 sur le journal marocain en ligne Le360 se nourrit des analyses d’un ancien ministre algérien en charge du Trésor qui redoute le pire pour son pays sous deux ans. L’ensemble est donc vu du Maghreb, notamment du Maroc qui a toute raison de s’inquiéter d’un éventuel chaos chez son grand voisin. Mais une telle situation ferait courir aussi de grands risques à la France. Lafautearousseau les a signalés de longue date et à plusieurs reprises. Autour de 1956, le chef du gouvernent de l’époque, le socialiste Guy Mollet, affirmait que l’Algérie était indissolublement liée à la France. Cette dernière y était alors souveraine, ce qui n’est plus. La situation s’est inversée mais, en un sens qui nous est devenu défavorable. La France, volens nolens, reste liée à l’Algérie, non seulement par le voisinage méditerranéen, mais aussi par la présence sur son sol de millions de résidents d’origine algérienne. Et, parmi eux, un certain nombre constitutifs de lourdes menaces. Un chaos algérien signifierait une nouvelle vague migratoire massive, sans compter les risques de transposition du chaos algérien en territoire français. Pour la France l’enjeu est d’une importance majeure et ce serait à Emmanuel Macron, s’il en est capable, de faire face à la situation. LFAR
Une nouvelle sinistre prédiction de l’effondrement du régime algérien à l’horizon 2019, établie cette fois par l’ancien ministre au Trésor, Ali Benouari. Il explique comment le président Bouteflika a réuni tous les ingrédients d’un chaos total en Algérie.
« Attention à ce qui se passe en Algérie ! Ce grand pays, le plus grand d’Afrique et du monde arabe, est menacé d’effondrement, dans l’indifférence générale ». L’alerte n’émane pas cette fois d’une quelconque « partie ennemie », elle n’est donc pas l’oeuvre d’un « complot extérieur », comme le régime de Bouteflika a tendance à le claironner à chaque mise en garde internationale contre le scénario de chute de ce régime rentier, grabataire et en rupture de ban. Non, l’avertissement provient de l’intérieur de l’Algérie, précisément de l’ancien ministre algérien au Trésor, Ali Benouari. Dans une tribune libre publiée sur le site algérien CNP News (Clair, Net et Précis), il détaille les uns après les autres les syndromes d’une faillite inévitable. « Cela ne se voit pas encore, mais tel un meuble mité, il (le pays) est rongé de l’intérieur », diagnostique-t-il, mettant le doigt à la plaie. L’Algérie est « mitée par une gestion désastreuse qui n’a jamais fait l’objet de la moindre autocritique, en cinq décennies de gestion populiste, nourries par la rente pétrolière », assène-t-il.
A défaut de travail d’auto remise en question, il va donc incomber à d’autres de le faire à la place du régime. Ali Benouari, ancien argentier sous le gouvernement Ahmed Ghozali (91-92), en fait partie. Dans sa tribune libre, il va droit au but et pointe l’index vers le régime et précisément « l’artisan en chef du Système politique algérien à l’Indépendance », en l’occurence Abdelaziz Bouteflika, qui « a fini par l’incarner totalement à partir de 1991 ». « Son triomphe total aura été paradoxalement l’accélérateur de la débâcle d’un système qui a réussi à diviser les Algériens, détruit le rêve d’une union des peuples nord-africains et compromis la stabilité et l’avenir de la région », pointe Ali Benouari. Elevant la servilité au rang de critère absolu pour accéder aux hautes fonctions, au détriment de la méritocratie, « l’actuel pouvoir a poussé à l’exil des centaines de milliers de cadres et perdu une occasion unique de rattraper les retards accumulés dans tous les domaines », relève M. Benouari, lui-même amené à chercher une autre nationalité, en l’occurence la nationalité suisse, à défaut d’opportunités dans le cadre d’un régime incroyablement méprisant envers les compétences nationales algériennes. « Le refus obstiné (du régime) de voir l’Algérie telle qu’elle est, dans un monde qui a profondément évolué, l’a conduit à refuser d’introduire la moindre réforme à un système de gouvernance aussi inefficace que dangereux », relève-t-il encore. Avant de larguer cette bombe à fragmentation : « Il est quasiment certain qu’en 2019, au terme de son quatrième mandat, le pays sera passé à côté de quelque chose de géant : une manne de près de 1000 milliards de dollars engrangés en 20 ans, fruits de ressources non renouvelables. Qui aurait suffi à financer les besoins en développement de tout le continent africain » !
Vous avez bien lu : une manne de 1000 milliards qui aurait suffi à financer les besoins en développement de tout le continent africain !
