par Louis-Joseph Delanglade
Peut-être s’agit-il seulement d’une de ces polémiques, d’un de ces psychodrames qu’apprécie particulièrement le microcosme parisien. Un non-événement de plus en quelque sorte, tout juste bon à agiter médias et politiciens de la capitale. Pourtant, la dénonciation par le Front national d’un Nyansapo Festival dont certaines parties seraient réservées aux seules femmes noires et métisses a bien produit l’effet attendu – à preuve l’incompréhension indignée des antiracistes patentés de la Licra et de SOS Racisme et, surtout, la palinodie de Mme Hidalgo. Il eût été difficile pour cette égérie de la gauche bobo-guimauve, adepte du « vivre ensemble », d’accepter que des locaux municipaux puissent héberger une quelconque manifestation discriminatoire ; mais l’apaisement est venu très vite, l’organisateur, le « collectif afro-féministe » Mwasi ayant donné l’assurance que les « ateliers » concernés se dérouleraient « en privé » : discriminez donc, puisque vous le faites discrètement…
Le paradoxe de l’affaire réside dans le fait que celles qui se proclament « afro-descendantes », noires ou « racisées » (c’est-à-dire perçues, « assignées », comme noires – même si elles ne sont « que » métisses), font exactement ce qu’elles reprochent aux autres : en mettant en avant leur ascendance, non seulement elles acceptent et revendiquent leur africanité mais, ce faisant, ce sont elles qui « racisent » les autres, en l’occurrence les « Blanc[he]s ». De plus, leur démarche féministe et « racialiste », outre qu’elle n’est qu’un « copié-collé » de ce qui a déjà eu lieu aux Etats-Unis voici plusieurs années, consiste à emprunter, jusque dans la victimisation caricaturale, les concepts et le vocabulaire de mouvements révolutionnaires et féministes… « blancs ». Tout cela serait donc surtout ridicule, voire grotesque.
Il convient cependant de rappeler que cette quête identitaire est à l’évidence une conséquence de l’immigrationnisme forcené et du multiculturalisme qu’il induit. Que ces dames aient du mal à se reconnaître dans une France qui n’a pas vocation à devenir un pays africain, et qui n’est historiquement pas un creuset multi-«racial» comme le Brésil ou les Etats-Unis, est bien compréhensible. Leur identitarisme provocant est finalement à prendre comme une condamnation de l’idéologie du métissage tous azimuts. Faut-il ajouter que la liberté de l’être humain ne va pas jusqu’à lui permettre de se transformer en ce qu’il n’est pas et que toutes les exceptions supposées qu’on exhibera ne feront que confirmer la règle ? Et encore qu’on ne peut en tout cas demander au pays d’accueil plus que ce qu’il peut donner ? Et enfin que personne n’est obligé d’y rester – surtout pas ceux (celles) qui ont des « racines », des « ascendants », des « origines » ? •
Les observations de LJ Delanglade sont justes et salutaires. Je me permettrai seulement de préciser un point: l’une des causes de cet immigrationnisme forcené est justement dans le principe de non-discrimination qui a infesté les cerveaux européens et américains. Et c’est parce que les promesses répétées de ce principe ne peuvent évidemment être tenues que les envahisseurs font appel à la dialectique du maître et de l’esclave, alors que l’idéologie de l’indifférenciation avait pour but d’y mettre fin. La question lancinante est: quand les européens se rendront-ils compte de l’injustice et de l’incohérence d’une pensée qui les exclut, eux et eux seuls, de toute démarche d’identité.
Je suis parfaitement d’accord avec le point de vue d’Antiquus. Personne ne reproche aux japonais de vouloir rester japonais, aux ivoiriens de vouloir rester ivoiriens, aux chinois … etc. Mais nous, européens, et nous seuls, sommes sommés par les tenants du multiculturalisme et du métissage de nous nier en tant qu’européens. Seuls parmi tous les peuples de la terre, nous sommes sommés de renoncer à notre identité, à notre histoire, à notre culture, qui pour ces idéologues ne deviennent supportables que lorsqu’elles s’ouvrent à la » diversité ». Autre remarque : le seule racisme qui ait droit de cité dans notre pays est le racisme anti-blanc si prisé dans certains milieux de l’immigration et de la bienpensance gauchisante. Nous sommes des » sales blancs » des faces de craie » etc. mais il nous est interdit de nous en indigner. L’on sait pourtant qu’aux USA certains milieux activistes noirs se sont fait une spécialité de ce racisme, et cela arrive en France. Je trouve parfaitement insupportable de voir des gens venus d’autres continents persister à vouloir vivre en France ou dans d’autres pays européens tout en manifestant en toute occasion la détestation de ces pays. Qu’ils ne nous aiment pas, après tout, c’est leur droit, mais il y a alors une solution simple, qu’ils retournent vivre dans leurs terres d’origine.