Les conjoints des chefs d’Etat au sommet de l’OTAN, le 25 mai 2017
Par Péroncel-Hugoz
Informé par des statisticiens chrétiens des Etats-Unis, notre chroniqueur s’est penché sur le phénomène de «dénatalité» constaté récemment parmi le haut personnel politique en Europe occidentale.
L’élection cette année à la présidence française d’Emmanuel Macron (39 ans, né en 1977), le plus jeune chef d’Etat français depuis Napoléon Bonaparte (Premier consul à 30 ans, en 1799) a suscité l’attention de chercheurs catholiques nord-américains, dont le journaliste Phil Lawler, connus pour investiguer dans les affaires intimes de leurs contemporains. Ils en ont déduit, par exemple, que si le président Macron reste marié à son épouse actuelle, Brigitte Trogneux (née en 1953, 64 ans, mère de trois enfants par son mariage précédent avec un certain M. Auzière qu’on donne pour «financier»), il n’aura pas de postérité.
Sur cette lancée, la curiosité démographique de nos chrétiens anglo-saxons les a conduits à dresser la liste des grands dirigeants d’Europe occidentale, mariés ou « en couple » – mais sans le moindre enfant. Cette liste est longue ; en voici « les stars » : la chancelière allemande, la Première ministre britannique ainsi que les chefs de gouvernement hollandais, suédois, écossais, italien, etc. Le Grand-Duché de Luxembourg bat, si l’on ose dire, tous les records avec le tout-puissant président en exercice de la Commission européenne, marié sans postérité, et son compatriote le Premier ministre du minuscule Etat luxembourgeois, époux…d’un autre homme. Cette union officielle entre personnes de même sexe est légale depuis 2015 dans cette monarchie catholique créée en 1867 sur une base historique plus ancienne.
Lors du sommet du Pacte atlantique, ce printemps, à Bruxelles, les téléspectateurs du monde entier ont pu voir, avec stupéfaction pour pas mal d’entre eux, la photo des « premières dames » dont les époux participaient à ce sommet. A côté de la reine des Belges et de la « compagne » du Premier ministre belge, on notait la présence de Mme Trump en grand décolleté, de Mme Macron en robe courte, de Mme Erdogan, empaquetée en bleu, et enfin celle du « mari » du chef du gouvernement luxembourgeois…
Ce que ces chrétiens américains, férus de statistiques matrimoniales européennes, n’ont pas relevé, c’est le contraste abyssal entre la dénatalité en Europe occidentale, symbolisée par cette photo qu’on n’ose plus guère appeler de « famille » et le grand nombre d’enfants animant la plupart des cours européennes (Danemark, Norvège, Suède, Angleterre, Hollande, Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Espagne) mais aussi la plupart des familles royales seulement prétendantes (Portugal, Italie, Grèce, Bulgarie, Allemagne, France, etc.).
Un constat s’impose : les couples politiques ne voient guère plus loin que leur propre vie ou carrière tandis que les couples princiers, ayant l’habitude héréditaire de la continuité nationale, essaient, eux, de se projeter dans l’avenir.
Rendez-vous dans 50 ou 100 ans ! •
Lire : Philippe d’Edimbourg – Une vie au service de Sa Majesté, par Philippe Delorme, Tallandier, Paris, 2017. 300 p. avec cahier de 24 photos
Repris du journal en ligne marocain le360 du 7.07.2017
En effet la différençe est patente sur le plan familial en ce qui concerne une monarchie héréditaire et un élu du peuple momentané et éphémère. A force de bousculer les moeurs et coutumes établies depuis des siècles et vouloir se rendre les maîtres de la procréation nous avons des enfants quand nous voulons et a notre convenance . Cette avancée progressiste d’apprenti sorcier comporte de gros risques; entre -autre celui d’une baisse de la démographie qui n’atteindra pas ceux qui par religion ou conviction suivent la nature et nous en subirons tôt ou tard les conséquences.
Un seul bémol a votre très juste exposé , je ne pense pas qu’il faille attendre cinquante ans avant d’en avoir les retombées .
Regardons bien cette photo!
Merci à Monsieur Péroncel-Hugoz pour ses très fines et pertinentes observations. Pour être équitable, il convient toutefois de préciser que certaines personnalités politiques cités dans sa chronique n’ont peut-être pas eu la chance d’avoir des enfants pour des raisons médicales comme Mme May, Premier Ministre britannique. Pour Mme Merkel, je ne connais pas la raison.