par Gérard Leclerc
Le danger djihadiste qui hante en ce moment tous les pays d’Europe, et que vient de ranimer l’odieux attentat de Manchester, a-t-il une portée civilisationnelle ? Cela prête à controverse dans le monde intellectuel. Alain Finkielkraut et Régis Debray se sont opposés sur le sujet. L’opinion du second, que nous citions déjà hier à propos de l’orchestration médiatique des attentats, est formelle : « Une menace sécuritaire ne constitue pas une offre civilisationnelle crédible, et l’islamisme n’en a aucune à proposer. Il peut causer des désordres, non constituer un ordre de rechange ; mettre à mal ici et là la civilité, non mettre en pièce une civilisation. » La démonstration qui suit est éloquente. L’islamisme extrémiste est fort de son fanatisme et de ses coups d’éclat, mais il est dans l’incapacité d’organiser un ordre, un empire. Ses succès sont momentanés, et il ne dispose d’aucun des moyens scientifiques, industriels, culturels, capables de substituer son mode de vie au nôtre.
La réplique intervient du côté des contradicteurs qui prient l’habitant du quartier latin de franchir la Seine, pour se rendre compte de ce qui se passe dans d’autres secteurs de Paris. Il y a un scandale dénoncé, ces jours-ci, dans le quartier Chapelle-Pajol, où les femmes n’ont plus droit de cité, insultées quotidiennement, lorsqu’elles s’avisent de sortir dans la rue : « Désormais, témoignent des gens du secteur au Parisien, notre quartier est abandonné aux seuls hommes : plus une femme dans les cafés. Pas un enfant dans le square Louise de Marillac. Certaines d’entre-nous se terrent chez elles. » N’est-ce pas le président François Hollande lui-même qui déclarait que certaines zones de banlieues avaient fait sécession d’avec le pays et que la puissance publique se trouvait paralysée, incapable de réagir efficacement ? N’est-ce pas par le biais démographique, agent du « grand remplacement », que peut se produire la mutation de civilisation ? Et même, si on ne va pas jusque-là, n’est-ce pas notre société qui est en risque de désagrégation, ajoute Alain Finkielkraut. Régis Debray n’est pas convaincu. Malgré son importance, il croit le phénomène limité. « L’islam préoccupation, oui, obnubilation, non. » La discussion se poursuivra, elle n’est pas prête de se clore ! •
Ma fille, étudiante en médecine, en sortant de chez un généraliste de Trappes où elle était en stage, blonde et sans voile, s’est fait traiter de salope par le conducteur d’une voiture en déplacement.
Amicalement
Il me semble que Monsieur Débray devrait monter plus haut dans la stratosphère et regarder le temps long de l’Histoire , il se rendrait compte que depuis le VII siècle point ne fut besoin de proposer un quelconque modèle de civilisation pour que l’islam s’installe par la terreur et le meurtre. Et gardant les habitudes de razzia propres aux tribus, ils ont toujours fait travailler les autres pour des sociétés minimalistes, régressives aussi bien d’un point de vue économique que culturel, quels que furent auparavant leur niveau. Et l’islam a pu constituer un empire. L’Afrique noire, l’Asie, le Maghreb…
Vous avez dit » l’islam extrémiste » ?