Par Gabrielle Cluzel
Une excellente chronique qu’on ne peut qu’approuver, parue dans Boulevard Voltaire du 29.06.
Rappelons pour ceux qui l’ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé – d’ailleurs brillamment – au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous). LFAR
Pour leur premier jour à l’Assemblée nationale, les « Insoumis » sont arrivés sans cravate.
C’est leur « premier coup d’éclat », claironne Le Huffington Post, rapportant ces propos bravaches de Jean-luc Mélenchon : « Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates. »
Ne pas mettre de cravate serait « insoumis » ? La bonne blague. Rien de plus conventionnel, au contraire. N’importe quel adolescent sait qu’aller au lycée avec cet objet demande une sacrée dose d’anticonformisme et de témérité. Il ne faut pas avoir peur des quolibets ni des ricanements, quand tous les autres – profs ou élèves, garçons et filles – sont sapés dans le même genre passe-muraille négligé. Si Mélenchon, eu égard à son âge, peut à la rigueur être passé à côté – en imaginant qu’il ait vécu en anachorète dans une cave depuis la fin des années 60 -, ses comparses peuvent difficilement l’ignorer.
Cela serait signe que « le peuple rentre à l’Assemblée » ? Tu parles !
Cultiver le style débraillé n’est pas la marque du prolo mais le snobisme du bobo. On pourrait dire son luxe, car si l’étudiant à la Sorbonne fréquentant Nuit debout peut, sans dommage, traîner hirsute et dépenaillé sur le bitume parisien, l’apprenti pâtissier, frais émoulu de son CAP, ne peut prendre les mêmes privautés dans l’hôtel-restaurant où il est employé. Et sa cravate Auchan coûte une misère, en tout cas infiniment moins cher que bien des accessoires prisés par les antifas.
Ses électeurs sont-ils fiers d’être représentés par Les Bronzés à l’Assemblée ? On peine à le croire. Parce qu’ils ont peu de moyens, ils n’auraient pas le droit, une fois de plus, comme pour leurs nouilles et leurs yaourts, qu’à des élus low cost au packaging cheap ?
Alexis Corbière et Jean-Luc Mélenchon fustigent ce qu’ils appellent un « code vestimentaire » imposé. Qui s’appelle aussi le respect, ou la politesse, et fait que l’on ne se rend pas, par exemple, à l’enterrement de sa grand-mère en tongs et caleçon hawaïen ou au mariage de sa belle-sœur en bleu de travail. Faut-il qu’il ait trop regardé Les Tuche pour imaginer le peuple aussi hermétique à toute notion d’éducation ? Que voulait donc dire le mot « endimanché » sinon, pour les milieux populaires, s’habiller autrement qu’à l’ordinaire pour les grandes occasions ?
Pour envoyer du rêve, il va falloir trouver d’autres coups d’éclat que celui-là. Pour le moment, La France insoumise n’est, tristement, que la France mal mise. •
Ils n’ont peur de rien !
Insoumis, sans-culottes, maintenant sans-cravates, sans peur mais pas sans reproche.
Ah que voilà des Braves !
Quand le plumage ressemble au langage rien de plus conformiste.
Acheter un jean avec des trous et salis par des indiens sous-payés pour un prix exhorbitant est le comble du chic , les cheveux hirsutes et la barbe mal taillée achève le portrait du parfait bobo bien dans son époque avec si possible la langue des banlieues. Chaque époque a ses » incôyables » ou ses « zazous » mais lorsqu’il s’agit de représenter le peuple on le respecte en lui faisant honneur .
Le riche monsieur Mélanchon insulte ses élécteurs.
Ces gens là sont vraiment grotesques, s’il suffisait de ne pas porter de cravate pour être un « homme libre » celà se saurait depuis longtemps.
MELANCHON est un faux rebelle, pur produit du système qui crache maintenant dans la soupe….. du voisin
La honte de notre Assemblée. Triste image donnée de notre belle France ! Melenchon et Danton dans le même sac !