Marché aux esclaves noirs en Libye
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TRIBUNE – Gilles-William Goldnadel observe l’américanisation de la société française. Il dénonce l’alliance entre un antiracisme et un féminisme sectaires et délétères.Cette chronique [Figarovox,27.11] dit avec force et un courage certain un grand nombre de simples vérités ! LFAR
Après Charlottesville en août qui accoucha de la campagne d’éradication des statues de Colbert en septembre, après l’affaire Weinstein d’octobre qui balança le porc français par-dessus bord en novembre, voici le consommateur français saisi de transes à la faveur transatlantique du Black Friday. Jamais dépendance culturelle et linguistique à l’égard des États-Unis ne s’était fait sentir avec autant de consentement complice.
Il faut dire que cette soumission acceptée n’a rien de politiquement ou économiquement innocent. La fièvre du vendredi noir est une fièvre acheteuse de nature consumériste. La tentative de talibanisation du CRAN à l’égard de l’histoire de France est un consommé de « Black Lives Matters » à la sauce créole. Quant au mouvement « balance ton porc » qui s’est caractérisé à ses débuts par une délation électronique qu’il est désormais défendu de taxer d’hystérique, il est déjà tenu en laisse par le féminisme gauchiste le plus agressivement intransigeant.
Dans l’emballement médiatique du moment, il est totalement illusoire de penser que réfléchir sur l’événement aurait la moindre chance de pouvoir le contrarier. Le temps de l’intellect est précisément le contraire de celui de l’émotion embrigadée. Il est même son contretemps.
Mais pour préparer l’avenir, il n’est pas interdit de tenter de prévenir et de prédire en décodant le présent.
Il ne relève en rien du hasard mais tout de la nécessité politique que l’idéologie gauchisante et ses serviteurs zélés tentent de se refaire une santé à travers le féminisme actif après avoir connu la déroute et la déconsidération sur le terrain de l’antiracisme militant.
La révélation du racisme islamiste, et de ses effets terroristes criminels, aura porté un coup fatal à un antiracisme dévoyé dont le caractère pathologiquement anti-blanc apparaît désormais crûment à la lumière glauque des camps racisés.
Il fallait pourtant être particulièrement myope et strabique pour ne pas voir que l’obsession du racisme dissimulait en creux l’obsession de la race détestable.
Cette semaine, un des derniers tabous de l’antiracisme dévoyé vient de voler en éclats : la pérennité de la traite négrière arabo-islamique. Il aura fallu la viralité d’un terrible document diffusé par CNN sur un marché aux esclaves noirs en Libye pour obliger les médias conformistes à traiter le sujet. Le Monde dans un article éclairant de Charlotte Bozonnet daté du 23 novembre reconnaissait enfin la réalité « persistante du racisme anti noir au Maghreb ». Une manifestation à Paris fut organisée, mais seuls des Noirs criaient leur impuissance, en l’absence remarquable des grandes associations antiracistes.
Mais laissons la parole à l’écrivain algérien Karim Akouche (Marianne) : « La traite négrière est triple : l’occidentale (la plus dénoncée), l’interafricaine (la plus tue) et l’orientale (la plus taboue). On y dénombre plus de 40 millions d’esclaves. La plus longue, la plus constante aussi est l’orientale. A-t-on le droit de le dire ? A-t-on la liberté de l’écrire sans se faire taxer de néocolonialiste ? »
C’est donc parce que le roi gauchiste était ridiculement nu sur le terrain non seulement intellectuel mais désormais largement médiatique de l’antiracisme anti-occidental, qu’il a décidé de se retrouver un domaine voisin plus sûr en s’emparant de la cause des femmes.
Hélas, les violences sexistes sont une chose trop sérieuse pour en confier la résolution aux amies de Caroline de Haas, de Clémentine Autain et de Marlène Schiappa.
Et l’on peut prédire, hélas sans grand risque, que le féminisme dévoyé aura autant raison du sexisme que l’antiracisme dévoyé aura eu raison du racisme. Bien au contraire, il ne fera que l’exacerber par son outrance idéologique, son unilatéralisme dogmatique et ses stéréotypes crétins.
