Le roi d’Espagne a rompu le silence hier, en fin de journée.
Les Echos titraient hier soir, à 22 h 15 : « Le roi d’Espagne attaque durement les dirigeants catalans » C’est en effet ce qui ressort de ce discours.
Nous avons choisi de reprendre ci-dessous quelques extraits du commentaire du Huffington Post.
Mais l’écoute du discours du roi s’impose. Malgré une très médiocre traduction, il est sous-titré, en français.
Le commentaire du Huffington Post – 3.10.2017 – 21 h 26
Une prise de parole exceptionnelle pour le garant de l’unité de l’Espagne. Dans un discours d’une rare fermeté, le roi Felipe VI a accusé mardi 3 octobre les dirigeants indépendantistes de la Catalogne de menacer la stabilité de l’Espagne, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-desus.
L’épreuve de force entre le gouvernement central et les dirigeants catalans, qui menacent de déclarer l’indépendance, a plongé l’Espagne dans sa crise la plus grave depuis (…) 1977. Dans une charge aussi rare que cinglante, Felipe VI a accusé les dirigeants catalans de s’être placés « en marge du droit et de la démocratie » en organisant le référendum de dimanche.
« Avec leur conduite irresponsable, ils peuvent même mettre en danger la stabilité de la Catalogne et de toute l’Espagne », a dit le souverain qui ne s’était pas exprimé sur la crise depuis dimanche. L’Etat doit assurer « l’ordre constitutionnel en Catalogne », a-t-il ajouté dans une allocution télévisée.
Face à cela, « c’est la responsabilité des pouvoirs légitimes de l’Etat d’assurer l’ordre constitutionnel et le fonctionnement normal des institutions, le respect de l’Etat de droit et l’autonomie de la Catalogne », a déclaré Felipe VI, sur le trône depuis 2014.
Aux termes de l’article 155 de la Constitution, jamais encore invoqué, le gouvernement peut obliger une région à respecter ses obligations constitutionnelles si elle les viole ou si elle « porte gravement atteinte à la l’intérêt général de l’Etat ».
Philippe VI a parlé sans notes ni bégaiement, et son propos était techniquement impeccable. On aurait souhaité un peu moins de légalisme et un peu plus de souffle national. A l’entendre, on croirait que l’Espagne se résume à la Constitution, la démocratie et la « solidarité ». Rien sur l’histoire, rien sur ce que l’Espagne a d’irréductible, et qui serait irrémédiablement perdu si elle était démembrée.
Pourrait on émettre l ‘hypothèse qu’il s’agisse d’un discours écrit par les services du premier ministre espagnol et lu par le Roi pour plus de solennité .
La monarchie espagnole étant encore plus ligotée que la monarchie anglaise -bien corsetée- il serait étonnant que le Roi d’Espagne puisse exprimer publiquement sa libre parole dans son pays .
Le Huffington post est il le mieux placé pour ses commentaires ? Ce média est connu pour ses positions pro LGTG et son soutien aux femmen ….
C’est curieux de le voir faire la caisse de résonnance du discours prononcé par Philippe VI .
Quel mélange des genres !
Oui, c’est curieux. Mais qu’importe !
L’important, dirait Boutang, c’est la chose même. En l’occurrence le discours du roi.
Le Huffington post a été l’un des tout premiers à l’évoquer, hier soir, assez tard. Raison pour laquelle, sans doute, LFAR l’a repris, cité. Sans le faire sien, bien-sûr.
Hors toute doctrine, le discours du roi est un acte fort; il prend des risque; il accuse violemment les indépendantistes, fût-ce avec des arguments doctrinalement contestables mais dans le contexte , probablement efficaces.
Ne chicanons pas. Le discours du roi – surtout en espagnol – est très ferme, courageux sur l’essentiel.
Il a surpris beaucoup de monde. Dont moi.
ai attendu hier à une émission que le gouvernement Catalan était sous la coupe d’un parti d’extrême gauche ….ai oublié le nom .. Ces gens mettent le feu ou ils peuvent .
A mes yeux il est clair que l’hypothèse émise par Richard est la bonne.Ayant été diplomate notamment dans des pays au système monarchique, les discours de nature politique sont bien sûr rédigés par le cabinet du premier ministre.Ce dernier supervisant la rédaction et donnant son « nihil obstat » avant que le document ne soit remis au souverain.Un prompteur peut s’avérer une aide utile. Quoi qu’il soit de la procédure utilisée en la matière, le discours du roi Philippe VI a été parfait .Il est peu probable cependant qu’il soit entendu par la bande de sourds et d’aveugles au pouvoir à Barcelone.Au final je rappellerai le dicton latin : » Quos deus perdere vult, dementat prius « .
Résumons nous , le Roi d Espagne est un Européen convaincu et la » chianli « ça suffit . Envions nos Amis Espagnols d avoir un tel Chef d Etat