Circulez, rentrez, il n’y rien à voir. Cette manne « céleste » aura plutôt servi à » créer les conditions d’un chaos indescriptible, au lieu de servir à remettre (rien que) le pays sur les rails grâce à des réformes hardies que personne n’aurait pu contester » !, indique l’ancien Trésorier de l’Algérie, la mort dans l’âme. Pire encore, « les énormes besoins sociaux, dopés par la rente pétrolière et une démographie galopante (un accroissement de plus de 20 millions d’habitants au cours de la période 1999-2019) ne pourront plus être couverts par suite de la dissipation de la rente pétrolière », observe-t-il. Et d’enfoncer encore ce clou : « Le pays ne produit presque rien. Il survit grâce aux importations » ! Rien donc hors des hydrocarbures (98% des exportations), alors que le reste, soit les 2% restants, sont aussi un don de la Nature, en l’occurrence les minerais dont regorge l’Algérie !
Ce qui risque de se passer à l’horizon de 2019
L’ancien Trésorier de l’Algérie étaie ses prévisions par des arguments chiffrés. « Le déficit de la balance des paiements atteindra des sommets en 2019, de même que le chômage et l’inflation. Son ampleur exposera le pays à une crise de la dette analogue sinon plus grave que celle qui a résulté de la crise pétrolière de 1986-1987. Il tourne à 30 à 35 Milliards de dollars par an depuis trois ans », chiffre-t-il. « Le déficit budgétaire dépasse déjà 15% du PIB et restera au moins aussi important qu’aujourd’hui. Il ne peut plus être couvert par les recettes fiscales accumulées au titre du Fonds de régulation de recettes, qui sont déjà épuisées », prévient-il. Une prévision qui, qu’à Dieu ne plaise, entraînera des conséquences désastreuses. « Ce déficit empêchera, s’il n’était résorbé d’une manière ou d’une autre, de payer les fonctionnaires, d’assurer les services publics et maintenir les subventions aux catégories sociales les plus vulnérables ». «En 2019, ces déficits ramèneront les avoirs extérieurs du pays à zéro. Ce scénario n’a rien d’exagéré, le pays l’ayant déjà vécu ».
Il en ressort qu’à l’issue du quatrième mandat du président Bouteflika, l’Etat algérien, ou ce qu’il en reste, n’aura même pas de quoi payer les salaires de ses fonctionnaires, à plus forte raison « acheter la paix sociale » via la subvention tout azimut des besoins de la majorité des citoyens habitués à la rente.
Une éventualité qui risque de sonner le glas définitivement du régime algérien, qui ne doit sa « survie » qu’à l’ « achat de cette paix sociale ». Le spectre du début des années 90 et donc de la guerre civile, avec son long cortège funèbre (250. 000 morts), risque ainsi de se reproduire. « A mon arrivée au gouvernement en 1992, les caisses étaient vides et la banque centrale ne pouvait plus dénouer les opérations de swaps sur or (c’est-à-dire racheter l’or vendu au comptant) effectuées l’année précédente. Il manquait, pour ce faire, 1,5 milliards de dollars. Autant dire que les réserves de change étaient négatives ! », rappelle Ali Benouari. « Cette situation nous avait conduits à mobiliser tout l’appareil de l’Etat dans une gigantesque opération de mendicité internationale dont les seuls résultats étaient de nous maintenir dans le même état de précarité financière mais avec des abandons progressifs de souveraineté et un enlisement progressif du pays dans la guerre civile ».
Voilà, le mot est lâché : la « guerre civile » risque de se reproduire au bout du quatrième mandat de Bouteflika. Autant que le spectre d’un « rééchelonnement en bonne et due forme qui fût décidé en 1994, permettant de reporter sur 15 ans les échéances de la dette qui absorbaient la quasi-totalité de nos recettes extérieures ». « Le risque est donc sérieux de se retrouver de nouveau dans la situation de ne pas pouvoir couvrir les besoins du pays en nourriture, biens d’équipements et matières premières pour maintenir l’économie en état de fonctionnement minimal », prévient encore Ali Benouari. Une prévision confirmée par les rapports internationaux mais que le régime de Bouteflika, qui fait de la fuite en avant une » politique d’Etat » !, ne veut pas regarder en face. •
Cette analyse est sur le plan économique valide mais elle met sous silence le FIS qui n’attend que cet effondrement pour prendre le contrôle de l’Algérie puis ensuite du Maghreb.
Il est temps de créer le pont du partenariat entre l’Algérie et l’Europe si nous ne voulons pas
nous retrouver avec un parti islamique radical en Europe.
