Les propos de Michel Houellebecq – qu’on va découvrir – n’étonneront pas ceux qui l’ont lu. Ont-ils surpris les lecteurs du Spiegel pour qui ils ont été tenus ? Ils ont été rapportés et commentés de toutes parts et notamment hier matin sur France Inter par Claude Askolovitch, au cours de sa revue de presse de 8 h 30, avec un mélange d’ironie et d’indignation à peine contenues. Mettons-nous à sa place : ce que dit ici Houellebecq est insupportable pour lui et ceux de son engeance. On lira ci-dessous l’information que 20 minutes a donnée en ligne dès hier. Nous y reviendrons. LFAR
Michel Houellebecq a donné une interview fleuve à Der Spiegel fin octobre. Elle a été traduite par Valeurs actuelles en étroite collaboration avec le romancier. Le magazine reproduit cette semaine le texte dans son intégralité et voilà un condensé de « la pensée de l’un des plus grands écrivains français des 30 dernières années ».
L’auteur des Particules élémentaires analyse la recette d’Emmanuel Macron, « une ode à l’optimisme ». Il y décrit le chef de l’Etat, « un être étrange » qu’il a rencontré avant son élection. « Il s’hypnotise lui-même, et ensuite hypnotise le pays tout entier », explique-t-il avant d’évoquer le retour du catholicisme.
Le retour du catholicisme pour éviter la guerre civile
Il a d’ailleurs la solution pour éviter la guerre civile en France. « Au fond, l’intégration des musulmans ne pourrait fonctionner que si le catholicisme redevenait religion d’État. Occuper la deuxième place, en tant que minorité respectée, dans un État catholique, les musulmans l’accepteraient bien plus facilement que la situation actuelle. Ils n’arrivent pas à se faire à l’État laïc, porteur d’une liberté de religion qu’ils ne comprennent pas. Le prophète Mahomet ne pouvait pas imaginer l’existence d’un athée », explique celui qui a écrit (…) Soumission, un livre d’anticipation où il imaginait l’arrivée au pouvoir d’un parti musulman.
Michel Houellebecq s’attaque ensuite à la politique. « La gauche (…) est à l’agonie. Ses idées sont mortes, le succès de Mélenchon ne reposait que sur lui-même, en aucun cas sur ses idées. » Et de poursuivre : « Il n’y a plus en France que la droite et l’extrême droite. La gauche a perdu sa force mobilisatrice. » •