par Gérard Leclerc
Étonnante civilisation de la communication qui est la nôtre ! L’extraordinaire vitesse de l’information et la réactivité qui lui correspond dans les réseaux sociaux nous font vivre à un rythme effréné, avec un risque d’ensauvagement. Je reprends ce terme à Maxime Tandonnet qui, dans une chronique du Figaro, s’inquiète à juste titre des phénomènes de meute qui aboutissent à de véritables lynchages médiatiques. Dans son registre à elle, Élisabeth Lévy, la directrice du magazine Causeur, s’inquiète également du même phénomène à propos du scandale hollywoodien qui fait fureur en ce moment. Il est vrai qu’elle n’a pas peur des provocations à contre-courant. Il y a deux ans, elle publiait déjà un dossier sur « la terreur féministe », expression qu’elle modérait au demeurant en expliquant qu’elle était d’ordre psychologique.
On s’indignera sans doute de cette critique de la terreur, dès lors que la cause des femmes semble totalement légitimée par un scandale évident et les révélations qu’il provoque en fait de violences sexuelles envers les femmes. Mais le problème est de savoir si les phénomènes de meute et l’échauffement idéologique qui se produit sont vraiment capables de nous sortir d’une situation d’évidence pathologique. Lorsque l’éditorialiste du Monde écrit que la seule application de la loi ne suffira pas à endiguer ce type de violence, on ne peut que l’approuver, mais lorsqu’il ajoute que le vrai problème c’est de promouvoir « l’intolérance au sexisme », on voit l’idéologie pointer son nez et on est en droit de formuler sinon son désaccord, du moins ses réserves.
Le féminisme a pu rendre des services, mais il a aussi montré ses limites, et le néo-féminisme, qui sévit aujourd’hui, n’a rien arrangé. On nous avait pourtant assuré qu’une révolution définitive s’était produite avec les années soixante, qui mettait fin à l’ère patriarcale. À constater que les pires obscénités sexistes sont proférées aujourd’hui dans les cours de récréation, comme ce ne fut jamais le cas autrefois, on se dit qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Et même quelque chose de pourri au royaume de l’émancipation contemporaine. •
Le début d’un bel article de Natacha Polony
CHRONIQUE – Les pudibonds qui pensent régler le problème en séparant hommes et femmes, parce que les uns seraient des porcs incapables de se maîtriser et les autres des proies potentielles, nous préparent un monde à la fois sordide et dangereux.
» C’est un déferlement. Le problème n’est pas dans le fait que des femmes clament enfin leur colère de se voir traitées comme de la viande par des goujats plus ou moins puissants et plus ou moins entreprenants. Voilà qui serait même plutôt salutaire. Car il est des limites dont le franchissement relève de l’agression. Mais en cette période d’éruption générale, on ne peut retenir une pensée émue pour un être dont le sort n’a que peu de chances d’émouvoir les modernes porte-parole de la souffrance féminine: l’homme normal. »
Curieux de voir certaines féministes vouloir relancer la guerre des sexes alors que par ailleurs l’idéologie à la mode nous dit que la différence sexuelle ne serait qu’une construction culturelle.
On veut aller contre la nature dans tous les domaines . Depuis des millenaires la société s’est bâtie sur le fait que la femelle êlève ses enfants au nid avec l’aide du mâle , notre civilisation chrétienne a ajoutê l’amour le partage l’entraide et quelques bonnes qualités propres à rendre la vie en société supportable.
On a voulu tout modifier tout détruire tout changer au lieu d’améliorer tout en conservant l’essentiel. De nos natures profondes.
Que la femme travaille et soit autonome c’est une avancée , mais elle doit faire face a un monde d’hommes avec ses codes et ses travers et rien ne l’a vraimentpréparée . La possibilité qu’elle a de programmer les naissances est un progrès mais ce n’est pas un viatique qui donne l’autorisation au libertinage.
Respecter l’autre et se faire respecter s’apprend et ce n’est pas dans cette société où la pornographie est reine qu’il sera possible d’inverser la tendance d’une fin de civilisation.
Apprenons à nos fils les règles de l’amour courtois et à nos filles à se faire respecter , ce sera un bon début. Quant à nous on peut lire Elizabeth Badinter qui pour être féministe n’en a pas moins compris depuis longtemps que nous faisions tous « Fausse route »