« Ahora, me dirijo a todos los Españoles » Felipe VI d’Espagne
L’hubris féministe a sans-doute passé les bornes et cela ne lui a pas réussi.
Le lobby des enragées du féminisme le plus discutable a franchi les limites non seulement de la sottise et de la loufoquerie mais encore tout bêtement du praticable, en tentant de faire passer en force l’écriture dite inclusive.
Ce fut organisé comme on tente un coup. En l’occurrence un coup de main linguistique, un coup sur l’écriture d’un peuple, sur une langue écrite, à défaut de pouvoir l’accomplir sur la parole … Car l’écriture inclusive n’a pas d’effet sur la langue parlée. Elle ne se dit pas autrement que ne se dit l’écriture ordinaire.
Louis-Joseph Delanglade a écrit ici-même que le sort de l’écriture inclusive est scellé. Et cela nous semble l’évidence simplement à cause, si l’on peut s’exprimer ainsi, de son impraticabilité. Le Monde – qui a pris fait et cause pour elle – est-il prêt à paraître en écriture inclusive ? Ce serait une excellente chose, s’est amusé à dire Alain Finkielkraut en posant la question, car il y perdrait tous ses lecteurs.
Alors, le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Education Nationale, l’Académie française et une kyrielle d’autorités diverses, ont condamné le projet. Peut-être, d’ailleurs, était-il condamné en quelque sorte de par sa propre nature. Il est mort-né proprio motu.
Mais les manies prétendument féminisantes du discours public continuent de faire rage. Par exemple les ridicules « celles et ceux », « toutes celles et tous ceux », « chacune et chacun » mille fois répétés, mécaniques et stupides. A commencer par le pauvre Macron dont le verbe en est dramatiquement surchargé, encombré, plombé. Et à sa suite, tous les autres.
Nous nous rappelons avoir envié les Espagnols lorsque nous avons écouté le discours du roi Felipe VI, en pleine crise catalane, le 3 octobre dernier. Nous nous sommes dit qu’ils étaient peut-être devenus moins stupides que nous ne le sommes désormais. Au début de sa conclusion, le roi déclare : « Ahora, me dirijo a todos los Españoles », « maintenant, je m’adresse à tous les Espagnols ». Il y avait sans-doute peu de risque qu’il se trouve plus d’une poignée de sottes gens dans son pays pour s’aviser que le roi ne s’adressait pas aux Espagnoles … •
A lire dans Lafautearousseau …
Écriture inclusive mort-née ? Pas autant qu’elle le mériterait ! Hidalgo persiste dans sa folie et les sites de la Mairie de Paris l’utilisent… On n’en a malheureusement pas tout à fait fini… Encore un coup pour écraser l’infamie.
Et mille, cent mille fois d’accord pour faire la chasse aux épouvantables « celles et ceux », « tous et toutes »… J’ai demandé à mon curé paroissial, avec qui j’ai par ailleurs les meilleures relations du monde si, dans le cadre de la fort justifiée modification du « Notre Père », il ne serait pas temps de dire « Comme nous pardonnons aussi à celles et ceux qui nous ont offensés »…
En tant que féminist(e) forcené(e) , MAIS par courtoisie, je considère que si un homme doit dire , « celles et ceux » ; dans le même sens une femme doit dire : » ceux et celles » … ou sinon nous glissons dans l’ androphobie devenue un système ??? … Etc…………..
Pour ce qui est de l’ Espagne , faut-il envier un pays , ou, depuis 1975/78 , le tutoiement est devenu la règle générale et le vouvoiement complétement abandonné, voir choquant pour les jeunes ! … et ce par la volonté démagogique des politiciens de gauche et surtout de droite,… hélas suivi par toute la population ! (ce qui n’ est pas le cas des latino américains )…. L’ Espagne , ou l’ on vous interpelle par vôtre nom de famille , sans « Senor » ou « senora », un peu comme dans une caserne ou une prison … un peu aussi comme à l’ époque de la 1ère république française … C’ est un peu la façon « espagnole d’ être en république… le Roi est trop bien élevé pour s’ en être formalisé ! …. lui qui jadis tutoyait ses sujets : de nos jours il est le seul à les vouvoyer !!!
Cette écriture inclusive finira par avorter spontanément .
Plus pernicieuse est l’ infiltration du langage par des anglicismes : des équipes de sport sont supportées ; le story telling s’invite à la TV ; Monsieur ne suffit plus : il faut supporter d’être Monsieur untel etc…etc…
Ne parlons pas de ceux qui zappent au lieu d’oublier, et de l’extraordinaire trop bien que les jeunes inculquent à leurs parents voulant rester » dans le coup »
Le roi Juan Carlos tutoyait tout le monde. Il ne faisait exception que pour Santiago Carrillo, SG du PCE.
Le tutoiement n’ était pas le fait de Jean Charles Ier uniquement, cela correspondait à une très ancienne tradition de la famille Royale espagnole, tout comme la circoncision ! … avec S. Carrillo c’ était très particulier en effet !!! Dans ce dernier cas il faut « lire » entre les lignes….