Au demeurant, leur antiracisme en déconfiture et leur féminisme conquérant ont déjà fait naturellement alliance en dissimulant la forêt du machisme oriental derrière l’arbre occidental. C’est cette même Marlène Schiappa, on le rappelle, qui ne voit pas plus d’antisémitisme dans les quartiers que de machisme à la Chapelle-Pajol. Clémentine Autain et Caroline de Haas, sont au moins sur ce point, sur la même longueur d’onde.
Prenons date, même s’il est aujourd’hui médiatiquement suicidaire de l’écrire : on peut prédire, hélas sans plus de risques, que l’emballement actuel irrationnel va accoucher d’une vague de procédures pénales dont toutes ne seront pas caractérisées par la bonne foi et le désintéressement mais par le chantage et de règlement de comptes.
Je ne suis pas professionnellement le plus mal placé pour affirmer que dans l’état actuel de quasi-paralysie de la justice pénale, il en résultera fatalement une thrombose qui pénalisera en premier lieu les véritables victimes des violences conjugales.
Prenons date encore, quitte à encourir le courroux du moment exalté : la contraventionnalisation inflationniste des comportements inappropriés, dont l’appréciation est sujette à la subjectivité, va dévaluer le traitement de la pénalisation nécessaire des comportements objectivement violents et des viols.
Reste enfin et surtout la culpabilisation des hommes et l’injonction à leur repentance, exactement à l’instar de ce qu’il était demandé aux Français et aux Occidentaux de faire, ce qui évidemment ne tient pas du hasard.
L’actuel président de la république a parfois le goût des formules qui ne font pas honneur à son intelligence. A décharge pour cette dernière, on les mettra, en partie, sur le compte de son opportunisme sociologique.
Ainsi, on se souviendra longtemps de ses propos nazifiant la colonisation française de l’Algérie. Ou de ceux, plus récents, qualifiant de « menteurs » « ceux qui veulent faire croire que l’islam se construit en détruisant les autres monothéismes », constitutifs, pour le coup, d’un bien fieffé mensonge.
Cette semaine, s’agissant des violences faites aux femmes, Jupiter redescendu sur terre, a cru devoir évoquer sa « honte » « en tant qu’homme ».
Il a même réclamé et obtenu une minute de silence en hommage aux 126 malheureuses femmes décédées cette année des suites de violences conjugales. Renseignements pris, pendant la même période, 34 hommes étaient tués dans les mêmes conditions par leur conjointe. Ce chiffre de 25 % rejoint au demeurant les statistiques américaines en cette triste matière. Il montre, qu’au-delà de ce stéréotype anti-masculin indiscutablement sexiste, la femme, pour être la première, n’est pas l’unique victime et que l’homme n’est pas le seul tortionnaire. Un quart ce n’est pas tout mais ce n’est pas rien, et peut-être bien que ces hommes victimes auraient pu mériter dans ce contexte compassionnel, 15 secondes de silence.
L’homme qui écrit ces lignes, sans poser en victime car ce n’est pas son style, a fait condamner en justice sa harceleuse (tribunal correctionnel de Pontoise confirmée par la cour d’appel de Versailles).
Toute honte bue dans ce cadre frénétiquement soupçonneux et prompt à l’indignation, il confesse qu’il n’a pas honte, en tant qu’homme, du mal qu’il n’a pas fait aux femmes. •
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.
Une telle horreur – un marché aux esclaves – dans ce nouveau siècle sur médiatisé pourrait donc passer inaperçue, reléguée ou noyée dans la vaste campagne balance ton porc .
Il est effrayant de voir les priorités de nos médias avec l’aspect compulsif . A force de passer d’une chaine à l’autre et de retrouver la même bouillie pour se rabattre , en désespoir de cause sur RT ! , on en vient à se dire ( après ne plus vouloir ni regarder la télé ni écouter la radio sauf de temps en temps ) que nous sommes en Occident aux prémices de ce que l’Est a connu au siècle dernier pour ce qui est de l’ information au moins .