Le futur chaos algerien (En fait en cours ,le futur c’est plutot l’explosion qu’il prépare ……) nous était déja connu ,particulierement de ceux qui ,comme moi ,continuent d’avoir l’Algérie dans un coin de leur coeur et d’en suivre l’évolution ,lamentable et tragique a la fois. M.M.Benouari et Alami mettent l’accent sur la dimension économique du problème Et M.Alami passe trop brièvement sur l’aspect démographique ,qui est essentiel ,pour l’Europe ,mais surtout pour la France .parceque ,guerre civile ou catastrophe économique « seulement » c’est l’émigration qui sera la voie choisie par des millions d’Algériens pour fuir ce qui inéluctablement les attend. Leur pays d’election ,bien qu’il soit raciste et islamophobe ce sera la France ,qui vient de porter a sa tete un partisan de l’immigration,particulierement algerienne dont il a obtenu le soutien electoral massif grace a une ignoble attitude. L’immigrationnisme européen a été expliqué récemment par Emma Bonino ,ex-vice Présidente du Sénat italien et ex-Ministre des Affaires Etrangères ,actuellement Administratrice de l’International Crisis Group dont le but officiel est d’agir pour la Paix dans le Monde. Contre toute évidence Madame Bonino pense que ce sera oeuvrer pour la paix que d’importer en Europe des dizaines de millions de Musulmans . Elle a en effet récemment écrit ce qui suit sur le site « La Règle du Jeu » de Bernard Henri Levy : » Selon les estimations du Conseil de l’Union Européenne,d’ici a 2050 ,en l’absence d’immigration ,la population active de l’Union vadiminuer de 68 millions de travailleurs environ.Cela signifie que pour combler cece déficit nous aurons besoin de 1OOmillions d’immigrés ( A cause des non-actifs ,).Le défi qui se pose a nous tous est de trouver le courage d’expliquer aux citoyens européens ,non seulement que l’immigration est une réalité ,un phénomène destiné a rester avec nous,mais aussi de transferer au niveau communautaire la compétence en matiere de gestion des flux migratoires; » Le dernier point visant a eviter toute possibilité aux Etats-Membres de refuser cette politique ,comme le fait la Hongrie actuellement .
Ajoutez a cette politique le dramatique differentiel de fécondité des populations européennes de souche et immigrées , surtout musulmanes ,du Maghreb ou d’Afrique sub-saharienne, et votre conclusion logique ,imparable ,est que le Grand Remplacement est en marche et que seule la date ou les Européens seront minoritaires chez eux et y deviendront des Dhimmis n’est pas fixée.
Le risque de guerre civile sur notre sol tenant d’une part a la résistance qu’une partie d’entre nous opposera peut-etre a cette évolution et d’autre aux ferments de discorde interne,d’intolèrance ,de corruption et de violence que l’Islam porte en lui et que l’observateur lucide et objectif peut voir presque partout ou il y a des musulmans dans le monde ,qu’ils soient majoritaires ou non.
Monsieur Bachoud a une vision irréaliste des possibilités que nous aurions de nous opposer a la dérive algerienne parceque aprés la treve post -guerre civile algerienne et pendant cette treve l’Algérie s’est ré-islamisée et Bouteflika et consorts en ont pris acte avec un « deal » : a nous le pouvoir apparent pour un temps et a vous le pouvoir réel ,dont vous disposerez aprés nous. C’est ce que Boualem Sansal nous a largement expliqué.
Cet Islam qui aura bientot le pouvoir est conquérant ,sait qu’une partie de ses troupes est déja en Europe et que le pouvoir en Europe lui sera acquis un jour
« Par le ventre de ses femmes » comme Houari Boumedienne l’avait prédit a la tribune de l’ONU dans les années soixante ,confirmé par Khadafi ensuite.
Houellebecq ayant parfaitement décrit la trés forte résistance que nos élites ont prévu d’opposer a ces alléchantes perspectives.
Et que serait la solution? À laisser faire nous aurions la partition selon Hollande,
D´abord: le problème est celui de l´Europe. D´un côté la politique multiculturaliste et immigrationniste de l´Union Européenne qui se résoudrait en un totalitarisme monoculturaliste colonialiste islamique. De l´autre la prise de conscience tardive que nous sommes au bord de l´abîme et que seul un sursaut peut inititier une reprise en mains de notre destin:: les nations du Visegrad,, l´Autriche, l´Italie montrent le chemin.
L´arrêt total de toute immigration non choisie,
La sévère mise au pas d´une Union Européenne qui travaille à sa perte (l´exemple de l´´intégration de la Turquie dans l´ U.E. probant)
La remigration de tous ceux qui n´ont aucun titre à rester dans le pays, le renvoi des criminels et sociopathes, le contrôle de l´extrêmisme islamique, la répression de l´idéologie et la stratégie des Frères Musulmans. La répression impitoyable de toute tentative d´imposer la charia. Le refus de la double nationalité.
Sur le plan strictement interieur, la reprise en mains par les peuples européens de leur destin,la défense de leurs valeurs., le refus de se laisser domestiquer par les pseudos-élites mondialistes et internationalistes.
Cela fait beaucoup. Cela veut dire la guerre. culturelle, intellectuelle,politique et, inévitablement, face aux agressions, aux violences, aux terrorismes, la guerre..
Une nouvelle bataille d´Alger, souvenons-nous!
Plus on attend, plus cela fera mal.
Urgent? Quand on dit urgent, c´est qu´il est déjà trop tard.