Patrick Cohen – Sandra Muller
L’immense campagne « Balance ton porc », vulgaire, avilissante, dégradante pour un peuple de vieille civilisation comme le nôtre où les femmes et les hommes s’honorent et se respectent mutuellement depuis toujours, semble nous être venue d’Amérique.
Mais elle a été frénétiquement – ce n’est pas trop dire – reprise par les médias et l’ensemble de ce qu’il est encore convenu de désigner sous le nom d’élites. Quel genre d’élites d’ailleurs pour assumer de telles grossièretés ? Elles sont à plaindre autant qu’à blâmer. Elles ne méritent que rejet et mépris. A leur égard, l’irrespect s’impose.
Elles y ont droit de fait car l’inconvenance du slogan et la frénésie une fois de plus unanime de tout ce qui, en France, a voix au chapitre et capacité à conditionner l’opinion, a assez rapidement soulevé un tollé d’une rare ampleur. Nous en avons lu des manifestations de toutes parts et de toutes tendances. Une réprobation, une exaspération et un dégoût largement partagés. Preuve qu’il reste en France des traces sans doute ineffaçables de bon goût. Et que la bassesse y est assez spontanément rejetée.
Pourquoi a-t-on soudainement orchestré de part et d’autre de l’Atlantique une campagne à la fois si intense, si vaine, et si ridicule ? Ce n’est pas d’aujourd’hui en effet qu’il se trouve dans nos sociétés déchues non pas des porcs à balancer, car ces animaux se comportent rarement aussi mal que certains humains, mais des hommes – et d’ailleurs aussi des femmes – dont les actes dans la vie courante ne sont plus gouvernés par la juste raison, la normalité, les convenances, la politesse ou la pudeur, mais par ce qui les meut au-dessous de la ceinture, comme le dit le pape François …
Retour en force du féminisme, des Gender Studies, des tenants de toutes les formes de décomposition sociétale ? Peut-être celles justement qui se préparent chez nous, qu’il faut à toute force faire avancer ? Offensive contre la part encore masculine, dite machiste, de nos sociétés ?
Ou bien encore, volonté de faire passer au second plan des sujets plus graves, français et / ou internationaux ?
Les lecteurs de Lafautearousseau exerceront s’ils le veulent leur sagacité, pour rechercher ce qui se cache derrière ces lubies médiatiques et dans la cervelle de nos prétendues élites.
On a passé bien du temps l’autre dimanche au soir, au palais de l’Elysée, à disserter sur le fait que le président de la République ait fustigé ceux (celles et ceux ?) « Qui foutent le bordel », comme s’il n’y avait rien de plus sérieux à lui reprocher… Que pour une fois Emmanuel Macron ait parlé comme tout le monde choquait parait-il les journalistes et quelques bobos germanopratins.
De qui se moquait-on ? Dans les médias, la parole est-elle si prude, le propos toujours élégant et châtié, le discours d’une grande élévation ? « Rions, rions » eût dit Montherlant. La grossièreté et pis, la vulgarité, sont au contraire monnaie courante à la radio comme à la télévision., Par exemple sur France Inter où Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek et leur bande nauséabonde, s’y adonnent soir et matin, et même la nuit, sous prétexte d’humour … Humour tarifé le plus souvent très sot, très sale, scabreux même, très orienté… Et très prétentieux. Qui nous dira ce que gagnent ces gens-là, que nous payons de nos deniers pour dégoiser justement leurs … cochonneries ?
« Balance ton porc » est bien dans leur manière : ordinaire, vulgaire, sale. Ce devrait être leur devise, leur marque de fabrique. Et au fond, les braves gens, les Français quelconques, les gens normaux pourraient bien la leur appliquer.
« Balance ton porc » ? Balance tous ces gens-là ? En Français trivial, on dirait chiche ! •
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Jadis une femme honnête balançait une claque à celui qui lui mettait la main au panier ; dans les situations plus dangereuses restait l’autodéfense à coup de sac à main et de talons aiguilles mais que peuvent faire les femmes actuelles démunies de ces armes : courir en baskets ou appeler avec leur portable ; sans compter avec l ‘ambiance actuelle ou ce que certains nomment les tabous sont levés il ne reste qu’une arme l’insulte la plus vulgaire – balance ton porc – cela fait le buzz mais quelle efficacité ? Là encore des mots outranciers pour masquer une impuissance de fait .
Donc, vive le harcèlement !
Les élites ? Vous ne vous prenez pas pour des élites; vous ?
Tout est fait pour détruire notre société, jadis patriarcale, une femme « normale » a vite fait de remettre à sa place, l’homme trop entreprenant, RICHARD l’a très bien écrit plus haut. Maintenant, il y une « mode » relative au harcèlement, acte difficile à prouver, surtout des années après