Donald Trump et Kenneth Frazier
Dans l’affaire de Charlottesville, Trump, malgré ses voltefaces grotesques et erratiques, a tout de même une idée et elle est juste.
C’est qu’il y a de la violence, de la haine, de l’irrationnel et même du racisme dans les deux camps. Les renvoyer dos à dos fût-il discutable. Car, même s’il est tu, si l’évoquer est inconvenant, le racisme antiblanc est bel et bien une réalité. Aux Amériques, comme ailleurs. Plus qu’ailleurs, bien-sûr. Par surcroît, une forme de racisme antiblancs s’est développé du côté des Blancs eux-mêmes.
Nous ne sommes pas assez bons connaisseurs de la politique intérieure américaine pour avoir une appréciation du détail.
Mais il nous paraît évident que la violence et la haine demeurent inscrites au cœur de la société américaine et que l’une et l’autre tiennent, en bonne part, à la toujours problématique coexistence entre Blancs et Noirs. La question raciale que l’on voulait croire résolue aux Etats-Unis ne l’est nullement. Elle traverse l’histoire et la société américaines depuis plus ou moins deux siècles et n’a, comme on l’a proclamé à tort, nullement disparu. On disait le racisme éradiqué, il n’en est rien. On pourrait presque le dire consubstantiel et intrinsèque à la société américaine, ce qui ne semble pas pouvoir être dit, du moins à ce degré, d’aucune nation européenne.
La décision de retirer la statue du général Lee à Charlottesville n’était pas – la suite l’a montré – un acte d’apaisement mémoriel ni de paix civile… Les anachroniques et allogènes svastikas brandis par des suprémacistes blancs hallucinés n’étaient, non plus, ni pacifiques ni malignes.
Ce que nous montrent ces événements est que si l’on veut des peuples paisibles mieux vaut l’homogénéité – culturelle, ethnique et même raciale – que la diversité. Point d’angélisme : cette dernière nourrit les haines détestables et crée des conflits endémiques.
La seconde leçon de Charlottesville ce pourrait être que, pour compenser un tant soit peu l’évolution des rapports de force dans le monde, laquelle nous est si défavorable, une certaine dose de « suprémacisme » blanc – dans un sens évidemment tout différent du sens américain : fierté à recouvrer, puissance à reconstruire – ne serait pas inutile. En tout cas pas à l’Europe, peuplée de Blancs, qui, après avoir dirigé les affaires de l’univers, se voit, aujourd’hui, à la fois supplantée dans l’ordre de la puissance et envahie dans l’ordre du peuplement par les autres continents. Ce qui ne semble pas améliorer l’état du monde. Et nous prépare un avenir dangereux.
Il y eut sans doute un temps où l’orgueil et l’égoïsme européens furent excessifs. L’Europe en paie le prix. L’excès inverse, celui de la repentance, de la haine de soi, de la soumission à tout ce qui nous est étranger, est bien pire et pourrait nous coûter beaucoup plus cher. •
Le parfait exemple de la présence de DEUX peuples est la ville de NATCHEZ, sur le fleuve et Etat Mississipi. La ville est coupée ne 2, d’un côté le quartier blanc avec entr’autre le Magniolia Hall, avec accueil par des Dames habillées en « Scarlett » robes à crinoline et chants sudistes dont DIXIE et de l’autre côté le quartier Noir avec notamment le bateau casino sur le fleuve. Nous y sommes passés , et vite nous avons indiqué que nous étions français, car les regards n’étaient pas bienveillants.
il est trop facile bien souvent de ramener la guerre de Sécession à l’opposition entre esclavagistes et les opposants. La sonnerie aux morts que l’on entend partout dans le monde à l’occasion de la disparition de personnes célèbres ou qui ont effectué leur mission jusqu’au bout a été créée par le Capitaine de l’Armée de l’Union Ellicombe qui venait de se rendre compte que son fils qui venait de décéder avait combattu dans l’Armée des Confédérés autrement dit des Sudistes…
Franck, vous avez raison. D’ailleurs 3 états esclavagistes: Missouri, Kentucky, Maryland refusèrent de quitter l’Union, tout comme les 6 comtés de l’ouest de la Virginie, qui deviendront Virginie Occidentale. Le Général BRAGG , originaire de la Nouvelle Angleterre combattit avec les Confédérés. Par contre des gens d u Sud combattirent avec le Nord. Pour mémoire les « gentils » yankees abolitionnistes toléraient le travail des enfants. Victoria et Napoléon III ont commis une erreur stratégique en n’aidant pas le SUD. La destruction de la flotte du blocus aurait été une bonne opération militaire
Il suffit de lire ce qu’écrit Tocqueville sur la présence des noirs aux Etats-Unis.