On peut dire de Marseille, sans exagération, qu’elle est une capitale en même temps de l’enracinement et de la diversité. Peut-être est-ce là la raison du choix du couple Macron.
Ce double caractère de la Cité Phocéenne n’est pas nouveau. Il parcourt les siècles et même – au minimum – deux millénaires.
Maurras, parmi d’autres, comme Pagnol, a écrit de fort belles pages sur Marseille. On en trouvera trace dans ses Œuvres Capitales (« Marseille en Provence* »). Nos lecteurs, s’ils ne les connaissent pas, pourront s’y reporter, et ce serait tout bénéfice pour les Macron que de les lire.
Du côté des racines, Maurras, quant à lui, les affirme montagnardes : « Peu ou prou, nous sommes tous Gavots ». Selon lui, « la montagne est mère des hommes » et les plus anciennes familles marseillaises, il est vrai, en sont issues. D’où le solide fond de traditions populaires qui perdure à Marseille. Malgré tout, car, ouverte sur la mer et le monde, Marseille, avec ses navigateurs, ses marins et ses commerçants, partis au loin, avec ses arrivants de tous les coins du monde, a toujours été ouverte à la diversité. Elle en est aujourd’hui envahie – ce qui est bien différent – au point d’être devenue méconnaissable pour ses plus anciens habitants.
On a surabondamment rappelé dans les milieux d’Action française, le jugement de Madame de Sévigné sur Marseille, parce que Bainville aimait à le citer, à le dire et redire à ses amis et admirateurs marseillais : « L’air, en gros, y est un peu scélérat ». A cet égard, il est patent que les choses n’ont guère changé, démentant ceux qui ne croient pas, en Histoire, aux permanences.
Emmanuel et Brigitte Macron, aux premières heures de leur séjour, se sont rendus au château de la Buzine. C’est le Château de ma mère, dont Marcel Pagnol a parlé en termes si délicats, souvent émouvants, toujours très vivants, en homme de théâtre et de cinéma qu’il fut toujours**. Et Pagnol, c’est, par excellence, un écrivain, un mémorialiste, un dramaturge, un cinéaste, et même, tel Virgile dont il a traduit, en vers, les Bucoliques, un poète des racines et des traditions populaires. Celles d’un peuple provençal, marseillais souvent, qui, aujourd’hui, n’existe plus. C’est miracle qu’il en subsiste encore nombre de traces, dans le magma diversitaire de la nouvelle démographie marseillaise et au-delà.
Mais aucune société humaine ne subsiste longtemps sans enracinement, sans conscience de son identité, sans le sentiment de former une communauté, de vivre un même destin, de participer d’une identique appartenance. L’idéologie dite diversitaire, multiculturaliste, multiethnique, se casse les dents sur ce besoin profond, anthropologique, ontologique. Simone Weil a écrit que ce besoin est, pour l’homme, le premier et le plus important de tous.
Ainsi les sociétés qui ont perdu leurs racines propres, leurs traditions anciennes, ont tôt fait d’en reconstituer ou de s’en laisser imposer de nouvelles, comme c’est le cas de Marseille, qui s’islamise, se recommunautarise à vitesse grand V.
Le Marseille que visitent les Macron, n’est plus celui de Pagnol que pour une fraction de ses habitants. Le château de la Buzine est un musée, le bar de la Marine est toujours là, vivant, comme d’autres institutions du même type, comme nombre de traditions, mais un autre Marseille lui fait face, fait ses courses au Marché Soleil, ou habite dans ces Cités impénétrables, presque intégralement islamisées, à la fois radicalisées et mafieuses, qui sont un mixte d’Islam radicalisé et de trafic de drogue – leur économie non pas du tout secrète, mais souterraine.
Si Emmanuel Macron s’imagine que ces deux mondes pourront coexister toujours, ou même longtemps, nous pas,
Nous n’ignorons pas que, si dans la communauté issue de l’immigration, de nombreux musulmans, qui y sont largement majoritaires, se sont, pour le meilleur et pour le pire, plus ou moins intégrés à ce qu’il nous reste de mœurs et de traditions indigènes, ils ne sont pas les plus voyants, ni les plus actifs, ni les plus décidés. A Marseille comme ailleurs, on a fait la fête les soirs d’attentats, dans certains quartiers …
De l’autre côté, celui des Marseillais de souche – plus ou moins lointaine – la colère gronde, s’amplifie …
Telle est – à trop grands traits – la situation de la métropole marseillaise où le Chef de l’Etat et son épouse auront passé leurs premières vacances présidentielles. Qui sait, s’il y en a, de quoi seront faites les prochaines ?
Ces simples aperçus montrent tout de même les limites de la pensée complexe selon Macron. Les limites du désormais fameux en même temps.
Toutes les conciliations ne sont pas possibles ni souhaitables. Arrive l’heure des affrontements, des choix, que les lourdes nécessités, les situations tragiques, finissent par imposer à qui n’a pas voulu ou n’a pas eu le courage de les décider à temps par la réflexion et l’expérience. •
* Marseille en Provence, Suite provençale, Œuvres capitales, tome IV, Flammarion, 1954
** Souvenirs d’enfance : La Gloire de mon père (1957) – Le Château de ma mère (1958) – Le Temps des secrets (1960) – Monte-Carlo, Pastorelly
Vacances à Marseille, oui, mais pas dans les quartiers nord !
et combien de policiers sont mobilisés pour veiller à leur sécurité ?………………………………
Ce qui arrive en Espagne est tout à fait normal pour un musulman dont l’objectif est de détruire toute civilisation qui n’est pas conforme au Coran. Regardez tous les sévices que subissent les chrétiens dans les pays musulmans : dimhitude , crucifixion, viols, etc… et c’est ce qui attend l’Europe si aucun moyen d’interdire cette » religion » n’est pris. Pour plus d’informations, lisez le livre L’Islam, sacrée violence.
Ce genre de message est inutile car il n’apporte rien au débat !! Vous allez passer vos vacances aux Minguettes ou à la cité des 4000???? Ne vous ridiculisez pas
On peut et on doit voir la visite de McRon à Marseille sous l’angle suivant :
Saïd Ahamada candidat LREM a été élu dépité dans la 7e circonscription des Bouches du Rhôme. C’est une figure emblématique de la communauté comorienne composée d’environ 80 000 personnes (estimation basse)
Cette communauté jouera un rôle clé dans les prochaines élections municipales. Une coalition LREM + communauté comorienne + quelques petites communautés + quelques rescapés du système Gaudin disposerait d’une majorité relative face à 1/les mélanchonistes 2/ le FN 3/ les débris des Républicains.
Ensuite tout sera une questions d’alliances et de mésalliances intelligemment combinées.
Les élections municipales à Marseille se passeront sous les yeux du monde entier.
On peut demander le compte rendu de la mission effectuée par le Partenariat Eurafricain aux Comores en s’adressant à : dircas@cas-france.org
Il est possible que corcelles ait raison, que ces magouilles électoralistes soient le fin mot de la visite de Macron à Marseille. Je ne vois pas en quoi cela intéresse les questions de fond posées à la ville.
à LeFielasduFrioul
la partition de la France serait-elle une réalité ? Mille ans pour faire l’unité nationale et moins d’un demi siècle pour tout défaire !
Donc, dites nous pourquoi certaines villes, certains quartiers sont devenus infréquentables pour les français desouche ?………………..
La mémoire n’est pas une vaine nostalgie, elle nous permet à la lueur de nos souvenirs d’enrichir la connaissance , elle indique chemin vers l’intérieur, qui conduit du visible à l’invisible . Loin de nous figer dans le passé Elle nous enracine donc dans notre vocation présente et à venir. .Merci à l’auteur de ce rappel de la très fine et délicate évocation de Marcel Pagnol, qui est aux antipodes d’une muséification dont semble se contenter celui qui juxtapose les cultures au lieu de les creuser, ce trop fameux » en même temps » qui semble abolir toute intériorité et donc toute possibilité de vivre ensemble puisque nous sommes gommés de nous mêmes , de notre enracinement, qu nous permet de franchir ces frontières et non l’inverse.
Merci, Henri pour ce commentaire profond. C’est ainsi et non autrement que les royalistes marquent leur territoire intellectuel et gagnent le respect. Ainsi qu’ils peuvent progresser. Le reste est improductif.